Faire des remarques, ou prendre ses distances ?

Bonjour

Je profite déjà de ce post pour vous remercier de vos réponses à mes précédentes questions. Elles m'ont beaucoup apporté à chaque fois !

Je voulais connaitre votre avis sur l'attitude à avoir lorsqu'autour de nous (famille ou simple connaissance) des gens vont avoir un comportement d'un point de vue thora très grave mais d'un point de vue humain comprehensif je dirais.

Exemple: une cousine mariée puis divorcée d'un juif qui l'a fait beaucoup souffrir puis qui fréquente un goy et vient d'avoir un bébé.

De façon générale, lorsque on est amené à fréquenter des amis ou de la famille moins religieuse que nous, arrive souvent la situation où la personne en face ne respecte pas la Tora et là toujours le même malaise, questionnement :

Quelle est l'attitude à avoir ? Faire des remarques, prendre ses distances ? Avoir une attitude au contraire chaleureuse et compréhensive (dans l'espoir de créer un lien et rapprocher la personne petit à petit) ?

Pour le cas de ma cousine qui vient d'accoucher, je me dis que si je me montre chaleureuse, enthousiaste etc j'ai peur d'avoir l'air de cautionner. Et de l'autre côté je ne me vois pas spécialement être froide vis à vis d'eux, ne pas dire mazal tov etc
Je trouve difficile l'équilibre entre juger ou vexer ou affirmer ses valeurs.

Merci d'avance pour votre retour :)

Certainement pas "faire des remarques", cela n'apporterait rien de bon.

L'attitude à adopter dépendra de plusieurs autres paramètres:
si vous avez des enfants,
si vous agissez devant eux,
leur âge,
etc.

Globalement, dans ce que je suppose être votre cas (en vous imaginant en France etc.), il faut se "décoincer" et arrêter d'imaginer que lui dire Mazal Tov serait une caution.

Elle sait que vous êtes religieuse et que vous ne soutenez pas les unions mixtes. Elle sait qu'elle est dans le péché et comprend que vous agissez au titre de cousine et non au titre de grand-rabbin.

Dire Mazal Tov à sa cousine, dans ce cas, n'est pas répréhensible. Vous ne lui dites pas "j'admire ce que tu as fait", vous lui souhaitez simplement bonne chance "mazal, tov".

Tel que je le comprends, dans votre cas, il vaut mieux rester en contact, tout en laissant transparaitre votre regret qu'elle soit avec un non-juif.
Il n'est pas nécessaire de lui téléphoner pour la gronder et de toute façon il est déjà trop tard, ce n'est pas sur votre recommandation qu'elle va se séparer et faire tshouva et vos réprimandes n'auront que l'effet inverse.

Au contraire, garder un contact, si vous êtes l'élément religieux de la famille, permet de laisser la porte ouverte.

Mais si ce contact porte préjudice à la spiritualité de votre famille (par exemple si vous avez des enfants et qu'il s'agirait de fréquenter ces cousins de manière assidue etc.), là non.

Tant que votre désapprobation est évidente pour tous, ça ne craint rien.