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Pensez-vous qu'une personne (plus précisément un avrekh) puisse évoluer aussi bien dans son étude et sa Avodat Hashem en France qu'en Israël, ou bien y a-t-il un facteur présent en Israël indispensable à une certaine évolution ?
Indispensable est un grand mot, mais disons qu’il est vraiment important de côtoyer un grand Talmid ‘Hakham pour se donner une chance au niveau Limoud.
Donc s’il y a un choix entre Israël et la France, je dirais que les grands Talmidei ‘Hakhamim ne sont pas vraiment représentés en France.
Ce n’est pas intrinsèquement lié à la terre d’Israël, ça aurait pu être l’inverse, d’ailleurs il y a quelques siècles (du XIème au XIVème siècle grosso modo), c’était l’inverse ! c-à-d que pour se donner les chances de progresser en Limoud, c’est en France qu’il fallait aller, et non en Israël.
De nos jours la France n’a plus vraiment de grands Talmidei ‘Hakhamim, alors qu’en Israël il y en a.
Mais là encore ce n’est pas dépendant de « Erets Israel », il y en a aussi ailleurs, surtout aux Etats-Unis.
Ça c’est pour le limoud. Pour ce qui est de la Avodat Hashem, c’est différent et ça varie beaucoup en fonction des personnes.
Certains progresseront beaucoup plus (spirituellement) en Israël, tandis que pour d’autres c’est l’inverse.
Il n’est pas possible d’établir une règle commune à tous, chacun, en fonction de multiples données qui lui sont propres, doit trouver SON Mekom Torah, mais la fréquentation de Talmidei ‘Hakhamim reste primordiale.
Il y a quelques décennies, Israël était très largement préférable à la France pour être Avrekh ; il n’y avait que très très peu de Torah en France, très peu de kollelim, peu de Talmidei ‘Hakhamim, et la vie y coutait cher.
De nos jours, la vie coûte plus cher en Israël qu’en France (ça s’est inversé), et il y a beaucoup plus d’avrekhim et de kollelim en France qu’avant.
Certes il y a toujours beaucoup plus de Mekomot Torah, de Yeshivot et de Talmidei ‘Hakhamim en Israël qu’en France, mais il faut avoir les moyens de vivre en Israël, et le mode de vie y est différent, ce qui pose parfois problème à certains pour l’éducation des enfants.
Les Rabanim qui ont une Yeshiva en France se « plaignent » du fait que les français ont tendance à penser que le Limoud ne doit se faire qu’en Israël, si tous les éléments sérieux quittent la France pour aller étudier en Israël, forcément, le Limoud ne peut pas décoller en France.
Ça c’est pour les Ba’hourim. Mais en ce qui concerne les Avrekhim, ils sont nombreux à revenir s’installer en France depuis que le coût de la vie a terriblement augmenté en Israël.
Ce qu'il faut savoir, c'est que pour progresser en Limoud, il faut pouvoir s'organiser une vie déconnectée de toutes les futilités du monde et pouvoir être Shakoua dans son Limoud.
Hatsla'ha.
