l'obligation de porter la kipa

Bonsoir Rav,
Je suis toujours partager a mettre la kippa dans des lieux publique. En effet cela me dérange un peu. Et donc pour être déterminer, j'aimerais savoir d'où est l'origine du port de la kippa il me semble que cela vient de la guemarrah où il s'agissait de la mere de rav Nah'man (je suis pas sur du nom) qui avait sont fils qui avait (ou qui aurait) des envi de voler et son rav lui a conseiller de mettre une kippa afin qui est la crainte d'Hachem. Une autre source viendrais des birkot achahar (les brahot du matin) mais je pense que là bas il s'agit plus du talit et tephiline.
Etant en dehors d'israel en plus,
Dois je la mettre absolument dans les lieux publique transport,... ?
(évidement pas pour manger) Un gros casque audio peut-il faire office de kippa ?

L'histoire que vous mentionnez (qui se trouve dans la gmara Shabbat 156b) n'est pas contraignante. Si rav Na’hman bar Its’hak se couvrait la tête, nous sommes heureux pour lui, mais cela ne nous oblige pas à l'imiter.

La raison plus contraignante c'est que le Shoul’han Arou’h (o’’h §2, 6) indique « lo yele’h arba amot beguilouy arosh » (ne pas parcourir 4 coudées nu-tête).

Même si l’absence du terme « assour » laisse penser que le rav Yossef Karo n’était pas si catégorique dans cette recommandation, il semble tout de même considérer un réel « interdit » de marcher sans kipa dans son Beth Yossef (o’’h §8 et §46).

(Je précise au passage que l’autre source –des birkot asha’har- qui vous semblait peu probable se trouve dans le Beth Yossef o’’h §46 concernant la bra’ha Oter Israel betifara qui se justifie selon le rav Karo par l’interdit de marcher 4 amot nu-tête.
Voyez aussi le Shout Divrei Mena’hem du rav Mendel Kasher ‘helek 1 §2, 7)

Et en effet, selon Rav Shalom Messas dans Tvouot shemesh (o’’h §32), le shoul’han arou’h interdit de marcher sans kipa.

Certes, nous trouvons parmi les anciens poskim des considérations plus souples, comme le ‘Hida (Ma’hzik Bra’ha o’’h §2,2) (Birkei Yossef o’’h §2, 5) pour qui le port constant du couvre-chef n’est qu’une mesure de piété (midat ‘hassidout) d’après le rav Karo.

Voir aussi le shout Melamed Leoïl (II, §56) et d’autres, tous dans la lignée du Shout Maarshal (§72).

Mais depuis les dernières décennies, la quasi-totalité des poskim s’accorde à imposer le port constant de la kipa (sauf lorsque nécessaire « au travail sous un toit ») en tant que Din Gamour [comme l’écrivent le Taz (even aezer §8, sk.3) et le ‘Hatam Sofer qui le cite (Nedarim 30b)(daf 9a midapei assefer)] et non en tant que pratique surérogatoire.

Cette évolution est due à plusieurs facteurs, voir ce qu’en dit le Rav Ovadia Yossef dans Ye’havei Daat (IV, §1).

Pour avoir une idée des poskim qui imposent formellement la kipa de nos jours, voyez rav Ovadia Yossef dans Yabia Omer (IX, §1)

Donc OUI, il faut avoir la tête couverte dans la rue, même en dehors d’Israël.

Si le port d’une kipa s’avère être gênant, rien n’empêche de se « contenter » d’une casquette ou d’un chapeau.

Quant à savoir si un gros casque audio fait l’affaire, disons que si ce n’est pas suffisant a priori, c’est assurément mieux que rien.
En dehors du problème de Marit aayin (voir Mishna Broura (§2, sk.12) qui cite une ma'hloket sur le sujet), cela dépendra aussi de la taille du casque.

Il est difficile d’établir des dimensions légales précises à la kipa, surtout si elle prend la forme d’un casque audio.

Selon plusieurs a’haronim une kipa qui ne couvre pas la majorité du crane n’est pas une kipa (Rav Shlomo Kluger est connu pour cette position, voir Shout Aelef le’ha shlomo §3), l’avis généralement retenu se contente d’une kipa qui se voit bien de chaque côté [voir Tsits Eliezer (XIII, §13), Igrot Moshé (o’’h I, §1), Ye’havei Daat (IV, §1)], au moins concernant l’interdit de marcher sans kipa, mais pour la prière il faudra couvrir la majorité du crane (Tsits Eliezer (XIII, §13)).

La particularité du casque est d’être plus long que large et s’il se voit de tout côté c’est parce qu’il est légèrement en hauteur.

Or, une kipa minuscule (du genre 5 cm de diamètre) est invalide selon tout le monde. Voir Divrei Israel (I, §18).

Voilà pourquoi j’écrivais que ce n’est pas extra mais nettement mieux que rien.

Pour continuer dans votre lancée, et si vous le voulez bien, pourriez vous nous expliquer s'il y a une fonction à la kippa ?

ce que je vise est de savoir si :

1.1 -est ce uniquement dans la notion de "déplacement" que la kippa a un sens ? (« lo yele’h arba amot beguilouy arosh ») et donc si je reste à une même place (ex : bureau, classe, etc...) il n'y a pas de problème.

1.2 - quand on parle de déplacement, si je reste immobile dans ma voiture, ou dans le bus/métro/train/avion, va t on considérer les amot parcouru par le véhicule comme des amot parcouru par moi même ?
si oui donc si je fait tomber ma kippa dans l'avion je fais irrémédiablement beaucoup d'issourim vu que même en une seconde quelques centaine d'amot ont été parcouru...

2. - enfin si la kippa n'a de sens que dans l'idée de déplacement et n'est hayevet que pour parcourir 4 amot, y a t il un moment où même si l'on est immobile on doit porter la kippa ?
Car tout le monde pense par exemple qu'il faut une kippa pour manger/boire, une kippa quand on parle de thora, une kippa pour faire une beraha, etc ...
d'ailleurs beaucoup de juif donne plus d'importance à mettre la kippa en mangeant qu'en se déplaçant...

Merci beaucoup de bien vouloir m'éclairer sur tout cela.

très rapidement:

ce qui est retenu au niveau ala'hique est uniquement sur le déplacement, mais de nombreux poskim considèrent comme problématique de rester sans kipa même immobile (certains vont même jusqu'à imposer la kipa la nuit!)



Non, si je ne me déplace pas, même si mon corps se déplace (/est déplacé par autrui), on ne parle pas du issour.
Seule restera une midat 'hassidout de ne pas rester nu-tête sans raison.



Oui, pour mentionner le nom de D. , pour la prière et pour l'étude de la Thora par exemple.