Je ne vois pas très bien quelle est l’urgence/le besoin impérieux d’avoir une armoire pour hol amoed, pourquoi ne pas attendre après la fête ?
Mais même si vous ne pouviez pas le faire avant la fête, et que vous trouvez que les meubles Ikéa ne sont pas mele’het ouman, je crois que c’est interdit car la définition de mele’het ediot n’est pas vraiment "dès que c’est plus facile à monter que d’autres meubles".
Je connais de nombreuses personnes incapables de monter une armoire Ikéa.
Je pense donc que c’est encore considéré mele’het ouman.
Les poskim donnent pour exemple de mele’het ediot planter un clou pour accrocher une photo (letsore’h amoed)
et même là-dessus ils conseillent de ne pas le faire.
Vous me direz que vous aussi connaissez des gens incapables de planter un clou, mais vous conviendrez certainement qu’ils sont bien moins nombreux que ceux qui n’arrivent pas à monter une armoire Ikéa
(c’est normal, pour faire tenir le fond d’une armoire Ikéa il faut savoir planter plusieurs clous !).
Cher Rabbi
Le pourcentage de clients d'IKEA faisant appel à un artisan professionnel (???) pour monter un meuble doit être de l'ordre du centième (on peut faire appel à un proche, mais qui n'est généralement pas un professionnel).
Pourquoi n'y a-t-il pas de notion de rov pour un interdit dérabanane ?
Merci Rabbi
Shalom Dr Chat-l’homme (traduction libre [et imprécise] de Catman),
La définition de mele’het ouman /« travail professionnel » n’est pas relative à l’uniforme du bricoleur ou à son gagne pain.
Un proche peut tout à fait être un ouman même s’il est musicien ou pâtissier dans le civil.
Idem pour soi-même ; si on construit un meuble avec précision, c’est un « travail pro » même si dans la vie on est éleveur de kangourous ou contrôleur de la RATP.
Dans le Shoul’han Arou’h (ora’h ‘haim §540, 1) il est dit que si le mur qui entoure mon jardin s’écroule, je peux le reconstruire de manière non professionnelle (maassé édiot) en mettant des pierres les unes sur les autres MAIS SANS mortier/chaux sans quoi ça serait déjà considéré mele’het ouman. (voir Mishna Broura sk.3).
Pourtant vous pensez bien qu’il n’était pas nécessaire de faire appel à un pro pour ça.
Mais on nommera maassé ouman tout beau travail, avec les finitions correctes, même s’il est réalisable –et réalisé- par un édiot.
Voir encore le Rama (§541, 5) que pour la couture (en cas de besoin) il faudra volontairement piquer de manière inégale et irrégulière pour conférer à l’ouvrage le statut de maassé édiot et il ne suffira pas de coudre avec un shinouy (de la main gauche/ etc…).
C’est-à-dire que malgré l’état de édiot de la personne, il faut encore coudre de manière irrégulière pour que ce soit un maassé édiot et permis (uniquement en cas de besoin etc…).
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