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Pourquoi le Chofar ?

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benjamin
Messages: 81
Bonjour,

Pourquoi doit-on sonner le Chofar le jour de Roch Hachana et quelle est la signification des 3 sons différents qu'on émet ?
Rav Dov Roth-Lumbroso
Messages: 440
Au sujet de Roch Hachana, la Torah nous dit : « Ce sera un jour de terou‘a(sonnerie du chofar) pour vous… » :
Le chofar est une corne de bélier qui nous rappelle le sacrifice d’Isaac et les titres que nous confère notre filiation par rapport à celui-ci : ‘Aqeidath Yits‘haq.
Le Rambam nous enseigne (Hilkhoth Techouva 3) que même si nous devons écouter le son du chofar , parce que c’est un ordre de la Tora, on peut aussi y déceler un véritable appel aux fidèles : « Réveillez-vous de votre torpeur, fouillez vos actes, sondez vos âmes ! »
Rav Saadia Gaon y remarque d’autres éléments :
« En ce jour de la création et de la conception du monde, ces fanfares proclament l’avènement du règne de Hachem. Le son du chofar doit également nous rappeler la Révélation au mont Sinaï : “Le puissant son du chofar allait en s’amplifiant”. Ainsi sommes-nous invités à reprendre à notre compte le serment de nos ancêtres : Na‘assé ve-nichma’ (“Nous ferons et nous comprendrons”). »

Selon la tradition, les sonneries sont au nombre de neuf, car le mot terou‘a apparaît trois fois dans la Tora et chaque terou’a commence et se termine toujours par une teqi‘a (« son prolongé »).
Or, nous ne savons plus, aujourd’hui, en quoi consiste exactement la terou‘a. S’agit-il de sons courts et répétés ou de sons saccadés et heurtés ? Aussi a-t-on combiné toutes les possibilités. On sonne tantôt des chevarim (« sons courts et répétés »), tantôt des sons arbitrairement appelés terou'a (« sons saccadés et heurtés ») .On associe également chevarim et terou‘a et ils forment ensemble chevarim terou‘a. Mais ces trois combinaisons commencent et se terminent toujours par une teqi‘a (« son prolongé »), ce qui fait neuf au total.

Cette teqi‘a (« son prolongé »), qui représente l’année qui s’écoule, est interrompue par ces sons saccadés, peut-être pour nous expliquer que le cours de l’année est traversé par une certaine continuité et monotonie, et qu’il faut savoir faire des coupures pour effectuer un ‘hechbon néfech (« introspection spirituelle » ou « examen de conscience ») et pleinement réaliser un roch la-chana, une « tête pour l’année », un renouveau spirituel qui nous fera commencer l’année qui s’ouvre avec de nouvelles résolutions, afin qu’elle ne ressemble pas à celle qui vient de s’achever.

Chana tova , Tekatevou lealtar lehaim tovim oulechalom !
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