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La réponse de qualité à vos questions

Confinement, corona et synagogue

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maubaing
Messages: 18
Rav Binyamin Wattenberg a écrit:
Pareil si vous avez des voisins de résidence et que vous pouvez vous voir à dix sur vos balcons respectifs, vous pouvez faire un kaddish (et la Tfila) ainsi, il n'est pas nécessaire d'être sous le même toit pour "s'associer" et constituer un minian, il suffit de se voir mutuellement.

Il ne faut pas être dans le même réchout pour faire des kaddishim et prier bémynian (O.H. 55,13- Michna B) ?

Merci pour votre éclairage.
Davco15
Messages: 17
Bonsoir RAV Wattenberg,

Le lien que j’avais envoyé référence à notre discussion sur les directives de Rav Kanievski de ne surtout pas fermer les yechivotes comme on peut l’observer sur sur ce lien
https://www.kikar.co.il/351046.html
alors que le gouvernement avait déjà pris conscience du danger et de l’ampleur que pourrait prendre ce virus et avait déjà ordonné la fermeture des écoles et des centre d’études, voici le lien:
https://www.themarker.com/amp/news/education/1.8669916
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6339
à Davco15 :

Je ne sais pas de quand ça date, mais comme je vous l’écrivais plus haut, ça doit dater un peu, car depuis, Rav Kanievsky a INTERDIT même les petits minyanim de 10 personnes (29 mars 2020).

Je me suis renseigné et on m’a dit que lorsqu’il il disait de maintenir les yeshivot ouvertes, les boites de nuits étaient encore ouvertes, seules les universités et écoles avaient été fermées (et encore, pas les Ganim). Je n’ai pas pu vérifier, mais c’est ce qu’on m’a dit.

Je ne peux pas parler à la place de rav Kanievsky, mais a priori il est d’accord aujourd’hui pour la fermeture des yeshivot (et ce depuis une semaine avant la fin du zman), puisqu’il va jusqu’à interdire les minianim.
Rav Kanievsky prie tout seul, Lederman est fermée, Itskowicz aussi, c’est la première fois de l’histoire de Bnei Brak, personne n’y aurait jamais cru.

Lorsqu’il s’y opposait, même si les écoles et universités avaient été fermées, mais les pubs, les cinémas etc. restaient encore ouverts.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6339
A Maubaing :

Non, si on se voit mutuellement, ça marche.
Voyez Mishna Broura (§55, sk.48).
Il existe des Ma’hmimrim, mais la halakha admise l'autorise, kal va’homer dans notre situation.

Donc si les participants se voient (et qu’ils entendent le Shats), c’est bon et on ne tiendra pas compte des ‘houmrot de certains allant jusqu’à imposer que les participants d’un minian ne soient pas espacés de plus de 4 Amot (Shout Divrei Yehoshoua V, §3).

On ne se souciera pas non plus du fait qu’il y ait un passage entre les participants (entre les deux immeubles), bien que cela ne soit pas souhaitable halakhiquement [Rivevot Ephraïm (I, §45), Min’hat Its’hak (II, §44), Shraga Haméir (III, §60), Mishnat Sakhir (I, §12), Birkot Shamayim (I, §24)], mais dans notre situation exceptionnelle, on laissera cet atout de côté si l’on peut grâce à ça préserver le minian.
joël
Messages: 264
Shalom Rav,
En écrivant :
Au point qu'un grand Rav a écrit dans son testament, la demande expresse à ses enfants, de [u]NE PAS dire le Kaddish pour lui les jours où ils n'auront pas pu étudier un Daf de Gmara!!![/u]

Vous pensiez à l'introduction du Livre Yad Eliahou Rav E. Rogeler ? (merci à mon ami Jeremy F. pour cette référence).

Merci pour le temps que vous nous consacrez.

Pessa'h Cacher VeSaméa'h
Davco15
Messages: 17
Bonjour RAV Wattenberg, concernant votre réponse sur le minyan j’aimerais savoir quelles sont les aharonimes qui ne tiennent pas compte de ce que dit le Ch arouh ( 195,1) que l’interruption d’un domaine publique entre les participants du minyan ne pose pas de problème .
Merci !
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6339
A Davco 15 :

Citation:
j’aimerais savoir quelles sont les aharonimes qui ne tiennent pas compte de ce que dit le Ch arouh (195,1) que l’interruption d’un domaine publique entre les participants du minyan ne pose pas de problème .


