Je ne pense pas que
Jacob12031985 faisait allusion à ces deux points. En effet, il parlait de « nos Sages », ce qui signifie -en principe - les 'Hazal, les sages du Talmud.
J'étais prêt à imaginer qu'il se serait permis cette appellation (inhabituelle) au sujet des rishonim, mais concernant des a'haronim quasiment contemporains (des ah'aronei a'haronim), c'est peu probable.
De plus, je ne vois pas comment j'aurais pu être plus poli et respectueux ; le
Sdei 'Hemed aurait été contré avec bien plus de véhémence pour son erreur par une personne qui ne le respecterait pas profondément, alors que je me suis contenté de dire qu'il nous «
laisse perplexe » et ce, après l'avoir tout de même qualifié dépoustouflant (je me cite:
L’époustouflant Sdei ‘Hemed…)
Bref, je ne pense pas que
Jacob12031985 pensait à cette phrase.
Idem pour mes remarques sur la « preuve » du
rabbi de Loubavitch à partir de la théorie de la relativité. il s'agit toujours d'un a'haron (et pour le coup très récent) et je ne vois pas laquelle de mes phrases pourrait paraître irrespectueuse ?
C'est avec respect que j'exprime mon opinion et mes remarques,
kakh hi darka shel torah, on ne va pas aller jusqu'à s'autocensurer par respect des rabanim !
Au contraire, ça serait un manque de respect que de refuser d'analyser leurs paroles et cela ne pourrait que nuire à la torah.
Vous [
me faites l'honneur absurde de me comparer au Sdei 'Hemed, comme si je jouais dans la même cour, si j'étais son compère et vous] dites que c'est comparable à un désaccord entre le
Raavad et le
Rambam. N'exagérons rien, il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes !
Mais si vous avez raison dans l'absolu
(pas dans mon cas), sachez tout de même que le
Raavad ne mâchait pas ses mots lorsqu'il n'était pas d'accord avec le
Rambam.
Ça n'a rien à voir avec dire qu'il nous «laisse perplexe».
Ailleurs sur ce site, on m'a reproché d'être en désaccord avec
rav Ovadia Yossef sur un point.
En dehors du fait que mon accusateur ne semblait pas bien comprendre le français - car au contraire je soutenais précisément la position de
ROY, je lui ai répondu concernant le fait de s'exprimer lorsqu'on n'est pas d'accord même face à plus grand que soi.
Vous trouverez l'intégralité de ma réponse ici :
http://www.techouvot.com/chanter-vt1542.html
Mais voici un copié-collé de la partie concernée de mon message qui permettra de voir dans quelle mesure un jeune érudit peut se permettre de se prononcer en désaccord avec un aîné de réputation mondiale:
Citation:
... je ne considère pas avoir critiqué ici le psak de ROY, puisque j'abonde plutôt dans son sens.
Si vous vous donniez la peine de lire convenablement, vous vous en seriez certainement rendu compte.
SVP faites un effort de lecture avant de vous lancer en croisade vengeresse ou répressive, nous y gagnerons tous.
Mais puisque vous me demandez tout de même de citer «le Rav qui vous permet cette koula de critiquer le GADOL ADOR !!!!», malgré que je ne le critique pas - si ce n'est pour son goût musical (et j'espère que ce n'est pas cela qui vous fait réagir ainsi ! Si on est tenu d'avoir les mêmes goûts que ROY pour la musique, pourquoi pas pour les goûts culinaires à ce compte !) - je vais être bon prince et vous indiquer quel est le rav qui permet de critiquer le Gadol Ador AU NIVEAU ALA'HIQUE (si c'est dans un esprit de limoud et non stupidement, bien entendu):
Ce rav était un grand rav, d'une atmada remarquable et d'une bekiout phénoménale. Il a écrit des sfarim mondialement connus et tenait particulièrement à cette shita qui stipule qu'en matière de Thora et de limoud, on se doit de dire ce que l'on pense et non se plier par principe (bien sûr, il ne parlait pas des cas ridicules où un débutant vient contredire un grand sage, nous parlons là d'un cas théorique - puisque ce n'est pas mon cas comme dit plus haut - où un jeune talmid 'ha'ham viendrait s'opposer à un géant de la thora).
Certes, ce rav est niftar à l'heure actuelle, mais ce n'est pas pour autant que sa thora devrait s'oublier ou disparaître.
