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Les commentateurs expliquent pourquoi les Egyptiens, par exemple, ont été punis pour nous avoir fait souffrir, alors que cela avait été décrété par Hachem. Il y a plusieurs explications.
Mais ce que je me demande c'est concernant ceux qui ne nous ont pas fait du mal directement mais ne nous ont pas aidé non plus: par exemple, lors de la Shoah, on reproche aux Américains et aux autres nations de ne pas avoir aidé les Juifs. Est-ce qu'ils seront également punis pour leur non-intervention ?
Les raisons pour expliquer la punition de nos ennemis s'appliquent pour les Allemands par exemple mais pour ceux qui ne sont pas intervenus, peut-on dire qu'Hachem voulait nous punir un peu et eux ont exagéré ? Ou bien qu'ils y ont pris du plaisir ? Ou encore d'autres raisons invoquées ?
Pour les allemands/égyptiens, la difficulté vient du fait qu’ils ont commis un péché en « agissant », donc on se pose la question évidente : si c’est D.ieu qui a décrété la souffrance des Bnei Israel, comment reprocher aux égyptiens ce choix qui n’en était vraisemblablement pas un (puisqu’il fallait, en finale, que les hébreux souffrent).
Mais ici c’est différent ; les nations qui le pouvaient et n’ont pas voulu réagir lors de la Shoah, se sont rendues coupables par une « non-action », dès lors il n’y a plus de difficulté, car rien n’impose de dire que D.ieu aurait aussi décrété que les américains ne viennent pas en aide à l’Europe (les premières années).
Ils auraient pu décider d’écouter leur Yetser Hatov et commencer bien plus tôt à s’opposer activement à l’Allemagne
(par exemple en bombardant la voie ferrée menant à Auschwitz comme le leur avait demandé le Rav Weissmandel en leur procurant un plan du site), et même si D.ieu avait décidé que les allemands devaient avoir une réussite flagrante durant les premières années, le choix positif des américains n’aurait pas nécessairement porté à conséquence ; ils auraient essayé de combattre efficacement les allemands sans y parvenir, à l’instar de plusieurs attentats contre la personne de Hitler ימ"ש qui ont étrangement échoué.
Il en résulte que celui qui pouvait aider et ne l’a pas fait, a commis un péché.
Il en va de même pour chaque personne à titre individuel, si elle a pu à un moment aider une personne dans le besoin et ne l’a pas fait, elle porte une responsabilité proportionnelle à ce qu’elle aurait dû/pu faire de positif.
Cette règle s’applique bien évidemment aussi dans des circonstances moins apocalyptiques.
