Je trouve que la réponse de Neviya est complexe voire paradoxale.
Dans la pratique, c'est très bien de conseiller de changer d'habitude : Surtout s'agissant de ce qu'on mange car on ne sait plus se nourrir correctement et notre corps est submergé par trop de glucides et protéines animales qu'il n'arrive plus à gérer et pas assez de fibres, de vitamines, d'oligoéléments... de nourriture saine et non industrialisée avec partout plein d'OGM, de conservateurs, de stabilisants, voire d'antibiotiques (dans les animaux)... le stress aidant, c'est une catastrophe et on n'a plus les idées nettes et on perd le sommeil en plus... : On peut donc déjà investiguer sur le net dans cette voie d'une nourriture saine, avant de passer à plus sérieux en recherchant des gens vraiment compétents sur le sujet pour être guidé, or il en existe partout (et comme il est dit dans Meguila 6b : "celui qui dit : j'ai cherché et je n'ai pas trouvé ; Ne le crois pas! Je n'ai pas cherché et j'ai trouvé ; Ne le crois pas! J'ai cherché et j'ai trouvé ; Crois-le!).
La santé est en effet un pré-requis incontournable pour se sentir bien.
(Et puis d'ailleurs, changer d'alimentation est un excellent exercice pour s'habituer ensuite à changer de comportement et faire ainsi Téchouva).
Le paradoxe chez Neviya vient du fait de douter de nos Rabanim en déclarant gratuitement qu'on ne pourra jamais en tirer de réponse concrète (Neviya en a-t-elle vraiment cherché avant de dire qu'elle n'en avait pas trouvé?), puis de terminer le message avec une telle ode à notre Torah et au Judaïsme, c-à-dire à HaShem.
Or dans Pessa'him 22a, d'après Rabbi 'Akiva, "Tu craindras le Seigneur ton Dieu (Dévarim 6, 13) comme incluant la crainte des Sages" Ce qui veut dire que si on aime HaShem, on aime aussi les Rabbanim! Si on veut avoir confiance en HaShem, on commence par faire confiance à nos Rabbanim car ils sont la parole de HaShem. (des fois, ils nous disent des choses sans le savoir qui nous touchent exactement là où il faut : C'est parce que ça vient en réalité de HaShem qui sonde les cœurs et qui nous dit par leur intermédiaire [car ils sont Ses Shlou'him, Ses envoyés] exactement ce qu'il fallait qu'on entende et qu'on comprenne. C'est pourquoi eux plus que d'autres sont bien dignes de dire :"HaShem Sfataï Tifta'h ouFi yaguid Téhilatékha" (ouvre mes lèvres et ma bouche dira Tes louanges) car alors même s'ils n'en n'étaient pas conscients, HaShem placera toujours dans leur bouche les mots qu'il faut pour celui à qui c'est destiné. J'ai pu vérifier cela régulièrement depuis de nombreuses années auprès de nombreux Rabanim).
Maintenant, pourquoi sommes-nous sur terre?
D'après le Ram'hal, pour changer tout le mal qui s'y trouve en bien, or le Bien absolu étant HaShem, cela revient finalement à construire à HaShem une résidence ici-bas en instaurant partout le plus de bien qu'on peut le faire ; Ce qui chassera le mal.
Comment faire?
En suivant ce que nous demande HaShem : "Que te demande HaShem sinon de craindre le Seigneur ton Dieu, d'aller dans toutes Ses voies, de L'aimer et de Le servir de tout ton cœur et de toute ton âme" (Dvarim 10, 12).
Mais où Est-IL pour qu'on puisse l'aimer?
"Tu chercheras là-bas le Seigneur ton Dieu et tu Le trouveras si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme" (Dvarim 4, 29)
"Je me laisserai trouver par celui qui Me cherche de tout son cœur" (Jer. 29, 13).
Donc comme dit (en gros) le Mikhtav MeEliahou, celui qui veut, le peut!
Et transformer le mal en bien consiste dès lors, soit à faire Téchouva, soit à subir des épreuves (notamment quand on n'a pas la force de faire Téchouva).
Mais pourquoi alors tant d'épreuves? (sans se contenter simplement du fait que "HaShem châtie celui qu'IL aime" (prov 3, 12) ; Je me rappelle d'un ami qui disait : "Tant que ça IL nous aime?" :D )
Cela viendrait de Tikounim que nous avons chacun à réaliser pour mériter (enfin) le 'Olam Haba car il ne faut pas oublier qu’il est écrit "léfoum Tsara Hagra" (en fonction de l'épreuve, la récompense), et surtout aussi, qu’on peut modifier sa vie en choisissant son épreuve : Il suffit de faire Téchouva là où ça ne va pas (ça c’est une sacrée épreuve, pour ne pas dire, une épreuve sacrée).
Or d’accord : Pour nous, 70 ou 80 ans si on a de la force (aller, disons 120 ans), c'est long mais si ça ouvre sur l'éternité, ça vaut quand même le coup d'être vécu. Cette pensée devrait nous guider dans les moments difficiles et de plus, il convient d'avoir conscience que les heures difficiles sont infiniment moins nombreuses que les heures neutres, voire heureuses.
Il faut donc savoir construire son espoir et apprendre la patience (savlanout = humilité nous dit Rashi).
Je sais que c'est facile à dire mais moins à faire mais il faut se rappeler que "l'on mène l'homme dans la voie qu'il veut suivre" (Makot 10b) et "celui qui veut se purifier (donc, se rapprocher du Bien), le ciel lui vient en aide" (Shabbat 104a ou Yoma 38b).
Toute la difficulté consiste à savoir saisir le type d'épreuve que l'on vit afin de faire tikoun (Téchouva) sur une imperfection morale (mauvaise mida) que l'on aurait et qui serait en rapport direct avec l'épreuve (mida kénégued mida).
Assurément, en travaillant sa propre patience, on acquiert de l'humilité et l'on cesse peu à peu de se tourner vers soi ; on apprend ainsi à se tourner vers les autres, puis à donner aux autres plutôt qu'à soi et cette nouvelle vie qui se dessine nous absorbe peu à peu et curieusement alors, les épreuves cessent sans qu'on s'en aperçoive. Tout ça est du même tonneau que celui qui court vers les honneurs, ceux-ci courent devant lui, mais celui qui cherche à s'en éloigner, les honneurs le rattrapent.
Je ne sais pas trouver les mots tendres et doux qu'il faudrait pour rg3004 mais je voudrais aller dans le même sens que Neviya en lui disant :
1) qu'elle prenne à cœur de chercher à équilibrer son alimentation en explorant ce qui ne va pas (éventuellement une prise de sang pour savoir aussi en plus du "classique", le taux de fer, de magnésium (visiblement déficient), calcium, zinc... et même vitamine (B3, B6, B12, C, D, A...) etc...
(il faut insister parfois auprès du médecin pour qu'il consente à prescrire une telle analyse sanguine mais c'est vraiment salvateur!).
2) Qu'elle regarde autour d'elle, comment elle peut se rendre d'avantage utile : IL Y A FORCEMENT QUELQUE CHOSE DE PLUS à faire pour quelqu'un qui en a besoin.
3) Qu'en dehors du 1) cité ci-dessus, qu'elle s'implique plus dans les autres et qu'elle cesse de penser à elle. Qu'elle le fasse par exemple en mémoire de la personne disparue.
Plus elle donnera aux autres par sa peine, plus elle prendra des forces, plus elle rencontrera du monde, plus elle sera appréciée et aimée, plutôt elle rencontrera son zivoug !
Amen ken yehi ratson!