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Amour du prochain

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sidery
Messages: 2
Question à Mr le Rabbin,
La tora nous demande ; véahavta lereakha kamokha.
Ce prochain doit-il etre exclusivement juif?
Merci pour votre réponse
Rav F.Klapisch
Messages: 389
La mitsva deVehahavtaexige tellement de nous que ce n'est pas possible de l'exiger pour quelqu'un qui est très différent de nous:Reakha,ton prochain, proche de toi, dans les Mitsvoth.

Néanmoins, pour ce qui est des Non-Juifs que nous fréquentons, ils ont parfois le statut deGuer Toshavsi ils observent les 7 lois de Noah: On ne doit pas leur faire de mal. Il est interdit de les tromper, ou de les voler, etc.
sidery
Messages: 2
Merci de votre réponse.
Comment considérer l'anecdote de Hillel et du Romain (qui veut le guiyour debout sur un pied) auquel il préconise précisément l'amour du prochain, tout le reste "n'étant que commentaire"?
Rav F.Klapisch
Messages: 389
Celui qui veut leguyourdoit connaitre l'essentiel de NOTRE torah vis-à-vis de notre peuple.

Mais certains commentaires, comme leNetivoth Shalom,disent qu'il lui a répondu: "ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse..." car la forme négative est aussi pour les non-juifs.
OlivierMuller
Messages: 20
- "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" ; "véahavta lereakha kamokha"

(Certaines autorités), dont Jacob Emden (Aboth I, 12) et M. Cordovero (Tomer Debora II), professent que l’amour d’autrui s’étend à l’ensemble des hommes, y compris aux pécheurs et aux païens (c’est à dire à tous les non-juifs).

ce commentaire a été donné par Jacques Kohn.



- Contre l'argument qui consisterait à croire que ce verset n'est adressé qu'aux juifs :

«N'avons-nous pas tous un seul Père? Un seul D. ne nous a-t-il pas créés?» (Malachie 2,10).



- (Lévitique 19,18, Paracha quedochim,) "Tu ne te vengeras pas et tu n'auras pas de rancune contre les membres de ton peuple, tu aimeras ton prochain comme toi-même ; je suis l'Eternel " ;

Rachi cite Rabbi Aquiba qui a dit (sur cette dernière phrase) : "c'est un grand principe de la Torah".

Comme pour dire que dans le Judaïsme, l'amour du prochain est un commandement de Dieu. Il ne suffit pas d'aimer son prochain parce que la vie est plus agréable quand on s'entend bien avec les autres. Il faut aimer son prochain parce que Dieu l'a prescrit, et comme Il l'a prescrit.
Rav F.Klapisch
Messages: 389
Vayikra 19, 18; dit Amèkha, dans le même verset.de même le verset 17;
conférez rambam Hilkhoth Déoth Chap 6, halakha 3.
Michna Beroura chap 156, 4.
la Michna de Pirké Avoth dit qu'il faut aimer afin de rapprocher de la Torah, il s'agit donc de juif.

Je n'ai pas le texte de Rav Yaacov Emden, mais leTomer Devora parle d'aimer les créatures d'Hachem, ce n'est pas la même mitsvah: C'estRahamav Al Kol Maasav.Il est interdit de faire du mal, mais ce n'est pas aimer. Le versetHalo Av Ehada été employé dans des circonstances où il fallait lutter contre des mesures discriminatoires, il n'impose pas l'amour "comme soi-même" .
mea shearim
Messages: 222
bonjour

D'après le rav que je fréquente, toute la torah est faite pour aimer son prochain.

Et pourquoi toutes les mitsvoth ?

pour arriver a aimer son prochain comme soi-même.

ce meme rabbin nous a dit que en tant que juif dans notre travail p.ex nous devons nous comporter de facon exemplaire envers les goyim ceci afin que le nom d'hachem soit mis en valeur.
Pat
Messages: 87
Je n'ai hélas pas votre érudition cependant, merci de trouver ici trois réflexions :

- La question de la définition du prochain, plus ou moins étendue, est en terrain miné parce que c'est un des points fondamentaux de la prédication du fondateur de la religion chrétienne.

- Prochain = proche, semblable. Donc, celui qui est directement notre prochain, par définition, c'est celui qui nous est le plus proche. Ensuite, lorsque l'on s'éloigne par cercles concentriques, les autres hommes sont de moins en moins proches et donc, logiquement, de moins en moins "notre" prochain. Ceci amène une autre observation tout aussi logique : si chacun s'occupe de "son" prochain qui lui est proche, toujours par cercles concentriques (la chair de notre chair, puis le reste de la famille, puis la communauté, puis les relations, puis, etc...), la personne qui sera la plus éloignée sera en rapport avec son propre prochain. Donc, avant d'aller se soucier des gens qui nous sont éloignés, occupons-nous déjà de ceux qui sont vraiment proches et sont donc vraiment "notre" prochain !

