Nervim, stress, nerfs, comment agir ?

Chalom Rav.

J'ai un problème concernant ma 'Avodat Hachem, c'est le problème du stress / des nerfs. En hébreu, on appelle cela les « נרבים ».

J'essaie d'accomplir les Mitsvot comme il faut, mais j'ai parfois l'impression d'en faire trop, par perfectionnisme.

Des Rabbanim m'ont déjà dit que « tout ça c'est des nerfs », mais je rencontre parfois des situations (stressantes, qui plus est) où je ne suis pas sûr de faire les choses comme elles doivent être faites.
Par exemple, la mise des Téfilines, la Nétilat Yadayim, la Kavana à avoir lors du Kriat Chéma' (Chéma' Israël + Baroukh Chem), est-ce-que j'ai vraiment besoin d'aller aux toilettes (désolé de parler de cela) avant de faire la Téfila ...


Pouvez-vous m'éclairer à ce sujet ?



Merci d'avance pour votre aide.
Kol Touv.

C'est une des forces du Yetser Hara, même lorsque quelqu'un souhaite bien agir, il se laisse entrainer dans une frénésie religieuse qui l'écarte de la Avodat Hashem.

On vous dira qu'il faut consulter un psychologue etc., on vous fera des longs discours pour vous faire évoluer sur ce point, mais je pense que l'essentiel n'est pas là.
Ce qu'il faut c'est comprendre UNE chose:

Il faut accomplir les Mitsvot de manière à se rapprocher de D.ieu.

Si vous ne voyez pas que votre Mitsva vous rapproche de D.ieu (mais uniquement qu'elle "coche la case"), tous les "Nerven" du monde n'y apporteront rien.

Le but n'est pas d'accomplir l'action de la mitsva en accord avec un maximum de Shitot/ 'houmrot, le but est de se parfaire, de se rapprocher de D.ieu.

Pour cela, il faut bien sûr accomplir la Mitsva dans les règles de l'art, mais toute 'houmra/etc. dont l'application ne vous permet pas de ressentir une proximité supplémentaire à D.ieu, n'est pas une 'Houmra à adopter.

Si vous arrêtez de vous focaliser sur "l'action mitsvatique", pour plutôt vous concentrer sur "la Mitsva", vos "Nerven" se tasseront d'eux-mêmes en peu de temps, vous les trouverez hypocrites et bien futiles, en comparaison de la vraie proximité à D.ieu.

Behatsla'ha.

Kvod Harav

Vous distinguez, à raison, entre "l'action mitsvatique" et accomplir les Mitsvot de manière à se rapprocher de D.ieu.

Pouvez-vous donner des conseils pour ce dernier point ? Est-ce avoir bien en tête en accomplissant la mitsva (ou avant de l'accomplir) que j'obéis à Dieu ? Autres choses ?

Se rapprocher de Dieu c'est essentiel, tout conseil est le bienvenu.

Merci d'avance

Non.
C'est important ça aussi, surtout pour les Mitsvot Deorayta, mais ce n'est pas exactement cela dont je parlais.

C'est plutôt avoir conscience de manière générale (et pas uniquement au moment de l'acte) que toutes les Mitsvot sont supposées me parfaire et me rapprocher de D.ieu en Lui ressemblant un peu plus (Ma Hou Ra'houm etc.).
Ainsi, le moment venu, l'action de la Mitsva prendra d'elle-même une tournure plus conséquente sur ce plan.

Il y a un livre en 2 tomes qui a été écrit à propos de ces problemes qui s’appele

Etzot vehadrachot par Le Rav Dr YAAKOV GREEWALD décédé récemment
Il existe en hébreu et en Anglais.
https://www.amazon.com/Truth-Love-Emunah-Education-Personal/dp/1680253654

Il a eu plusieurs échanges épistolaire à propos de ces problemes avec le Steipeler.

https://www.lehmanns.co.uk/ecvt-vhdrkvt-hlq-a-mivsd-mmktbi-qhlvt-ieqb-vbv-qvnt-wbeim-kvhvt-lhgr-a.html

voila lien du livre en hébreu disponible chez lehman

Merci pour votre contribution.

Bonjour Rav,

Vous dites, lors de votre première réponse sur ce fil : "Pour cela, il faut bien sûr accomplir la Mitsva dans les règles de l'art, mais toute 'houmra/etc. dont l'application ne vous permet pas de ressentir une proximité supplémentaire à D.ieu, n'est pas une 'Houmra à adopter.
"
Cependant, dans le cas ou il ne s'agit pas d'une 'houmra mais par exemple d'une personne (que je cotoie) qui, lors de son Chnayim Mikra Véehad Targoum, peut répéter 4, ou 5 fois (voire plus) chaque passouk en hébreu et tout autant en araméen. Que faut-il faire ? Dans ce cas, il semble qu'une consultation chez le psychologue est nécessaire...

Vous voulez dire qu’il répète ces versets plusieurs fois sur un ton frénétique car il lui semble ne pas s’être « acquitté » convenablement de leur prononciation ? ou bien qu’il les répète avec une belle mélodie tant il prend plaisir à lire les versets de la Torah et afin de mieux s’en imprégner et les retenir ?

Si c’est la réponse A, effectivement, c’est exactement le sujet, les fameux « Nerven ». Il y a l’option psychologue, ou alors prendre conscience soi-même du peu d’intérêt spirituel d’une telle démarche (répéter ainsi les versets) et se contenter dorénavant de les lire calmement avec compréhension et ça s’arrangera.

Si c’est la réponse B, tout va bien et kol hakavod à lui.