Je suis sûr que d'autres auront plus et mieux à dire que moi dans ce domaine, mais je livre tout de même le peu que j'ai à en dire:
Avant de m'adresser à vous spécifiquement, je m'adresse à tous les parents et souligne à quel point ces téléphones sont de nature à déstructurer les relations entre individus.
Prenez garde lorsque vous habituez vos enfants à être dépendants de ces machines qui leur procurent très peu de bonheur par rapport aux inconvénients et aux problèmes qu'elles engendrent.
Si les adolescents sont persuadés qu'ils ne peuvent exister qu'à travers ces objets qui leur donnent accès à ce monde parallèle (dans lequel ils se croient libres et vivants), le rôle des parents n'est pas de le leur interdire mais de savoir en cadrer l'utilisation, sans quoi, même une fois père de famille, l'adolescent continue sa vie parallèle...
J'en viens maintenant à votre cas, Gueoula:
Je précise que je ne suis pas un champion du shlom bayit et Cie et encore moins lorsqu'il s'agît de nouvelles technologies qui appartiennent à un monde qui m'est étranger, c'est pourquoi j'encourage d'autres répondeurs de techouvot.com à vous répondre plus professionnellement que moi.
Je tenais juste à pointer le fait que -selon moi- ce n'est pas une bonne stratégie -de vouloir des "arguments tirés de la torah".
Je suppose que le concept de bitoul zman ne lui est pas inconnu, qu'il a déjà dû y penser et que vous l'y avez certainement déjà aidé.
Il ne s'agît pas de lui citer des textes blâmant celui qui gaspille son éphémère existence en ce bas monde en s'adonnant à l'idolâtrie du téléphone.
Je ne sais pas s'il serait en mesure de comprendre non plus lorsque vous lui ferez remarquer que tous les jeux et tous les sms de sa journée ne l'ont pas rendu meilleur, ne lui ont pas procuré connaissance ou science, ni apaisement, ni bonheur... mais alors quoi?
ça ne repose pas, ça ne remplit pas le ventre, ça ne procure pas de satisfaction ou de sentiment de plénitude, ça ne gagne pas d'argent, ça n'instruit pas...
Au mieux ça peut distraire et détendre un peu, mais est-il nécessaire pour cela d'y consacrer plus d'un quart d'heure?
Non, je crois que tous ces arguments, pour simples et évidents qu'ils soient, ne seraient pas réellement compris par les intéressés.
Je pense qu'il faut plutôt mettre en exergue LE POINT qui vous embête:
ce n'est pas son bitoul zman qui vous dérange le plus, c'est son éloignement.
Vous écrivez qu'à cause de son addiction, vous ne discutez ensemble que très peu, c'est ça qui vous est difficile, hé bein c'est ça qu'il faut mettre en avant.
N'essayez pas de le corriger comme une mère corrigerait son fils, le droit de le réprimander sur son bitoul zman ne vous revient pas vraiment.
Reprochez-lui seulement ce en quoi il "faute" contre VOUS (et pas ce en quoi il "faute" vis-à-vis de D.), je suis sûr qu'il comprendra bien mieux que vous soyez embêtée par le fait que vous ne trouviez plus de temps pour discuter ensemble, ce sentiment de ne pas compter à ses yeux, plutôt que ce problème de bitoul zman pour lequel -au fond de lui- il se dit que ça ne vous regarde pas vraiment (et il n'a pas totalement tort).
Voilà, c'est tout ce que je voulais vous dire, c'est bien peu, je sais, espérons que d'autres compléteront.
Bonne chance.
