je cite :
Citation:
je comprends qu'il n'y a pas d'importance quant aux dates d'anniversaires, cependant j'ai assiste a une "halaké" à Genève dans laquelle Rav Schlesinger a refusé de couper les cheveux de l'enfant qui avait 3 ans moins 2 jours....
Comment comprendre cette exigence par rapport à vos propos ?
En quoi est-ce contredit par mes propos ?
Si les anniversaires n’ont pas d’importance pour qu’on se fatigue à les fêter exactement à la bonne date, ça ne veut certainement pas dire qu’il en va de même pour la Bar Mitsva.
Dès lors, allez savoir s’il ne voit pas une importance particulière à la coupe de cheveux de 3 ans –comme à la Bar Mitsva ?
En fait, il y a des poskim (essentiellement ‘hassidiques) qui insistent sur l’importance de la date précise pour la coupe de cheveux.
Voir :
Shout Afarkasta Deania (I, §161)
Ayala Shlou’ha (§26) qui cite le Beit Naphtali
‘Hinoukh Israel (§VIII, 1, note 11)
Kobets Zekher Tsadik Livrakha (§1049) qui cite le
Rabbi de Satmar
Shout Maharam Brisk (II, §98 et 99) qui apporte son soutien au Minhag ‘hassidique sur ce point.
Toutefois, certains se montrent plus flexibles en cas de besoin, le
Afarkasta Deania (I, §161) par exemple.
Le
Arougat Habossem aussi est indulgent avec ceux qui ont besoin de retarder un peu la coupe de cheveux, mais il ne faudra pas l’avancer.
Voir aussi
Tshouvot Vehanhagot (II, §246) au nom du
‘Hazon Ish qui aurait été opposé à avancer la date d’une coupe de cheveux.
(Cependant, voir ce que j’ecrirai plus bas à ce sujet)
Il y aura bien des cas où il sera nécessaire de décaler la date, par exemple si ça tombe un shabbat, le
Shevet Halévi (VIII, §206) indique alors de les lui couper le vendredi, veille d’anniversaire.
Contrairement à de nombreux auteurs qui indiquent de RETARDER la coupe de cheveux (plutôt que de l’avancer), voir
‘Hinoukh Israel (§VIII, 1, 4) qui cite ces avis, mais qui indique aussi ceux qui conseillent alors d’avancer la « cérémonie » (à l’instar de
rav Wozner), comme le
Tiféret Naphtali (p.86) au nom du
Rabbi de Satmar.
Si la date anniversaire ne tombe pas sur un jour halakhiquement non-négociable
(comme le sont Shabbat et Yom Tov), mais sur un jour « non pratique » pour festoyer, les poskim ‘hassidiques imposeront tout de même de ne pas décaler.
On a demandé au
Divrei Yatsiv (Shout - likoutim §91) que faire lorsqu’un anniversaire (de trois ans) tombe une veille de Soukot, il a répondu qu’il faudra lui couper les cheveux en veille de soukot.
Par contre, si l’anniversaire est un jour de Rosh ‘Hodesh, certains recommanderont de repousser la coupe
(en raison de la crainte dont parle la Tsavaat R. Yehouda ‘Hassid), par exemple le
Shout Maor Yehoshoua (§2).
Cet avis n’est pas partagé, le
Shout Maharam Brisk (II, §99) indique de lui couper les cheveux le jour même et qu’il n’y a rien à craindre, car il sera protégé par le mérite de la « mitsva ».
C’est encore l’opinion du
Afarkasta Deania (op cit) et du
Shout Torat Yekoutiel (§47).
Mais il y a aussi des poskim qui ne voient pas de drame dans le fait de décaler la date de coupe de cheveux, même s’il s’agît de l’avancer et c’est la coutume la plus répandue de nos jours (en dehors des communautés ‘hassidiques).
Rav ‘Haim Kanievsky (cité dans
Ouvashana Hareviit, p.16) dit qu’il n’y a pas de problème à couper les cheveux de l’enfant à l’avance et on voit de la
Gmara que dès la naissance c’est autorisé.
La gmara
Moed Katan (14a) dit qu’il est autorisé pendant la fête (‘hol hamoed) de couper les cheveux d’un bébé qui est né pendant la fête
(car il était impossible de les lui couper avant Yom Tov, son Din sera donc comparable à celui du prisonnier…), nous voyons donc qu’il est permis de couper les cheveux d’un bébé même avant la Brit Mila.
Il cite ce que certains disent au nom de son oncle le
‘Hazon Ish -qui aurait dit qu’il ne fallait pas avancer la date de la coupe de cheveux, mais il dit qu’il refuse de croire que son oncle ait dit une telle chose, il en veut pour preuve que son père (le
Steipler –beau-frère et grand admirateur du ‘Hazon Ish) ne voyait pas d’inconvénient à une coupe avancée.
Idée que l’on retrouve encore en son nom dans
Or’hot Rabeinou (I, p.233, 40).
Conclusion : Rav Schlesinger suit en cela l’habitude ‘hassidique, mais cette coutume ne s’est pas imposée chez tous les juifs, loin s’en faut.
Citation:
Hormis ce cas, peut-on célebrer un anniversaire qqs jours avant... les 2 dates, par convenance ?
Sans aucun problème, tant que cet anniversaire n’a pas de sens religieux particulier.
(désolé pour les fautes, je n'ai pas le temps de me relire)