Je vous conseille alors la lecture de ce fascicule :
https://hebrewbooks.org/pdfpager.aspx?req=63977&pgnum=1
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6339
A Joël :

Citation:
En écrivant :
Au point qu'un grand Rav a écrit dans son testament, la demande expresse à ses enfants, de NE PAS dire le Kaddish pour lui les jours où ils n'auront pas pu étudier un Daf de Gmara!!!
Vous pensiez à l'introduction du Livre Yad Eliahou Rav E. Rogeler ? (merci à mon ami Jeremy F. pour cette référence).


Dites à votre ami Jérémy que je suis intéressé par sa nouvelle version du testament du Rav Eliahou Ragoler, testament qui est en effet imprimé en début de Yad Eliahou mais qui ne comporte pas du tout cette information !
(à moins que le Rav en ait écrit un second post-mortem ? De la part du rav Ragoler, ça me ferait rigoler)

Au contraire, le Rav Ragoler y demande à ses enfants de dire Kadish pour lui durant 12 mois pleins et même d’y ajouter 11 jours (ou un mois supplémentaire les années embolismiques).

Nous y trouvons aussi une idée importante : ne surtout pas avoir pour Kavana dans le Kadish (ou autres prières) que cela fasse du Na’hat au défunt !
La Kavana du kadish doit être d’être Mekadesh (/Meshbéa’h/ Mehalel) Hashem.

Mais il ne met pas en garde ses enfants contre la récitation du Kadish les jours où ils n’auraient pas étudié un daf de Gmara.

Donc non, je ne pensais pas à rav Ragoler, je pensais à celui qui l’a réellement écrit, c’est le Ridbaz, Rav Yaakov David Wilovsky, dans Sa Tsavaa (imprimée à la fin de son Shout Beit Ridbaz -Jérusalem 1908. Il est à noter que le Rav était encore vivant à ce moment, puisque décédé en 1913 -le jour de Rosh Hashana. Pas très classique de diffuser ainsi son testament de son vivant, mais c'est une bonne chose sinon, qui sait si nous y aurions eu accès?).
joël
Messages: 264
Shalom Rav,
Oups, je me suis emmelé les pinceaux :-)
Bien à vous
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6339
Citation:
Oups, je me suis emmelé les pinceaux :-)

Pas de souci.
C’est une bonne chose et ça a le mérite de nous avoir fait connaitre le Ridbaz un peu plus auprès d’autres personnes qui ne le connaissaient pas du tout.

C’est vrai que j’aurais pu être plus explicite dans mon précédent message où je parle d’un Rav sans dire qui c’est, mais je ne voulais pas trop charger mon message qui l’était déjà assez, j’ai donc évité de le nommer, mais c’est dommage.
Voilà, grâce à vous nous avons pu en dire un peu plus.

A cette occasion, afin que vous ne pensiez pas que le Ridbaz serait le seul, j’en ajoute encore un peu, à partir d'autres Poskim, toujours dans l’esprit du Ridbaz, sur l’erreur très répandue aujourd’hui qui consiste à donner au kaddish une valeur supérieure au Limoud et à la Tsedaka.

Le Rav Tannenbaum écrit dans son Shout Divrei Malkiel (IV, §96) :

les gens s’imaginent que l’essentiel (pour la période de deuil) est de faire Shalia’h tsibour et dire Kaddish, certains en abusent même.

Et en parallèle, ils font ce qui leur plait tout le reste de la journée.

Alors qu’en vérité, l’essentiel (pour la période de deuil) est d’étudier beaucoup de Torah, multiplier les bonnes actions et éviter les péchés.

Et ceci apportera du mérite aux parents, plus que tout le reste.


Voici ce qu’écrit le Sia’h tfila (Shaar XII, §2) :

והרבה נשתבשו עמא דארעא שביא"צ ואבלות רודפים רק אחר קדיש כי בחז"ל נזכר יותר זכות לנפטרים ע"י צדקה ותענית שגם הוא עיקרו לשם צדקה ונפדה בצדקה והרבה מדינות נוהגים להושיב מנין ת"ח ללמוד ביום ובלילה ביא"צ ובכל ר"ח מהאבילות ואחר הלימוד הם עושים להם סעודה וממלאים גרונם של ת"ח יין ובכה"ג הוי סעודת מצוה ומותר גם בביהכ"נ ובפרט לאחר סיום אבל מה שעתה תפשו לשתות יי"ש ביא"צ ובאבילות בביהכ"נ בלי שום לימוד זהו נגד הדין ... והבעל יא"צ צריך לנהוג בתשובה תפילה וצדקה ובזה ברא מזכא אבא והעיקר בצדקה לת"ח וישיבות ושאר בתי חסד...

