Je vous cite:
Citation:
Personnellement lorsque j ai demandé aux autorités compétentes ( rabbin entre autre) ce qui en ressortait c est qu il n était pas permis de lire tehilims pour un goy ou encore de lire la prière des malades ( page 393 du Patah Elihaou ) .
Je ne vous ai pas dit de ne pas suivre vos "autorités compétentes" (dont un "rabbin entre autre", selon vos dires ! -Je ne vois pas ce que sont les autres. Feriez-vous là une distinction entre rabbin et Talmid 'Ha'ham ?) faites comme bon vous semble, puisque ces autorités sont compétentes selon vous, vous n'avez pas besoin de faire cas de ce que j'écris.
J'ai écrit ce que j'ai appris de mes maîtres, je ne savais pas que vos "autorités compétentes" étaient en désaccord avec eux.
Personnellement je m'en tiens à ce que j'ai appris de mes maîtres et que j'ai pu lire dans nos livres.
Pour l'interdit de dire tehilim ou des prières dites pour les juifs (-comme le kadish) pour un goy, voyez ce que j'ai déjà mentionné dans un précédent message sur
Techouvot:
Voir
shut Zkan Aaron (II,87) , et
shut Ye'havé Daat (VI, 60) de
rav Ovadia Yossef.
Voir encore
shut Mimaamakim (Oshry) (III,8) concernant le kadish pour l'âme d'une non-juive qui a pris des risques afin de sauver des juifs durant la guerre. Le
rav Oshry écrit que c'est une mitsva de prier pour elle ainsi que de dire kadish.
Ces rabanim, que je considère personnellement comme des autorités compétentes, pensent plutôt comme mes maîtres et permettent même de dire le Kadish pour des non-juifs !
Je vous cite:
Citation:
On peut ne pas prier pour la guérison d un goy sans pour autant souhaiter son malheur .Je ne comprends pas bien votre propos .
Oui, on peut
"ne pas prier" pour lui sans pour autant souhaiter son malheur, mais on ne peut pas
"interdire de prier" pour lui sans pour autant souhaiter son malheur.
C'est une différence de taille.
J'espère qu'à présent vous comprenez mon propos qui me semblait pourtant extrêmement simple.
Je vous cite:
Citation:
Je ne partage pas bien votre avis .Une des grandes différences avec les autres peuples c est justement que nous avons accepté de faire sans chercher a comprendre ( Naassé vé nichma )
Retenir
"naassé venishma" comme définition du bon juif, c'est parfait, mais vous tournez (ou détournez) ça en "naassé tout court", moi je réclame "naassé
Vénishma"!
c-à-d qu'il faut aussi l'étude!
Sachez que les
rabanim de tout temps on insisté sur le caractère essentiel et primordial de l'étude de la Thora.
Le
'Hida par exemple -car j'ai déjà cité ailleurs sur ce site ce qui va suivre- écrit que
l'essentiel de la Thora et du service d'Ashem est d'étudier le Talmud ! (Ikar Atora veavodat ashem hou lilmod ashas…).
Voir
'Hida –Peta'h Enayim Nida 73b. au nom de
Rav Hay Gaon !
La liste des rabanim qui n'en pensaient pas moins est extraordinairement gigantesque, de telle sorte qu'il serait impossible de la dresser.
Vous écrivez:
Citation:
nous avons accepté de faire sans chercher a comprendre ( Naassé vé nichma )
il manque un mot: de faire sans chercher à comprendre
AVANT (d'agir).
Mais en cherchant à comprendre dès que possible (=Venishma!)
Citation:
Nous avons accepté la Thora avant même d en connaitre le contenu .Aussi cela signifie qu il n est pas necessaire de comprendre pour faire
Oui il n'est pas indispensable de comprendre la raison des mitsvot pour commencer à les observer, mais ça ne veut pas dire que l'on puisse se complaire dans cette ignorance sans manquer de respect à la Thora.
Vous ajoutez:
Citation:
Le symbole de tout cela est sans doute qu Hachem veut nous faire comprendre qu a partir du moment ou ca vient de Lui , il faut faire sans même chercher a comprendre .
Mais pourtant vous avez cherché à comprendre et à interpréter la Thora (puisque vous proposé cette interprétation)!
