Citation:
Ayant pris connaissance du se déroule havikouah du Messilat yecharim j'aurais aimer connaître les raisons de ces deux versions et comment cela setudie til du coup ? Merci
Pour le
Messilat Yesharim en version Vikoua’h (dialogue), c’est une question de mode.
Ça se faisait beaucoup à l’époque.
Le
Ram’hal a écrit les deux versions, il est probable qu’il ait commencé par la version « dialogue », puis il l’aurait adaptée en version « classique » telle que nous la connaissons.
La première version était-elle un brouillon ? difficile à dire, néanmoins, ce que nous savons c’est que la version « dialogue » est écrite de sa main
(le manuscrit a été découvert à Moscou et publié dans les années 1990) et qu’elle n’a pas été imprimée, alors que la version classique a été imprimée par ses soins.
Ça penche en faveur de la théorie du brouillon.
D’autres veulent dire -qu’au contraire, il préférait la version « dialogue » mais que l’imprimeur aurait exigé la version « classique ».
C’est fort peu probable.
Si vous souhaitez plus de détails, reportez-vous à l’édition « Vikoua’h » (celle imprimée en grand format) du Messilat Yesharim, vous y trouverez un Mavo explicatif.
Citation:
Au passage connaissez vous un kountrass du nom de "tsamea nafchi" sur le messilat yecharim ? Si oui, qu'en pensez vous ?
Oui, je le connais.
Il s’auto-qualifie en effet de « Kountras », bien qu’il dépasse les 200 pages.
C’est un livre anonyme publié vers la fin des années 1980
(je crois 1988 et une seconde édition en 1990. Il a été réimprimé après le décès de l’auteur en 2007 en y ajoutant une lettre du Rav Its’hak Touvia Weiss), néanmoins, l’idée lui trottait en tête depuis plus de 10 ans
(comme vous pourrez le déduire de l’approbation de rav Wolbe, qui raconte que lorsque l’auteur lui avait parlé de l’idée maîtresse de cet ouvrage, il l’avait rapportée au Rav Lewenstein qui l’avait approuvée. Or, ce dernier est décédé en 1974).
Cette idée « novatrice » consiste à dire qu’en travaillant durant 40 jours consécutifs sur une Mida, un trait de caractère, on acquiert une sorte de seconde nature et la Mida est définitivement acquise, on pourra la mettre en pratique sans effort.
Ainsi, le
Messilat Yesharim étant construit sur la Brayta de
R. Pin’has Ben Yaïr (Avoda Zara 20b) qui indique l'enchaînement et la suite de l’acquisition des Midot, l’auteur propose d’y appliquer sa « trouvaille » afin de se parfaire en suivant cette technique novatrice.
J’avais déjà noté dans mes «
critiques, remarques et annotations sur le Tseitel Katan de R. Elimelekh de Lyzensk »
(petit ouvrage personnel non publié) que l’auteur du
Tsama Nafshi prétendait avoir découvert cette technique des 40 jours, mais que le
Tseitel Katan (§XVI) en faisait déjà état bien avant sa naissance.
Je me rends compte à présent que
Rav Wolbe le soulignait déjà en marge de ladite approbation.
Le
Rav Zilber aussi
(dans son approbation du Tsama Nafshi) indique que cette idée se trouve déjà dans les « livres saints » (Sforim Hakdoshim) et qu’il l’a entendue de
rav Lewenstein (NB: ce dernier aurait pu lui en parler après que rav Wolbe lui ait rapporté l’idée de notre auteur, comme mentionné plus haut).
Le nom du mystérieux auteur :
rav Weinberg. Mais il restera mystérieux car peu connu en France.
