Citation:
Désolé de déterrer ce sujet vous dites que vous doutez que tout ce qu'il y a marqué dans le livre torah et science aux nom du rabbi reflète entièrement l'avis du rabbi du à plusieurs erreurs à flagrante, pouvez-vous m'indiquer où se trouvent ces erreurs j'aimerais investiguer, merci.
Comme vous le dites, vous déterrez-là un vieux sujet, ça fait quasiment 8 ans, et j’avais lu ce livre encore bien avant, c’est très loin tout ça.
Mais comme ce soir ça va être le Yohrzeit du
Rabbi (3 Tamouz), c’est une bonne date pour étudier ses enseignements.
Effectivement, plus haut, après avoir souligné quelques imprécisions surprenantes dans cet ouvrage, j’ajoutais :
« Enfin, je ne sais pas exactement en quelle mesure chaque phrase de ce livre reflète réellement la pensée du Rabbi car il y a dans ce livre plusieurs imprécisions assez conséquentes et même des erreurs étonnantes. »
Je vais essayer de vous indiquer quelques bizarreries qui m’ont fait douter de la précision des traductions dans ce livre, car il s’agit d’éléments qui semblent absolument improbables de la part du
Rabbi de Loubavitch.
En
p.27 , il écrit que «
nos Sages » (c-à-d ’Hazal) ont formulé les 13 principes de foi.
Est-il nécessaire d’expliquer en quoi c’est ridicule alors que de nombreux Rishonim sont en désaccord avec le Rambam sur sa liste elle-même
(et pas seulement la précision de leur formulation) ? Nos Sages n’ont donc pas formulé (ni même exprimé) ces 13 principes.
En
p.50 il écrit que les Gdolei Israel ont formulé l'expression «
Mimoshé Ad Moshé Lo Kam Kemoshé », alors qu’en réalité le
Yaabets (Mitpa’hat Sfarim p.103) s’énerve contre cette expression qu’il considère comme de la Leitsanout, et
Rabbi Shem Tov dans
Sefer Haémounot (II, §3) considère que cette phrase est le fruit d’un excès de bêtise de ceux qui l’ont formulée.
Mais pour le coup, là on aura du mal à mettre ça sur le dos du traducteur ou je ne sais qui, car on retrouve le
Rabbi qui écrit ça plusieurs fois, voir
Igrot Kodesh (VII, p.134), et surtout
Torat Mena’hem (Hitvaadouyot 5745, III, p.1697-8) où il l’exprime avec encore plus de panache en disant que la TOTALITE des Gdolei Israel a validé ce « dicton ».
Que fait-il du
Yaabets ? et du
Sefer Haémounot ? et de nombreux autres qui n’appréciaient pas cette phrase (sans pour autant crier au scandale comme ceux cités ? Voyez dans mes notes sur le
Safa Leneemanim, Varsovie-Puteaux 2021, p.253).
En
p.62 il cite le « Talmud » alors que c’est un verset explicite dans Melakhim…
Il y a encore des remarques à faire sur ce livre, mais il serait très long de les écrire ici, il faut parfois avoir quelques informations afin de comprendre où est l’erreur, et d’autres fois la bizarrerie saute aux yeux, mais il faut avoir tout le développement en tête.
(Par exemple, celui qui lira les
pages 66-67 d’un œil critique et avec un esprit éveillé, se rendra compte de plusieurs bizarreries et de l’attribution d’une idée au Talmud dont je me demande bien à quel Daf il pensait, etc.)
Je me contente donc des exemples donnés plus haut, qui sont « faciles d’accès » et qui -il me semble- permettent de douter de la rigueur de la retranscription des dires ou des écrits du
Rabbi de Loubavitch.
Je ne remets pas en question l’ensemble, car il comporte indéniablement des idées identifiables et propres au
Rabbi, mais je ne pense pas qu’il faille s’affoler des bizarreries qu’on y trouve car leur fréquence indiquerait que ce texte n’aurait pas été fidèlement rapporté, les erreurs étant trop grossières.
A part cela, c'est un livre intéressant.