A
M4610 :
Citation:
1) La mitsva de assé lekha Rav apparaît 2 fois dans Pirke Avot : une fois pour le Rav auprès duquel étudier et une autre pour le Rav concernant la galkha (éloigné toi du doute).
Est il conseillé que ce soit le même Rav qui remplisse les 2 fonctions?
Je suppose que «
la galkha » veut dire « la halakha ».
Qui vous a dit que le premier est « pour étudier » mais pas pour lui demander la halakha ?
C’est cité deux fois car il s’agit de deux expressions de deux rabbins différents.
Avot (1,6) יהושע בן פרחיה אומר עשה לך רב וקנה לך חבר
Avot (1,16) רבן גמליאל היה אומר עשה לך רב והסתלק מן הספק
Mais ça ne veut pas nécessairement dire qu’il y aurait là deux fonctions du rabbin, et encore moins qu’il faille dissocier les deux.
Donc, oui, vous pouvez avoir le même rabbin pour l’étude et la Halakha.
Néanmoins, parfois, le rabbin disponible avec qui on peut étudier ne s’y connait pas trop en halakha, et d’autres fois, le rabbin qui s’y connait en halakha n’est pas très bon enseignant en Gmara…
Dans ces cas, il n’y a pas de souci à dissocier les deux rôles (bien que dans l’absolu, il soit préférable d’unir les deux, dans un esprit de cohérence).
Citation:
2) Que penser d'un Rav qui est orthodoxe et très certainement Talmid Hakham mais qui a affirmé "je me sens à l'aise partout , je n'aime pas le conflit, serrer la main à une femme rabbin [liberal] ne me dérange pas"?
Cela pose t il problème de suivre les décisions halakhiques de ce Rav?
J’ai du mal à juger autrui sans le connaitre, uniquement sur des phrases rapportées par d’autres.
Analysons les 3 points cités :
-«
je me sens à l'aise partout » : je ne connais pas le contexte.
Si ce
partout inclus l’église, ce n’est pas comme si ce partout voulait simplement inclure un Beit Hamidrash ‘hassidique…
-«
je n'aime pas le conflit » : c’est une bonne chose.
Après, là aussi, le contexte peut jouer.
S’il voulait dire qu’il autorise à ses fidèles l’utilisation du micro le samedi dans sa synagogue car il n’aime pas le conflit, ce n’est pas comme s’il venait simplement dire qu’il ne voulait pas s’investir dans une ma’hloket contre les Loubavitch parce qu’il n'aime pas le conflit.
-«
serrer la main à une femme rabbin [liberal] ne me dérange pas », là, le contexte est moins flou, néanmoins il gagnerait encore à être précisé. Les rabbins « orthodoxes » (vous dites qu’il l’est), généralement, évitent de toucher les femmes.
Si c’est dans le cadre de son travail et qu’il est difficile de refuser, c’est une chose (voir
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=25911#25911 ), mais puisqu’il s’agit de serrer la main d’une femme rabbin, il semble logique de pouvoir lui expliquer qu’il ne serre pas la main des femmes sans pour autant l’offenser.
Donc votre rabbin agit étrangement a priori.
Mais comme il existe différentes idées sur ce point, je ne peux pas garantir à 100% son manque de Yirat Shamayim, il faut analyser le contexte mieux que ça, car, comme déjà débattu sur ce site, le grand
Rabbi Baroukh Tolédano n’était pas dérangé du fait que les femmes lui embrassent ( !) la main (cf.
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=51912#51912 ).
Je dis juste qu’à priori, ce n’est pas un rabbin classique
(et l’habitude de Rav Tolédano et autres grands rabanim Sfarades est tombée en désuétude).
J’ai connu un Rav Talmid ‘Hakham et très Yeré Shamayim qui serrait la main aux femmes (il y a à peine 20 ans) mais uniquement dans le cadre de son travail (médecin), pas dans sa synagogue, ni en rencontrant une femme-rabbin.