Citation:
De ce que j ai compris concernant le Limoud torah ainsi que les problèmes de ashkafa le rambam ainsi que le ramban avaient des opinions très divergentes
Notamment avec rabbenou Yona cousin du ramban qui avait mis en herem certains écrits du rambam puis qu il s est repentit etc …
Et j ai aussi entendu d un Rav que Strasbourg était généralement associé au rambam tandis qu en Israël c était plutôt le ramban
Pourriez m éclairez concernant la véracité de ces propos et aussi expliquer leur opinions et en quoi elles divergent et qui faut il donc suivre ???
Le
Ramban n’est pas celui qui serait le plus éloigné du
Rambam, vous auriez pu choisir d’autres Rishonim, mais disons que le
Rambam est connu pour son côté « pas mystique pour un sou » et le
Ramban pour son côté « pionnier des kabbalistes », voilà pourquoi ces Rishonim ont été considérés représentatifs d'un courant de pensée.
Il est vrai qu’à Strasbourg, le mysticisme occupe une place assez restreinte. Comparés à Paris ou Marseille, les habitants de cette ville n’aiment pas trop les histoires miraculeuses et les Babas en tout genre.
Vous demandez qui faut-il suivre, je n’ai pas de réponse tranchée, si ce n’est de vous dire de suivre ce qui vous semble le plus Emet, le plus vrai, le plus Avodat Hashem. Il y en a pour tous les goûts et il ne convient pas de « fixer » une Halakha contraignante dans ces domaines hashkafiques.
Je ne viens pas dire qu’il y aurait 2 vérités (cohabitantes et contradictoires), mais qu’une même vérité peut être lue différemment par deux prismes différents.
Dit autrement, pour certaines personnes il est bon d’être mystique, pour d’autres non. Et ce, quel que soit parmi eux le camp détenteur du « Emet absolu » sur ce point.
[C-à-d qu’il est possible que le Emet soit du côté des mystiques et pourtant D.ieu attendrait de certains humains de ne pas être mystiques, ou encore, il se peut que le Emet soit du côté des non-mystiques et pourtant D.ieu attendrait de certains humains qu’ils le soient.
Chacun considérera (et tentera d’imposer) le Emet d’un certain côté et non de l’autre, mais cela n’exclut pas l’éventuelle nécessité qu’auraient d’autres humains de végéter dans l’erreur sur ce point afin de mieux servir D.ieu, selon leurs capacités.
L’idée qu’on se fait de la nécessité du mysticisme dépendra de la conception de D.ieu qu’on s’est élaborée, cette dernière étant le fruit de deux facteurs : l’éducation (ce qu’on a appris, lu, entendu, etc.) et la nature (le tempérament, le caractère, les capacités cognitives, les sensibilités), il en résulte que nous ne sommes pas tous égaux face à cette problématique.
Cela n’impacte pas forcément le « Emet absolu », ou plutôt le « Emet intrinsèque », mais il se conjuguera en fonction des êtres selon ces deux facteurs.
C’est un peu compliqué à comprendre, et encore plus à expliquer, j’en fais donc l’économie puisque ce point n’est pas essentiel pour vous répondre.]