- La conception laïque contemporaine du prochain qui vise à "aimer" tous les hommes juste parce qu'ils sont des hommes et sans aucune considération religieuse me paraît à la limite de d'idolâtrie. En effet, c'est alors adorer la créature (l'homme) et non le créateur. Si on "aime" son prochain, c'est avant tout et uniquement parce que l'on aime D. et que ce prochain a été créé "à l'image".
YonaGhertman
Messages: 43
Bonjour,

Tout d'abbord je voudrais saluer l'initiative du Rav Dov Lumbruso-Roth de permettre des débats d'idées sur son site. J'en profite donc pour réagir à la discussion sur la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même:

Dans la Voix de la Torah (Lévitique p.177), le Rav E. Munk rapporte les deux explications précitées, à savoir celles de M. jacques Khon et du Rav Klapisch.
Je cite:

"Vu sous cet angle, on conçoit que le terme "lereekha" a été analysé par de nombreux Maîtres d'une manière approfondie. S'étend-t-il au criminel comme au juste, au païen comme au Juif? Maïmonide opte pour la seconde alternatve. L'amour du prochain se rapporte à "ton frère d'Israël" (Deot 6, 3) et à "ton frère fidèle àla Torah et aux Mitsvot" (Hilkhot Evel) (...). Mais d'autres autorités dont [Rav] Jacob Emden (Avot 1, 12) et [Rav] M. Cordovero (Tomer Devora II) professent que l'amour d'autrui s'étend à l'ensemble des hommes y compris aux pêcheurs et aux païens"

Il cite par la suite la citation du Tomer Debora :"Que l'homme s'habitue à ouvri son coeur à l'amour d'autrui et à aimer tous les hommes y compris les pêcheurs et les impies, comme s'ils étaient ses frères et même d'avantage"

Il semble donc que la kavana du Tomer Deborah ne soit pas simplement de Rahamav al kol Maasav, mais bien de la mitsva d'aimer l'autre. C'est en tout cas dans ce sens que l'entend le Rav Munk.

Cependant, ni le commentaire du Yaavetz sur Avot ni ce dernier avis ne peuvent être considérés comme des psiké halakhot, à l'inverse du Rambam cité. Le problème se pose particulièrement vis à vis des Juifs refusant l'autorité de la Torah et des Sages, car comme l'écrit le Or HaHaïm, dans son commentaire sur ce meme verset de Vaykra, il y a également une mitsva de détester les apikorsim et les moumrim (voir sur place).

Le débat doit donc être: Qui est inclus dans "ton frère fidèle à la Torah et les Mitsvot"; s'agit-il d'un Shomer Mitsvot,d'un Shomer Shabbat? Ou de tout juif tant qu'il ne rentre pas dans la catégorie des "Apikorsim et moumrim"?
mea shearim
Messages: 222
je pense il faut aider tout juif .

aimer l'autre c'est le reflet de ce que fait hachem tout le temps.

la seule différence est que lui peut tout pardonner et que nous humains sommes (limité)

je pense qu'il faut en premier aimer son frère sans vouloir etre discriminant on sait que le juif a plus de responsabilité et qu'il est le beh'or (l'ainé) d'Hachem.

on ne se rend pas réellement compte a quel point savoir apporter le soutien a son frère est une mitsvah élevé.

comme l'est la tsadaka qui est une mitsvah énorme car Hachem veut que nous humains rétablissons la justice par la tsedaka.

il est évidement bien de savoir aimer aussi le nom juif.

mais je pense que si entre juif nous savons nous aimer alors nous sommes très très fort et cela au point de faire venir machiah.
Bluxor
Messages: 479
Bonjour
outre la difficulté d'identification du prochain abordée ci dessus, la proposition "aimer son prochain comme soi même" en contient une autre.
S'aimer soi même.
Cela ne va pas de soi, il est connu que l'impossibilité ou la difficulté d'aimer le prochain est inscrite souvent dans l'impossibilité ou la difficulté à s'aimer soi même.
L'on pourrait peut être entendre que cette double difficulté amour du prochain et amour de soi désigne les deux termes d'un processus, d'une dynamique.
L'amour de soi permettrait d'aimer le prochain et l'amour du prochain permettrait de s'aimer soi même.
Sans que le soi même et le prochain ne soient totalement déterminés à l'avance, d'où l'impossibilité de répondre à priori à la question abordée ci dessus.
L'un comme l'autre, se découvriraient et se constitueraient dans une relation qui au plus haut serait nommée d'amour.
Le soi même et le prochain se découvriraient dans la relation à la fois même et autre, dans un découvrir qui cependant maintiendrait un "couvert", un découvrir manifeste autrement que par l'exposition d'une nudité de l'être (voir Adam; Noah; Boaz et Ruth).
Un découvrir qui serait aussi un recouvrir. Un vêtement.
cordialement.
Pat
Messages: 87
Question :

Au plan historique, la recherche d'une définition du "prochain" plus ou moins étendue est-elle suscitée par la confrontation avec le christianisme ou bien pré-existe t'elle à la diffusion de cette doctrine ?
Bluxor
Messages: 479
mea shearim
Messages: 222
bonjour Bluxor ,

bonne réflèxion le but étant pourtant aimer son prochain.
mea shearim
Messages: 222
je vous mets Bluxor un discours de Torah fait pas le rabbi de Loubavitch qui parle de ce que vous mentionnez plus haut.


http://www.youtube.com/watch?v=sD2-eAKfMVE


portez-vous bien.
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