Le choix d'un chidouh

Bonjour Rav Wattenberg,

J'espère que vous allez bien. Je voulais vous demander votre avis et des conseils svp pour un problème qui me préoccupe bcp. J'ai fait un chiddouh avec une fille qui a des bonnes midotes que j'apprécie vrmt mais physiquement depuis le début j'etais besafek et au bout de 4 rencontres, j'ai vu que le safek pour le physique persistait, et on avait du mal à parler en étant à l'aise et à avancer. Le chadhan me disait que du coté de la fille elle trouvait que ca avancait dans la bonne direction. Je me suis dit que si je continue à faire des rencontres alors que je sais que j'ai un safek depuis le début qui ne pars pas, et qu'au bout de 10 rencontres je mets fin au chiddouh ca causerai du mal que j'aurais pu lui éviter. J'ai donc arrété le chiddouh. J'avais conscience au moment du choix que les chidduhim (et meme hors chidduh) c'est pas Hollywood, qu'il faut etre patient pour que la communication devienne sympatique et sans angoisse, que le physique c'est secondaire, mais malgrè tout j'ai fait ce choix de peur de continuer et que le physique me bloque et de faire de la peine à la fille qui ne s'y attendrait pas, alors que je ne voyais pas de changement dans ma perception depuis la 1ère rencontre.

C'était il y a 6 mois depuis je n'ai pas fait de chidduh ca m'a un peu trop attristé, j'y repense bcp (je me doute bien que c'est peut etre le yetser ara), je remets en question mon choix, j'aurais peut etre du continuer car on se correspondait bien dans nos centres d'interets, hashkafa et que j'aimais les rencontres meme s'il y avait de la gène et des blancs qui sur le moment me stressait bcp et je me demande si c'est pas pour me soulager de ces stress que j'ai arrêté, plutôt que pour ne pas blesser la fille plus tard.

J'ai bcp de mal à savoir si c'est une mauvaise behira. Il me semble que si c'est le cas, je n'ai pas du tout à me dire que "beezrat hachem ca va bien se passer, je me marierai avec une personne qui me correspond et je dois me renforcer dans ma emouna" car je suis responsable des effets nefastes de mes mauvais choix. Ceci me dérange dans mon limoud, mon sommeil, ma joie avec mon entourage etc ..

J'ai déjà vu dans vos réponses que ces "questions" dépendent de la personne et qu'il faut la connaitre pour l'aider, et donc que c'est mieux de demander cela à un rav qui la connait. J'ai essaye de faire chimouch de talmidei hahamim les 5 dernières années et j'ai du mal à trouver un rav en tout cas que je peux cotoyer fréquemment avec qui je correspond dans la ashkafa, je continue de chercher bien sur, et j'attend de finir mes études (c'est ma derniere année bzh) pour peut etre changer de makom. Mais en attendant, je voulais vous demander peut-être des conseils ou des pistes de reflexions sur ce genre de situation par exemple dans la Emouna, ou autres, et pour savoir ce que je devrais faire.

Je vous remercie sincèrement pour votre aide et pour toutes vos réponses sur Techouvot.

Hag Sameah.

Je vous réponds en plusieurs points :

1) Je ne sais pas.

2) Comme vous le dites, il faudrait (beaucoup mieux) vous connaitre pour se faire une idée.

3) Le physique n’est pas uniquement « secondaire » lorsqu’on bloque dessus.

4) Il arrive que des garçons soient (vraiment) trop pointilleux sur chaque détail du physique, au point que cela devienne parfois mission impossible. Le réalisme est un allié précieux dans les Shidoukhim. Celui qui vit sur une autre planète ou dans un monde parallèle, risque d'y passer sa vie.

5) Avec les six mois de recul, il n’est pas impossible que les appréhensions et difficultés sur le physique se tassent, en connaissant mieux la personne, ça relativise les choses.

6) Les « blancs » dans les discussions sont un signe positif (tant que les discussions n’en sont que parsemées, si ça devient l’essentiel, il y a un problème bien entendu), ils indiquent une retenue, un respect mutuel et une Tsniout. Ce n’est pas un signe inquiétant, mais souvent le contraire.

7) Avant une rencontre, il faut prier pour éviter le Safek, et que cela penche nettement plus d’un côté ou de l’autre. Cette prière prépare aussi l’esprit du point de vue psychologique pour l’adapter à une analyse éveillée qui permettra de faciliter les prises de décision. Ça ne veut pas dire qu’il faille se décider en une seule rencontre, mais qu’il faut que chaque rencontre fasse avancer les choses (-encore une fois : dans un sens ou dans l’autre).

8) je réitère le point 1 et le 2.

9) Hatsla’ha.