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Parachath Balaq – La cupidité de Bil‘am

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sacerdotal
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Il est écrit à propos de Bil‘am qu’il a répondu aux serviteurs de Balaq : « Même si Balaq me donnait une maison pleine d’argent et d’or, je ne pourrais pas transgresser la parole de Hachem… » (Bamidbar 22, 18).
Quant à rabbi Yossé ben Qisma, il a répondu à celui qu’il avait rencontré : « Même si tu me donnais tout l’argent et tout l’or, toutes les pierres précieuses et les perles du monde, je ne voudrais pas habiter ailleurs que dans un endroit de Tora. » (Avoth 6, 9).
La réponse de Bil‘am, explique Rachi, démontre qu’il était cupide. Qu’en est-il de celle rabbi Yossé ben Qisma, formulée dans les mêmes termes ?
Jacques Kohn ZAL
Messages: 2766
Bil‘am a déclaré aux serviteurs de Balaq, lorsqu’il a repoussé les honneurs que lui promettait celui-ci s’il acceptait de maudire Israël : « Même si Balaq me donnait une maison pleine d’argent et d’or, je ne pourrais pas transgresser la parole de Hachem… » (Bamidbar 22, 18).
Commentaire de Rachi (d’après le Midrach Tan‘houma) : Cela nous apprend que Bil‘am était cupide et qu’il convoitait l’argent d’autrui. Il s’est dit : « Il est juste qu’il me donne tout son or et tout son argent. Car il lui faudra, sinon, engager de nombreuses troupes armées, et ce sans être assuré d’une victoire. Tandis que moi, je suis certain de l’emporter ! »
Or, une michna (Avoth 6, 9) nous rapporte, dans des termes presque analogues, un dialogue entre rabbi Yossi ben Qisma et un homme qu’il avait rencontré au cours d’un déplacement. Cet homme avait invité rabbi Yossi à venir habiter dans sa ville, lui promettant une immense fortune.
Rabbi Yossi répondit : « Mon fils, même si tu me donnais tout l’argent et tout l’or, toutes les pierres précieuses et les perles du monde, je ne voudrais pas habiter ailleurs que dans un endroit de Tora. »
La ressemblance entre le discours de Bil‘am et celui de rabbi Yossi ben Qisma est frappante. Faut-il en déduire que celui-ci était aussi cupide que celui-là ?
En réalité, explique rav Baroukh Epstein (Tora temima ad Bamidbar 22, 20), il n’existe aucune analogie entre Bil‘am et rabbi Yossi ben Qisma. En refusant l’offre que lui avait faite le voyageur, celui-ci n’a fait que répondre à une proposition que celui-ci lui avait présentée.
Celui-ci lui avait en effet déclaré : « Si tu acceptais de venir habiter chez nous, je te donnerais des milliers de pièces d’or, des pierres précieuses et des perles. »
Dans le cas de Bil‘am, en revanche, c’est tout à fait spontanément, et sans avoir reçu aucune autre promesse de la part de Balaq que la collation d’honneurs, qu’il s’est défendu de pouvoir recevoir de la part de celui-ci « une maison pleine d’argent et d’or ». En d’autres termes, la seule récompense qu’il pouvait imaginer était une proposition de nature « sonnante et trébuchante », et la réponse qu’il a faite aux envoyés de Balaq témoigne de l’attirance obsessionnelle que l’argent exerçait sur lui.
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