Est il permis de faire fondre du chocolat pendant chabath?
Si oui dans quels cas(keli cheni, chichi ?...)
Si non quelles sont les sources halakhiques qui évoquent ce problème clairement ?
Merci
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Je suppose que le chocolat a été déjà cuit au moment de sa confection. Or, nous connaissons le principe du"èn bichoul ah'ar bichoul",c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'interdiction de cuire pendant Chabbat une chose sèche qui a déjà été cuite avant Chabbat (selon toutes les conditions énumérées par la Halaha).
Le problème qui se pose en revanche dans votre cas est le problème de Nolad,à savoir de provoquer un changement d'état et faire passer une chose qui se trouve à l'état solide à un état liquide.
D'après leChoulhan Arouh'au chapitre 318, ceci ne pose pas de problème, et il est par exemple permis de mettre un glaçon au soleil de sorte à se qu'il fonde et qu'on puisse consommer cette eau. Là il en va de même qu'il n'y a pas d'interdiction.
Cependant, l'opinion des Achkénazim diverge un peu, et selon eux il est interdit à priori de provoquer pendant Chabbat un changement d'état, sauf cas d'extrème urgence, ou sauf si la transformation a déjà été faite, auquel cas on autorise de se servir de cette boisson bien que son état naturel a été transformé pendant Chabbat.
Dans tous les cas, ne faites pas fondre le chocolat sur un ustensile se trouvant sur le feu puisqu'il y a un problème deMih'zé Kémévachel,c'est-à-dire que cela s'apparente aux yeux des gens à une cuisson pendant Chabbat, bien que le plat a déjà été cuit avant Chabbat.
Dans un Kéli chéni (pour les séfaradim) et à fortiori dans un Kéli Chlichi, cela est permis.
Je tiend tout de même à préciser que mes propos sont avérés si effectivement tous les ingrédients contenus dans le chocolat ont été déjà cuits mais si certains additifs ne l'ont pas été, il y a lieu de ne permettre que dans un Kéli Chéni pour les Séfaradim ou Kéli chlichi pour les Achkénazim!
Kol touv !
Dernière édition par Rav Azriel Cohen-Arazi le Sam 08 Septembre 2012, 21:34; édité 2 fois
Chalom Rav,
Si j'ai bien compris, vous dites que pour un séfarade, il est permis de faire fondre du chocolat dans un kéli chéni ou chélichi (donc dans un bain mari si j'ai bien compris, car autrement je ne vois pas comment la casserole pourrait être képi chéni) ou versant de l'eau chaude directement sur le chocolat.
Pourtant dans votre résumé sur les halakhots du pressage, vous disiez que des lors qu'il y a une intervention humaine, il y a un problème et boné. C'est uniquement lorsque ça fond au soleil que ce serait permis (il resterait toute fois le problème de nolad pour les adhkénazim)
Où ai-je mal compris?
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Chavoua tov rav,
En cuisine on utilise le bain marie pour cuire sans craindre de brûler. N'est il donc pas devenu une façon de cuire de sorte à l'interdire du fait de mihzé kemevachel?
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Comme je vous le disais, ce n'est pas ce qui ressortait de votre précédente réponse sur la question il y a quelques semaines, qui était plus détaillée.
Quelle version faut il retenir en définitive? Ou bien, ai-je mal compris votre réponse?
Ci dessous une copie de votre précédente réponse, dans laquelle il me semblait que vous interdisiez de faire fondre du chocolat, excepté pour les séfaradim, et uniquement au soleil:
Est il permis d?écraser un chocolat et de le faire fondre au soleil?
Il s?agit ici d?un cas similaire au cas de la glace pillée, puisqu?il y a ici fonte de la matière ? le chocolat :
1) « ???? » : cette action ressemble à « presser », car j?extrais un liquide d?un solide.
2) « ???? » : cette action ressemble au travail de créer du sirop de chocolat.
3) « ???? » : Lorsque j?écrase du chocolat, c?est comme si du sirop de chocolat s?était créé et il serait donc interdit de la consommer car il est ?????.
Ainsi, il sera interdit d?écraser le chocolat.
Pour résumer, lorsqu?il s?agit de la fonte d?un aliment, il faudra toujours penser : y a-t-il ici problèmes de « ???? », de ???? », ou de « ???? » ?
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Je suis très touché par le fait que vous lisiez et reteniez avec tant de minutie toutes les réponses que j'écrit sur ce site.
La différence entre ce qui est écrit dans le résumé et ce que vous dites est que dans un cas je presse moi même ou je pille moi même le chocolat, alors que là je parle de mettre le chocolat dans un Kéli chéni et le laisser fondre, un peu comme le mettre au soleil et pour les Séfaradim ceci ne pose aucun problème.
1) je me pose la question pour un fondant au chocolat pour des ashkenazim ?
- il n'y a plus de problème de bichoul.mais, peut-on aller jusqu'a dire qu'on peut le mettre sur le feu et qu'il n'y a pas de problème de "marit ayin" puisqu'un cake se cuit au four, pas sur une plata ?
- ce que je veux dire par fondant au chocolat, c'est un cake dont le milieu est moins cuit. lorsque ce cake est chauffé, la partie du milieu redevient liquide, la partie extérieure restant solide.
2) pourquoi est il permis de faire fondre du chocolat, mais cela est interdit pour la graisse de poulet qui se serait solidifiée (à ma connaissance) pour les ashkenazim.
D'après ceux qui disent que sur la Plata il n'y a jamais de problème de Mihzé kémévachel et telle est l'opinion de Rav Ovadia Yossef ceci est autorisé.
D'après ceux qui considèrent qu'il y a un problème, il est vrai que le Ran prétend ce que vous dites que étant donné qaue l'habitude est de mettre dans un four et non sur le feu, ceci devrait être permis, cependant pas tous les décisionnaires ont tranché selon cette opinion.
Concernant votre dernière question, je vous invite à relire la première réponse que j'ai écrite et dans laquelle j'ai explicitement écrit que d'après les Achkénazim, c'est interdit à priori de faire fondre du chocolat, justement pour la raison que vous évoquez.
Enfin, je souhaitais vous dire que le problème du fondant qu chocolat m'a déja été posé et j'ai écrit une téchouva à ce sujet en hébreu.
En résumé, le principal problème est que le chocolat se trouvant au milieu du gâteau étant donné qu'il va devenir liquide, or dans les liquides on craint qu'il y ait un interdit de cuisson bien que ce dernier a déja été cuit! Tout le problème est donc de savoir comment on peut le mettre sur le feu alors que dans quelques instants cette zone va ête cuite!
D'après les Séfaradim il n'y a pas de problème vu que l'opinion du Choulhan Arouh' au chapitre 318 est qu'on décide que la chose a un statut de solide vu qu'au moment où on la place sur le feu celui ci est solide! (Certains décisionnaires ont une autre vision des choses même selon l'opinion du Choulhan Arouh')!
Le problème principal est pour les Achkénazim, et dans cette téchouva j'ai prouvé qu'on pouvait tout de même autoriser même pour les Achkénazim si la partie qui devient liquide ne dégouline pas du gâteau de façon trop remarquable!
Si vous êtes interressé par cette téchouva, j'essayerai de vous l'envoyer par mail!
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