Bonjour
Merci de votre réponse et de vos précisions.
Si cela a fonctionné pour vous, et même si cela n’avait fonctionné que pour vous, alors je pense que l’on peut dire que c’est une bonne chose, « fonctionné » entendu sans plus de précision. Soit .
J’attendais aussi des objections, car la relation fond/forme, texte/image, n’est pas une affaire évidente.
Prenons un autre film, avec arrêt sur image :
Jacob au moment où il va recevoir la bénédiction de son père.
Là aussi il y a désaccord entre image et voix.
Par chance le père en question à la vue basse, il avance en quelque sorte à tâtons.
Ce qu’il ne voit pas, il doit le toucher du doigt.
La voix est juste mais justement pas celle que le père attendait ; il y a un moment de flottement.
Dans le rôle du metteur en scène et aussi de la costumière, cantinière, etc, il y a une femme.
Le jeu est tout de même risqué, le costume un peu bricolé, bien sur si on à déjà vu le film on sait que ça marche ; mais la première fois, on peut n’être pas sur du résultat.
C’est risqué une mise en scène.
Et puis là, avec Jacob, c’est bancal, le déguisement , on voit bien que c’est pour « une bonne cause », n’empêche, c’est tout de même une embrouille, une sorte d’arnaque.
On ne peut pas évacuer cela simplement eu égard au résultat.
Si l’on fait arrêt sur image, il y a malaise, et il faut prendre le poids du malaise.
La première fois il y a tout de même une certaine intensité dramatique.
Et même si l’on connaît la suite du film, le mieux pour le revoir c’est d’essayer de retrouver le regard de la première fois, sinon si l’on connaît par cœur, l’on fini par se lasser.
Pour se souvenir de la première fois il faut oublier ce que l’on sait.
L’oubli auxiliaire de la mémoire.
Pour voir l’oubli auxiliaire de la mémoire, il faut un arrêt sur une autre image.
Adam. Du côté de la voix il s’en sort bien, chaque fois qu’il nomme un truc, c’est justement le nom du truc, il a de la chance Adam.
Simplement même comme cela ou peut être à cause de cela il ne peut pas s’en sortir seul, afin il ne s’en rend pas bien compte, c’est un autre metteur en scène qui se rend compte que seul, comme ça, ce n’est pas bon, et là dans la suite, l’on va encore toucher du doigt et voir.
Dans l’aventure Adam, il perd son costume ; qui n’était d’ailleurs pas un déguisement mais son vrai à « lui même je » , un costume taillé sur mesure.
Ensuite il a du mal à répondre il reste un peu sans voix.
Il y en a encore un, un de plus, qui a des problèmes de costume, c‘est Joseph.
Avec Joseph, le costume à vrai dire va bien et la voix aussi, simplement le costume il ne le porte pas au bon endroit. C’est parfaitement ajusté mais pas dans le bon décor.
Là il y a encore une femme, une star, qui s’y connaît en matière de costume et d’acteurs, elle trouve l’un et l’autre séduisant, elle court après et se retrouve avec le costume dans les mains.
Et l’acteur lui il se retrouve en tenue ...d’Adam. Et après en prison.
On voit bien donc qu’il faut à la fois le bon costume, la bonne voix, et le bon lieu, à partir de là : action. En espérant que ça tourne bien.
Retour.
Peut on utiliser des trucs vidéo de mauvaise qualité pour transmettre un message de bonne qualité ? Pas évident.
Avec moi cela ne passe pas, j’ai une trop longue habitude des images, cinq ans de beaux arts, des centaines de musées ou expo visités, des films vus, et beaucoup de chose faites, des centaines d’images, de peintures.
Question image le cinéma n’a rien inventé, le cinéma son truc c’est le temps et le son, soit justement une forme particulière de présence des morts.
Je vois donc immédiatement ou presque l’image et la fabrique des images, alors je me demande pourquoi, pourquoi comme ça et pas autrement, même lorsque l’image est petite ou peu mobile, peut être devrais je oublier…
Cette vidéo n’a à mes yeux ni la classe d’un pro, d’un Spielberg par exemple, ni la vrai fraîcheur d’un truc amateur genre les enfants à la plage.
Mais bon si c’était bien pour vous alors ok, vraiment ok.
Cordialement.