Traduction libre :

« Les Amei Haarets (= les non Talmidei ‘hakhamim) se trompent grandement en cela qu’ils courent uniquement après le Kaddish durant la Aveilout ou le jour du Yohrzeit.

C’est une erreur car dans les textes des ‘Hazal on mentionne plutôt le mérite à créditer aux défunts par la Tsedaka (et les Taaniot qui sont aussi dans le but d’amener à la tsedaka) et dans plusieurs pays la coutume est de rassembler un minian d’érudits qui étudieront le soir et la journée du Yohrzeit ainsi qu’à chaque Rosh ‘Hodesh de l’année de deuil et après l’étude, l’endeuillé leur offre une Seouda et remplit « la gorge des talmidei ‘hakhamim » de vin (= de délices), et c’est à considérer une Seoudat Mitsva, c’est pourquoi il est autorisé de le faire dans la synagogue même, surtout si la Seouda intervient suite à un Siyoum.

Mais l’habitude répandue de nos jours qui consiste à boire un alcool et donner une collation dans la synagogue sans qu’il n’y ait eu d’étude qui pourrait lui conférer le statut de seoudat Mitsva, c’est contraire à la Halakha…

L’endeuillé doit surtout pratiquer Tshouva-Tfila-Tsedaka et c’est en cela qu’il donnera du mérite à son père et l’essentiel reste les dons aux Talmidei ‘hakhamim et aux yeshivot et autres centres de bienfaisance… »



Le Yossef Omets (Haan) (Dinei Shloshim & 12 ‘hodesh, §3 -éd. 2016, p.415) écrit :

Le Kaddish et Barekhou… et faire Shalia’h tsibour… sont utiles et sauvent du Guéhinom… cependant ce système a été élaboré uniquement pour les illettrés (Amei Haarets), mais l’étude de la Torah sera sept fois plus puissante que toutes ces choses et ne sauve pas seulement du Guéhinom, mais fait aussi pénétrer le défunt parent au Gan Eden.

Et si le fils, dans son étude, produit des ‘Hidoushei Torah, il honore et fait du bien à ses parents de manière incommensurable.

C’est pourquoi l’endeuillé devra faire tous les efforts possible pour consacrer de son temps à l’étude de la Torah.



Le Kitsour Shoul’han Aroukh (§26, 22) écrit :

bien que le Kaddish et les prières apportent une élévation au défunt, ils ne sont pas l’essentiel pour cela. L’essentiel est que les enfants suivent le droit chemin, comme le dit le Zohar (fin de be’houkotay).

Il conviendra donc que le père demande à ses enfants de s’investir dans une Mitsva, et s’ils le font, ça aura plus de valeur que le Kaddish.
C’est aussi une solution pour celui qui n’aurait que des filles.


Il écrit encore (§143, 21) :

celui qui veut réellement honorer ses parents décédés, doit consacrer de son temps à l’étude de la Torah et accomplir des Mitsvot et bonnes actions, c’est la meilleure chose qu’il puisse faire pour ses parents.

Voyez aussi ce que j’ai répondu ce soir ici :
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=53005#53005

(par manque de temps, je ne me relis pas, sorry)
David Lombroso
Messages: 1
Bonjour rav,

Lors du premier confinement l'écrasante majorité des rabanim criait de fermer les synagogue et qu'il était interdit d'organiser ou participer à des minaynim "pirates". Qu'il s'agissait de pikoah nefesh

Concernant cette seconde vague, je constate avec stupeur (du moins dans la ville où je suis) que la tendance est toute inversée.

Les rabanim et responsables communautaires font tout pour slalomer entre les décrets afin de pouvoir maintenir les minaynim.

L’état passant à présent pour le vilain qui veut fermer les synagogues alors que lui même n'est pas crédible sur d'autre points (maintient des transports en commun et de beaucoup d'activités professionnels, lieux de cultes qui restaient ouvert pour le weekend du 1 Novembre etc....)

L'argument principale est: "l’état maintient l’économie car c'est important et bien le spirituel est encore plus important (mais l'état ne le sais pas), donc on fermera les synagogues quand ils arrêteront le travail..."

On constate plusieurs cas:

- ceux qui ouvrent leur synagogues sachant être illégale et donc se font discret

- ceux qui ouvrent pensant être légales en jouant sur les mots du décret

- ceux qui ferment pour respecter la loi du pays (dina démalhouta)

ceux qui ferment juste pour éviter les sanctions


Mais dans tout cela PLUS PERSONNE NE PARLE DE DANGER !!??

