Votre question est claire et pertinemment rédigée, c’est un plaisir.
Je vous cite :
Citation:
Je voulais donc savoir s'il est possible de s'appuyer sur cette distinction musique joyeuse / triste pour permettre de jouer de la musique pour notre bien être personnel, mais sans en faire profiter d'autres (en utilisant un casque audio branché à un piano) ?
Si c’est nécessaire pour votre bien-être parce que vous en ressentez fortement le besoin, c’est autorisé.
Voyez ceci :
https://www.techouvot.com/musique_omer_et_confinement-vt8028622.html
Si c’est juste pour vous divertir, il vaut mieux éviter.
L’idée est de faire l’effort de prendre conscience du deuil.
Il ne faut pas se rendre malade pour cela, mais il ne faut pas non plus rejeter cette habitude sans raison.
Citation:
Si c'est le cas, comment distinguer clairement les musiques tristes ? Par l'émotion qu'elles suscitent ? les paroles seulement ? La mélodie ?
La mélodie.
Citation:
PS : En posant cette question je chercher clairement à essayer d'obtenir un héter pour quelque chose qui de premier abord semble interdit. Cela suscite donc en moi une seconde question : que penser de ce type de démarche ? À partir du moment ou le héter existe, peut-on l'utiliser en âme et conscience, ou il vaut mieux éviter malgré tout ?
Bonne question.
Il y a trop de paramètres pour pouvoir établir une règle unique à laisser entre les mains de chacun.
Dans notre cas précis, chercher à obtenir un Heiter lorsqu’on ne se sent pas bien (problème de moral, d’humeur liée au confinement, etc.) est légitime, car l’interdit d’écouter de la musique n’existe pas en tant qu’Issour.
Ce n’est qu’un Minhag et être de bonne humeur est une « plus grande Mitsva ».
S’il y a un Heiter conséquent, il FAUT l’utiliser.
Cependant, il ne convient pas de se débarrasser des Minhaguim répandus sans raison.
Dans d’autres domaines, chercher un Heiter est parfois mauvais. Mais ici, ça va.
Une règle générale serait de se demander si suivre le Heiter nous rapprocherait ou nous éloignerait du Bon D.ieu.
Seulement je ne crois pas que l’on puisse s’en contenter dans la mesure où chacun n’est pas toujours au courant des détails et origines de chaque Halakha pour pouvoir juger convenablement cet éventuel rapprochement ou éloignement.
