Chalom à vous Joël, d'abord merci de votre réponse. Elle va de soi, en effet ce sont les individus qui composent une communauté qui font la communauté. Et au strict minimum, il va de soi que c'est déjà bien de trouver un minyane, un mikvé, un Beth Din dans une ville de province.
Vous habitez Paris depuis 10 ans dites vous et je dirais presque que je vous envie, parce qu'en effet à Paris il est tellement plus facile de vivre de façon casher. Quand je lis toutes les informations concernant la vie cultuelle, culturelle, économique et sociale d'un juif habitant Paris dans Actualités Juives par exemple, il vous faut le reconnaitre vous êtes gatés, Baroukh Hachem.
Peut-etre n'ai-je pas eu ce mérite justement devant Hachem d'habiter chez vous. C'est une autre discussion.
Mais dans la même veine, je pense qu'Hachem ne nous place pas quelque part, comme moi en Province par hasard. C'est pourquoi j'ai dit que je ne voulais pas fuir ma province.
Je voudrais vous dire, si vous le permettez, que la vie communautaire et la vie de tous les jours est fortement impliquée l'une par l'autre chez nous autre juifs. Je reprends mon exemple, si vous n'avez pas un minimum de dix personnes habitant à proximité de la synagogue , pas de myniane !
Si vous n'avez pas une boucherie casher, une épicerie,et pour le mieux au moins deux pour établir une certaine concurrence, il y a de forts risques que vous ne respectiez pas la casherouth à moins de savoir lire à la loupe les produits autorisés de la liste de l'ACIP, ce qui n'est pas toujours évident et de manger à longueur de temps de la viande congelée !
Il est vrai en plus que par exemple dans notre province la synagogue est située dans quasiment le centre ville et que le prix du M2 que ce soit à la location ou à l'achat n'est pas à la portéee de toutes les bourses.
Notre communauté n'est pas riche, constituée à majorité de sépharades ayant dû quitter par exemple l'Algérie sans rien pouvoir emporter de leur patrimoine. Et qu'en plus nombre d'entre eux exerçaient un métier de postier par exemple ou autre petit fonctionnaire. Autant dire qu'à leur arrivée en France il n'avait rien.
Nous devons donc compter sur notre solidarité et quasiment sur cela d'où mon article intitulée "s'organiser et se mutualiser "