SUITE:
A
‘HozerImSheelot 2:
Citation:
Selon ce même professeur, les cornes sont les symboles des dieux de l’orage. Elles feraient de Moïse alors une quasi-divinité (une sorte de tikun du veau d’or), le plus grand des prophètes.
Ben voyons.
J’écrivais plus haut, je me cite :
Pour espérer tolérer une telle traduction, il faudrait donc aussi inventer qu’à l’époque de Moïse, avoir une corne sur le visage était un signe de gloire… (!)
Franchement, avez-vous vu le Moïse de Michel Ange avec ces deux petites cornes, tel un bovin ? (je ne sais pas qui lui a dit qu'il avait DEUX cornes, et de plus, il les a placées sur la tête et non sur le visage...)
Jusqu’où faut-il aller pour justifier un professeur dont l’enseignement est -selon vos propres mots « médiocre et plein d'erreurs » ?
Je vois que c’est en effet le cas, votre professeur doit nécessairement nous « expliquer » qu’avoir des cornes sur la tête serait un signe de gloire !
Il ne pourra pas dire qu’il n’a pas mérité son bonnet d’âne
(que je lui avais décerné), il lui revient «
mima nafshakh », quelle que soit l’interprétation des cornes sur la tête,
kol é’had leshitato…
[en fait dans le bonnet d’âne ce sont des oreilles, mais ça passe…]
C'est une pétition de principe très osée, en ayant recours à de telles prouesses, je pourrais vous proposer bien d’autres explications extraordinaires qui rangeraient celle-ci au rang d’une vulgaire et banale lecture sans « piquant ».
Citation:
Juste pour l’information, il occupe la chaire « Milieux bibliques » du Collège de France
Je ne sais pas si vous avez ajouté ceci sérieusement, ou si par naïveté vous imagineriez que ceux qui occupent les chaires des universités de France dans le domaine biblique
(ou talmudique et tutti quanti) sont nécessairement des sommités incapables de pondre des âneries.
Dans la seconde hypothèse, vous me voyez navré de devoir vous faire part de mon sentiment qui diffère du vôtre.
Il aura néanmoins l’avantage d’expliquer ce phénomène récurrent : lorsqu’un GRAND professeur en Bible ou en Talmud assure avec certitude des absurdités détectables par tout spécialiste en herbe.
« L’inconvénient » de ma position est que je ne cherche pas tellement à essayer de comprendre comment un tel « maître » peut soutenir de telles idées et cela pourrait certainement me jouer parfois des tours, je pourrais passer à côté de quelques idées intéressantes.
Mais qu’y puis-je ? A force de constater que ces « spécialistes » n’en sont réellement qu’aux yeux des incultes, j’ai pris l’habitude de ne plus être choqué lorsqu’ils assènent des niaiseries avec autorité.
Je ne dis pas que TOUS les spécialistes occupant une chaire sont forcément capables de commettre de telles erreurs, mais je dis que les vrais spécialistes sont souvent méconnus et n’occupent que très rarement ces chaires.
Si c’est en médecine ou en mathématiques ou science etc. j’imagine que les spécialistes « officiels » sont plus ou moins à leur place
(même s’il peut -et doit certainement- y avoir mieux ailleurs, mais ils ne méritent pas le bonnet d’âne), par contre en Bible, Talmud, cabale (et similaire), il en va autrement
(du moins en France).
Aux USA, c’est parfois différent, il y a des chaires (de ce type) occupées par des spécialistes
(même si -là encore- on peut trouver mieux ailleurs, mais au moins on comprend ce qu’ils font à leur place, ils n’y sont pas ridicules).
Vous me dites «
il occupe la chaire « Milieux bibliques » du Collège de France », vous semblez imaginer qu’il ait été choisi après une rude bataille entre des candidats très performants, mais combien de personnes d’après vous se sont « présentées aux élections » ?
Quel est le niveau de connaissance et de compréhension des électeurs eux-mêmes ?
Comprenez donc que ce poste n’indique pas grand-chose.
Ce professeur est certainement « spécialiste » à sa manière dans son domaine, la connaissance de la Bible est une chose, elle n’indique pas forcément que ses lectures seront justes, je ne sais pas à quel point il maîtrise l’hébreu biblique, mais j’ai peine à croire qu’il ait lu -par exemple- tous les Mefarshei Hamikra classiques.
Ce qui fait de lui
ipso facto un spécialiste de seconde zone pour ce qui nous concerne, ou un spécialiste pour le Collège de France si vous préférez.
Je tiens à préciser, afin de ne pas passer pour un vulgaire railleur, que je ne doute pas un instant des connaissances de ce professeur qui doit savoir des tas de choses que j’ignore.
Je dis seulement que sa spécialité ne lui donne pas du tout de suprématie sur l’interprétation d’un verset de la Bible.
On peut se spécialiser sur une facette de la Bible, mais sans maîtriser toutes les facettes, on risque fort de se tromper.
Mais je ne me permets aucunement de venir affirmer qu’il a tort, je vous ai présenté
(dans mon tout premier message) quelques incohérences dans sa lecture, à vous de voir si elles vous paraissent conséquentes. Après tout, il a
(ou vous avez) peut-être des réponses à mes objections…
Je ne réfute pas sa lecture au moyen d'informations qu'il ignore
(comme l'opposition formelle des Mefarshei Hamikra à cette compréhension), mais par des arguments basés sur la lecture du texte, sans accorder une confiance aveugle aux commentateurs classiques.
Citation:
(c’est donc grave que l’on y enseigne des absurdités de ce genre et qu’on en soit fier).
Mais vous écriviez pourtant vous-même dans votre tout premier message au sujet du contenu de la conférence de ce grand professeur : «
bien sûr c'est médiocre et plein d'erreurs », pourquoi réagissez-vous donc seulement à présent en trouvant grave qu’il puisse dire des sottises, alors que vous sembliez l’avoir entériné sans difficulté ?
Quant à croire que toute institution reconnue suppose un enseignement ou un niveau de qualité, je n'ose rien dire, mais il n'est pas nécessaire d'aller chercher chez les non-juifs pour constater ce phénomène, nous avons déjà de quoi méditer chez nous...