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Bonjour Rav Wattenberg
Les Rishonims ne sont pas d’accord sur le déroulement factuel de la révélation sinaïtiques, le fameux Matan Thora. En résumé (pour nos chers internautes) certains pensent que nous n’avons entendu aucune parole de D, seulement les voix etc... c’est Moché qui nous a révélé le décalogue (le Rambam auteur de cette thèse répond à la question de la gmara « anokhi vélo ... mipi agvoura chamanoun ven kan makom learikh). Ibn Ezra et d’autres soutiennent que nous avons entendu le décalogue directement de D. Rachi et Ramban soutiennent que nous n’avons entendu seulement les deux premières paroles et Moché fut officiellement le sarsour pour les huit autres.
Chacun d’eux tire sa thèse de l’exégèse du texte qui contient beaucoup de contradictions surtout entre Ytro et la révélation relatée dans sefer dvarim
Ma question est la suivante: Comment est-ce possible qu’il y ait une discussion sur des faits, sur la metsiout ? Si tout les parents présents ont enseigné la même chose à leurs enfants ont ne devraient pas avoir de discussion sur cet épisode fondamental de la foi juive ? Les commentateurs s’appuient sur le commentaire du texte mais non sur une tradition, or la foi juive et basée sur la tradition ? Si la tradition a beugué un moment donné, y a un problème ? Et si vous allez me dire que ce que les Bné Israël ont transmit aux générations suivantes c’est le contenu de la révélation mais non la révélation elle même, c’est difficile de dire cela, car ce qui ressort de la Torah et des commentaires c’est que même l’événement même de la révélation est considéré comme contenu et doit être transmis aux générations !!?
Merci d’avance pour votre réponse !!
Bien sûr qu’il y a eu transmission de père en fils du fait même, du Maamad Har Sinaï.
Cependant, on peut transmettre l’information indiquant que le Maamad a eu lieu, sans pour autant entrer dans tous les détails.
Même s’ils avaient précisé quelles parties avaient été entendues directement, ils n’auraient pas précisé, par exemple, combien de temps a pris chaque Dibra pour être énoncée. Histoire de connaitre le débit de D.ieu (et/ou de Moshé).
Parlait-il rapidement ? Lentement ?... Et il y a encore des tas d’informations qui ne nous sont pas arrivées. C’est dommage mais on s’en remettra, l’essentiel est de savoir qu’il y a eu un tel Maamad et qu’on y a reçu la Torah (pas le SEFER Torah).
De plus, remarquez que le
Ramban, par exemple, explique un peu des deux ; il dit que tous les juifs ont entendu toutes les Dibrot, seulement ils n’ont compris que pour les deux premières, pour les 8 autres, ils entendaient la voix mais sans la comprendre, et Moshé a été sollicité.
Résultat, un témoin de la scène pourra raconter «
on a entendu la voix de D.ieu pour les 10 Dibrot », alors qu’un autre témoin pourra raconter à son fils «
on a entendu les 2 premières Dibrot directement de D.ieu, mais le reste grâce à Moshé ». Et aucun des deux ne ment.
[A part cela, on pourrait aussi imaginer une sorte de Elou Vaélou Divrei Elokim ‘Haïm (bien que rien ne nous y oblige) et dire qu’il n’y avait pas qu’un seul traitement pour tout le Klal Israel ; Aharon et Yehoshoua étaient autrement plus spirituels que beaucoup d’autres présents ce jour-là. Ainsi, on pourrait imaginer qu’ils aient entendu plus directement que d’autres…]
