Bonsoir,
On vient de me découvrir tout récemment la maladie de cœliaque, soit une intolérance au gluten. Le gluten est une protéine qui est contenue dans le blé, l'orge, le seigle, l'avoine et le tritical. En pratique c'est ce qui permet au pain d'avoir une mie élastique, une bonne texture et bon goût.
Vous l'aurez compris, un pain sans gluten c'est comme du nutella sans noisettes ou du coca sans bulles :o) Le régime est assez strict, mais on s'y fait.
Pour le chabbath, j'ai réussi à trouver une épicerie qui sait faire du bon pain sans gluten. Ça me permet de faire le motsi sur du pain qui ressemble à du pain lol.
En semaine je fais motsi sur des tranches de pain sans gluten qui ressemblent à des tranches de pain de mie.
Je pense qu'il n'y a aucun inconvénient au niveau halakhique. Corrigez-moi si je me trompe.
Il n'y a rien qui se passe sur terre sans que ça n'ait été décrété au Ciel.
Alors je cherche le sens de cette épreuve, de cette maladie.
D'abord il y a eu 12 ans d'épreuves, les médecins restant aveugles et sourds à mes doléances. J'étais cliniquement morbide mais comme mes examens étaient limpides, on pensait que mes problèmes étaient d'ordre psychologique. Et pendant ce temps, ça permettait au vrai coupable (le gluten) de continuer son œuvre malfaisante.
Ne trouvant pas de réponse auprès du corps médical, j'ai pris du recul, je me suis remis en question et surtout, j'ai fait techouva: Je mets les tefilines, j'observance de la cacherout, le chabbat et les fêtes religieuses. C'est dans cette voie que j'ai vu mon sort s'améliorer et que j'ai compris certaines choses.
La première chose que j'ai compris, c'est que l'épreuve était là afin que j'examine ma conduite et que je prenne conscience de mon égarement, de mes fautes. Seule la douleur peut effacer la faute.
Ainsi, grâce à l'épreuve, j'ai pu me remettre en question et emprunter une voie bien meilleure aux yeux de l'Eternel, celle du judaisme, de la Torah et des mitsvots.
J'ai compris aussi que l'épreuve avait un double sens: d'un côté elle est là pour dire que D ieu est proche de nous et qu'Il nous aime (D ieu éprouve les gens qu'Il aime), et d'un autre côté elle est là pour dire aussi que l'homme est loin de D ieu (d'où le fait que la première chose qu'un homme doit faire quand il est éprouvé, c'est d'examiner sa conduite). L'épreuve révèle donc à la fois une proximité et un éloignement d'avec le Créateur. C'est paradoxal, mais c'est ainsi.
J'ai réfléchi sur le sens de mes problèmes de santé et je pense avoir accédé à beaucoup de symboles, de sens profond. J'ai compris tout d'abord que j'étais rétribué mesure pour mesure pour mes fautes.
De la même manière que j'ai vécu de faux semblants notamment avec une extériorité qui ne reflétait pas l'intériorité, alors j'ai été rétribué mesure pour mesure pour ce péché avec une maladie qui a donné une extériorité (symptômes apparents) qui dissimulait l'intériorité (racine du mal). En d'autre termes, l'extériorité de la maladie était le contraire de l'intériorité et c'est notamment la principale raison qui a fait que la médecine a été induite en erreur. L'épreuve renseigne sur la faute !
J'ai commis de graves péchés, la nuit, dans l'ombre, lorsque tout le monde dormait. Le terrain de prédilection du mal était la tombée de la nuit, dans l'ombre, lorsque tout le monde dormait. De la même manière que je m'adonnais à des activités occultes, le mal s'est adonné à des activités occultes. Et qui était le mal ? Quel était son identité ? Eh bien c'était celui qui est sensé me protéger, qui avait une double casquette et qui s'adonnait à des activités occultes (mon systéme immunitaire). Celui qui protège c'est le même qui agresse. Le symbole est fort et j'y ai évidemment vu la main de D ieu dans tout ça. D ieu a crée les choses et leur a donné un rôle bien précis. Par exemple pour le système immunitaire, il doit protéger l'individu. Mais il ne faut pas oublier qu'à travers notre conduite et nos actions, les choses peuvent s'inverser et le bien peut se transformer en mal.
Alors j'ai pris mon mal en patience et j'ai prié pendant des années pour que D ieu dessille les yeux des médecins et qu'ils voient enfin de quoi je souffre. La téchouva et la prière en tant que tremplin pour la délivrance. Tout vient du Ciel et la téchouva est toute puissante.
À Pessah, l'épautre, le blé, le seigle, l'avoine et l'orge sont proscrits.
Sans le savoir, tous les Pessah je remédiais a mon problème de santé.
Il se trouve que cette année lorsque j'ai réintroduit le gluten après la fin de Pessah, je me suis sérieusement dégradé (je ne savais toujours pas de quoi je souffrais mais rétrospectivement la réintroduction du gluten dans mon organisme a du avoir l'effet d'une bombe). En soi c'était un mal assez éprouvant, un grand malheur mais avec du recul, il va s'avérer que ce qui apparaissait comme un grand malheur va en fait constituer le déclencheur de ma délivrance. D ieu a des projets pour son peuple. Je n'ai pu m'empêcher de penser à ce passage biblique où Joseph n'en veut pas à ses frères de l'avoir jeté dans un puits car derrière ce malheur apparent il y avait la main de D ieu puisque Joseph va atterrir en Egypte et c'est ainsi qu'il pourra acceuillir Jacob et ses douze tribus et leur éviter la famine. Gam zou le tova.
Il s'agit de la dernière salve de souffrances avant la délivrance un peu comme les douleurs d'enfantement puisque cet état de morbidité va conduire à une hospitalisation, laquelle va enfin révéler la vérité et la racine du mal: intolérance au gluten qui nécessite un régime approprié pour retrouver la santé.
Ça fait deux mois que je suis au régime sans gluten et mon état s'améliore doucement, mais sûrement.
Néanmoins je cherche des éléments de réponses car je me pose encore beaucoup de questions.
Je sais qu'il y a un rapport entre Pessah et ce qui m'arrive. D'ailleurs si la fête de Pessah a constitué la délivrance du peuple hébreu, elle a aussi constitué ma délivrance.
Quel est le message que D ieu m'envoie ?
Un rabbin connaîtrait-il le rapport entre la maladie de cœliaque et le judaïsme ?
Est-ce que la proscription des cinq céréales durant la fête de Pessah est un signe de la Torah comme pour dire "Ce qu'il y a dans ces cinq céréales peut transformer le pur en impur" ? Aprés tout, la médecine ne découvre que ce qui existe déjà, et tout est dans la Torah.
Merci de m'éclairer.