Malheureusement vous l'avez mal interprétée, car vous concluez qu'il ne faut
PAS CHERCHER à comprendre, alors que la source même de votre déduction (naassé venishma) indique explicitement l'inverse; il n'est pas écrit Naassé
VELO nishma (=nous ferons sans chercher à comprendre) mais
Naassé Venishma, c-à-d
nous ferons et chercherons à comprendre!
C'est écrit dans la
Thora que nous DEVONS l'étudier (c'est aussi écrit dans la
gmara et le
Shoul'han arou'h), que vous faut-il de plus?
Je vous cite encore:
Citation:
Il n y a pas besoin de chercher à comprendre car ca vient d Hachem .Evidemment rien n empêche d approfondir et d essayer de comprendre par la suite .C est un plus mais ca reste un détail
Ce qui vous parait facultatif et un détail est considéré par nos
Sages comme LA mitsva qui "pèse" autant que toutes les 613 mitsvot !
Le pire c'est que vous le dites probablement tous les jours vous-même dans la prière du matin (vetalmoud Thora kenegued koulam), mais justement, comme vous ne comprenez pas ce que vous dites (selon votre témoignage), vous ne vous en rendez pas compte.
Sachez aussi que la prière est parsemée de cette information capitale pour le maintient du judaïsme (l'importance de l'étude), en d'autres termes,
ce que je vous écris est proclamé dans votre synagogue et toutes celles du monde entier, tous les jours, durant les offices.
Vous le dites plusieurs fois par jour, dans le
Shema, dans
Ahavat Olam, dans les
birkot Asha'har les
bra'hot sur la Thora et le
Viyi ratson, dans
Emet, dans
Ouva Letsion, dans
Tana debei Eliahou…
Même dans le
Kadish (derabanan) nous prions pour les érudits en Thora et
toute personne qui étudie la Thora.
Auriez-vous vu dans le
Kadish que l'on prie pour quelqu'un qui lit tout le
Sefer Tehilim tous les jours? Ou pour celui qui dirait le
Perek Shira? Ou pour celui qui met les Tfilin ou qui mange Kasher, qui fait bien les bra'hot ou n'importe quelle mitsva, souka, shofar, loulav, matsa, meguila, respect des parents, …..?
Non, uniquement l'étude de la Thora.
S'il fallait vous donner une idée de l'importance de l'étude en citant des enseignements de nos
'Ha'hamim, je ne saurais même pas par où commencer tellement de paroles de nos maîtres me viennent à l'esprit.
En voici tout de même quelques exemples:
N'était-ce que la Thora est étudiée jour et nuit, Je n'aurais pas créé ciel et terre, dit D…(voir
Psa'him 68b, Nedarim 32a, Yeroushalmi Péa I, 1, et
Taanit IV, 2 et voir encore
Shabbat 119b).
Après 120 ans, l'homme doit rendre des comptes en premier lieu sur son éventuel manque d'étude de Thora, avant toute autre avéra! (
Kidoushin 40b, et pour ce qui est de l'apparente contradiction avec
Shabbat 31a, voir le
Tosfot dans
Sanhedrin 7a).
L'étude de la Thora est plus importante que l'accomplissement de n'importe quelle mitsva (
Moed Katan 9b).
L'étude de la Thora est même plus importante que les sacrifices au Beit Amikdash! (
meguila 3a, Shabbat 30a, makot 10a , voir aussi
Rosh Ashana 18a et
Yevamot 105a desquels il ressort la même idée) et que la construction du Beit Amikdash !!! (
Meguila 16b).
Celui qui n'a pas accompli la Mitsva d'étude de la Thora ne pourra pas bénéficier de la résurrection des morts (voir
Bra'hot 17a -selon la compréhension de nombreux grands maîtres dont le
'Hafets 'Haïm).
Celui qui ne s'occupe pas à étudier la Thora, c'est comme s'il s'occupait à détruire le monde (
Zohar I, 184b).