Du peu que je sais la situation sanitaire n'étant guère mieux qu'en mars, n'ayant jamais contracter le virus (que je sache), et ma femme sur le point d'accoucher, j'ai donc adopté pour ma pars le même comportement qu'en mars: PRIER YAHID.
De plus il me semble qu'il nous faut respecter cette loi national (comme les autres)

Après cette intro,mes QUESTIONS SONT LES SUIVANTES:


1) Faisant cavalier seul, je remet en cause mon jugement et choix. Peut être y a t-il un élément que j n'ai pas pris en compte dans cette réflexion ?


2) Mon comportement doit il changer post accouchement ?


3) Bien qu'une ré-infection soit apparemment possible, cela resterait excessivement rare.

Partant de ce principe, il semblerait qu'un minyan constitué uniquement de personnes ayant déjà contracter le virus, représenterait un risque aussi faible que de contracter une méningite les autres années ou une hépatite ou de faire un accident de voiture.
Or nous ne craignons pas cela. (Il me semble que pour la halacha il y ai un seuil de 5%?)

Et si le danger est donc écarté sommes nous bloqué avec dina démalhouta? Avec risque de peut être hiloul Hachem en plus?

Il me semble que la question serait la même si dans ce minyan il n y'a qu'une seul personne qui n'a pas eu le virus.


4) Le kolel où je suis continue de fonctionner normalement (comme tous les autres à ma connaissance), se considérant comme un centre dispensant des formations ne pouvant être donné à distances (la havrouta et chiour en zoom ne sont pas aussi efficaces qu'en présentiel).

Cependant le directeur refuse de nous délivrer une attestation de formation ou d'employeur permettant de circuler légalement, et nous demande de faire des attestation pour des courses ou promenade.

Nous remplissons donc chacun 4 FAUSSES attestations par jour...

Cela pose t-il un problème de:
mensonge?
Dina démalhouta?
Guezel daat?
risque de hiloul Hachem?

Je n'ai (malheureusement) aucune notion de ces halahot (pour le moment), mais cela me parait du bon sens....



5) Comme dis plus haut, ma femme devrait accoucher dans quelques jours béézrat Hachem. Une simha se profile donc (brit mila ou zévéd abat).

Mes parents ainsi que ma belle-famille ont déjà contracté le virus, et en rapport avec les arguments de la question 3), est ce un problème d'organiser cela en commité restreint à la maison (dina démalhouta)?
Ou devons nous organiser cela avec simplement ma femme et les enfants (ainsi que le mohel si besoin), au risque de vexer la famille?

Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire cette question, qui je ne pensais pas serait aussi longue :) .

Dans l'attente de votre réponse et de vous revoir, qu’Hachem vous donne les forces de continuer ce que vous faites.

Kol touv
Raph O
Messages: 26
Bonjour Rav,

En regardant dans le kitsour shoulkhane aroukh (143, 21), je n'ai pas vu qu'il parlait des parents décédés comme vous l'avez indiqué dans votre précèdent message mais simplement celui qui veut honorer ses parents (j'ai cru comprendre : de leur vivant car il dit "mi sheou rotse beemet lekhaved et aviv veet imo yassok batorah oubemaasim tovim" et il ne précise pas si ils sont décédés ou pas). Pouvez-vous me dire d'où l'on comprend qu'il parle de celui qui veut honorer ses parents décédés svp ?

Merci par avance pour votre aide.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6339
A David Lombroso:
Désolé de tomber si tard sur votre question.
Il semblerait que cela ne soit plus d'actualité.
Mazal Tov.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6339
A Raph O :

Citation:
En regardant dans le kitsour shoulkhane aroukh (143, 21), je n'ai pas vu qu'il parlait des parents décédés comme vous l'avez indiqué dans votre précèdent message mais simplement celui qui veut honorer ses parents (j'ai cru comprendre : de leur vivant car il dit "mi sheou rotse beemet lekhaved et aviv veet imo yassok batorah oubemaasim tovim" et il ne précise pas si ils sont décédés ou pas). Pouvez-vous me dire d'où l'on comprend qu'il parle de celui qui veut honorer ses parents décédés svp ?


Pourquoi voulez-vous distinguer entre vivants et décédés?
Si vous trouvez que le texte ne fait pas de distinction et ne précise pas s'il s'agit de parents vivants ou non, pourquoi trouvez-vous nécessaire d'établir une telle distinction? Si le texte ne la souligne pas, pourquoi l'inventer?
Iriez-vous inventer une distinction à ce propos entre des parents roux ou bruns?
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