Je n'ai hélas pas votre érudition cependant, merci de trouver ici trois réflexions :
- La question de la définition du prochain, plus ou moins étendue, est en terrain miné parce que c'est un des points fondamentaux de la prédication du fondateur de la religion chrétienne.
- Prochain = proche, semblable. Donc, celui qui est directement notre prochain, par définition, c'est celui qui nous est le plus proche. Ensuite, lorsque l'on s'éloigne par cercles concentriques, les autres hommes sont de moins en moins proches et donc, logiquement, de moins en moins "notre" prochain. Ceci amène une autre observation tout aussi logique : si chacun s'occupe de "son" prochain qui lui est proche, toujours par cercles concentriques (la chair de notre chair, puis le reste de la famille, puis la communauté, puis les relations, puis, etc...), la personne qui sera la plus éloignée sera en rapport avec son propre prochain. Donc, avant d'aller se soucier des gens qui nous sont éloignés, occupons-nous déjà de ceux qui sont vraiment proches et sont donc vraiment "notre" prochain !
- La conception laïque contemporaine du prochain qui vise à "aimer" tous les hommes juste parce qu'ils sont des hommes et sans aucune considération religieuse me paraît à la limite de d'idolâtrie. En effet, c'est alors adorer la créature (l'homme) et non le créateur. Si on "aime" son prochain, c'est avant tout et uniquement parce que l'on aime D. et que ce prochain a été créé "à l'image".