Je vous concède le droit de ne pas reconnaitre en ce rav un véritable talmid 'ha'ham, de refuser de le suivre, de le considérer comme un usurpateur qui ne sait pas de quoi il parle, c'est votre droit et qui suis-je pour vous imposer mes rabanim, mais vous n'avez pas le droit de m'empêcher de le considérer comme un grand et de m'appuyer sur lui et sa shita dans la mesure où il n'était pas le seul à la prôner, loin de là. Ce grand rav que j'admire, ne vous déplaise, s'appelle Rav Ovadia Yossef !
Après avoir écrit des remarques et critiques sur le Ben Ish 'Haï, il lui a été reproché de se mesurer ainsi à un gadol shébagdolim alors qu'il (ROY ) était encore un jeune rabbin, de quel droit se permet-il de critiquer et d'être en ma'hloket avec le Ben Ish 'Haï (et dans quel langage !) au lieu de se plier et de suivre humblement chaque psak du géant de Thora qui dépassait de loin tous les autres sages de Bagdad en son temps.
Rav Ovadia a répondu avec superbe dans une lettre que vous trouverez imprimée en préface au Ali'hot Olam (de rav Ovadia Yossef) et datée de 1952, en Iyar, le rav n'avait donc que 31 ans.
Dans ce texte il vient répondre aux dires de plusieurs accusateurs - dont le rav auquel il adresse sa lettre, qui s'érigeaient contre ce qu'il avait écrit dans 'Hazon Ovadia (2ème éd. §28, p.511) concernant un raisonnement du Ben Ish 'Haï qui mettait en relation deux notions qui n'auraient strictement aucun rapport selon ROY.
Comme le jeune Rav Ovadia avait exprimé ce désaccord dans un langage assez assuré et plutôt incisif (Lo naga velo paga), ledit rav lui reprochait sévèrement son outrecuidance.
Mal lui en prit, car ROY lui répondit que tel est le dére'h des talmidei 'ha'hamim, de signaler leur désaccord même si cela va à l'encontre d'un plus grand que soi et il ajoutait que la formulation incriminée se retrouvait dans d'autres sfarim et surtout sous la plume du Ben Ish 'Haï en personne (Od Yossef 'Haï, bereshit §10), qui avait lui aussi utilisé cette expression à l'encontre du grand Rabbi 'Haim Pallagi (Lev 'Haim I, §96) !
Il n'y a donc aucun doute quant au fait que le Ben Ish 'Haï lui-même devrait considérer cette formulation comme licite de la part d'un collègue rabbin, même bien plus jeune.
Et comme vous semblez aimer rav Ovadia Yossef - malgré que vous méconnaissiez sa shita - je vous indiquerais encore sa pti'ha au shout Yabia Omer dans laquelle vous pourrez lire son opinion concernant le dere'h alimoud qui, tout en prônant le respect des Anciens, suggère de ne pas se laisser intimider par les écrits d'un possek sans étudier la souguia par soi-même en profondeur (bien sûr, lorsqu'on en est capable, sans quoi il serait absurde - limite burlesque - de tenir tête à un spécialiste).
Vous me donnez l'impression ne pas avoir idée à quel point ROY s'opposait à ce que vous pensez être le dére’h convenable dans le psak.
J'en ai d'ailleurs récemment parlé avec son fils que je citais plus haut, qui confirmait l'erreur de ceux qui pensent que ROY ne s'intéressait qu'à la bekiout. Au contraire, pour lui, l'essentiel était le iyoun, la compréhension approfondie du sujet et il ne se gênait pas d'affirmer son désaccord avec des géants qui l'avaient précédé.
Ainsi, Rav David Yossef me confiait qu'à l’instar de son père ROY, il s'est lui-même démarqué d'un psak de son propre père (concernant Rov yavesh).
Je vous cite :
Citation:
Mais il est vrai que certains Rabbanim contemporains prennent des pincettes lorsqu'ils veulent montrer un désaccord avec d'autres Rabbanim. Je vous laisse donc nous dire votre position.
Je pensais justement faire partie de ceux qui prennent des pincettes pour exprimer leur désaccord !
A moins que vous n'entendiez par «pincettes» une tendance à l'obséquiosité mielleuse hypocrite et insupportable que prônent certains contemporains dont l'orgueil est alimenté par cette attitude répugnante de fausse modestie.
Disons que je ne souscris pas aux tournures politiques hypocrites qui empêchent la Torah de se développer.
Il faut s'exprimer avec respect face à chaque Talmid 'hakham bien intentionné (surtout s'il n'est plus là pour se défendre), mais se retenir de penser afin de s'inscrire dans la shita à la mode, non.
J'en reviens donc au début de mon message. Je pense que vous n'avez pas lu convenablement dans les pensées de
Jacob12031985. Laissons-le pointer lui-même les phrases qu'il me reproche.