Il est dit au sujet de celui qui peut étudier la Thora et ne le fait pas: "il a humilié la parole de D…" (en refusant de l'apprendre) et
sera passible de retranchement –Karet !!! (
Sanhedrin 99a -enseignement cité par
Maimonide -lois du Talmoud Tora III, 13 et par
Rabbi Yossef Karo dans le
Shoul'han Arou'h Yoré déa §246, 25). Et
n'aura pas part au Olam Aba !!! (c'est ce qui ressort de la
gmara et est mit en exergue par
Rabbi 'Haïm de Volozhin dans
Nefesh A'haïm Shaar IV, §24. Dans les mots de
Rabbi 'Haïm Vital –
Shaarei Kdousha II, §8- celui qui peut étudier la Thora et ne le fait pas fait partie de la liste de ceux qui n'ont "
pas de part du tout au Olam Aba" –"shéein laem 'helek leolam aba klal").
Alors pour ce qui est d'un "
plus" facultatif qui "
reste un détail" … il semble pourtant bien nécessaire ce "plus"….
Il y a encore un foisonnement de
Maamarei 'Hazal qui abondent dans ce sens, et je ne vous parle pas des enseignements de nos maîtres des périodes post-talmudiques.
Le
Baal Atania / Admour Azaken / Rabbi Shneor Zalman de Liady (1er Rabbi de Loubavitsh) écrit dans son
Shoul'han Arou'h (Talmoud Tora I, 4) au nom des grands Kabbalistes (en fait il s'agit de
Rabbi 'Haïm Vital dans la préface du
Shaar Amitsvot) qu'une personne qui pouvait apprendre beaucoup de Thora et s'est contenté d'en apprendre peu, devra
revenir en Guilgoul jusqu'à ce qu'elle apprenne sa part de Thora !
Je vous cite:
Citation:
Je fais partie de ces nombreux Juifs qui ne comprennent pas un mot de ce qu il prie lorsqu ils vont aux offices de la tefila … et je fais ma téfila car je me base sur ce principe du " faire sans chercher à comprendre " .Et malgré que je ne comprends rien de ce que je prie , ma prière est agrée par Hachem car je prie dans le lachone hakodesh et cela suffit a lui seul
Puisque vous vous contentez de dire la prière belashon akodesh et êtes sûr de vous que votre prière est agréée sans en comprendre un mot, je me permets de vous préciser que certains passages nécessitent compréhension pour être quitte, comme le premier verset du
Shema (voir
Shoul'an Arou'h o"h §LXIII,4 et
Mishna Broura §LXII,3).
Même pour la prière elle-même (la Amida) nous trouvons le
Maguen Avraham qui écrit
(§CI, sk.5) que si on ne comprend pas l'hébreu il vaut mieux prier en une langue que l'on comprend –le temps d'apprendre la traduction de la prière, car bien sûr, il est préférable de prier en hébreu que l'on comprend.
Le
Sefer 'Hassidim de
Rabbi Yehouda 'Hassid (
§588 , voir aussi
§785) écrit qu'il est nécessaire de comprendre ce que l'on dit car la prière nécessite du cœur et si le cœur ne comprend pas ce que l'on dit, "
à quoi ça sert?".
Il faudra donc préférer la langue que l'on comprend à l'hébreu.
Cette opinion est retenue dans le
Shoul'han Arou'h Arav Baal Atania (o"h §CI,5).
le Biour Ala'ha (§CI d"h ya'hol –voir la distinction selon l'intention de la personne), le
'Hayei Adam (§XXII,12) et le Kaf A'haim (§CI, 16)
Pour le
Birkat Amazon, selon
Rabeinou Yona cité par le
Rosh (Bra'hot VII, 6) et selon
Tosfot (Sota 32a d"h Kriat), même s'il est récité en hébreu, si on ne comprend pas ce qu'on a dit on n'est pas quitte.
Il sera alors préférable de le réciter en français.
Mais certains A'haronim
(Levoush §193, 1) (voir
Rabbi Akiva Eiger bra'hot 13 et Shoul'han Arou'h §193,1) pensent que cet enseignement de Rabeinou Yona ne concerne que la personne qui s'acquitte par un autre (en écoutant le Birkat amazon d'un autre qui l'acquitte).
Là il est indispensable de comprendre, mais quelqu'un qui récite lui-même le texte est quitte.
Je vous cite:
Citation:
D ieu a fait les choses de manière a ce que l homme ne s enorgeuillisse jamais de ses connaissances .Les grands sages du judaisme l ont sans doute bien compris et c est pour ca qu ils restaient humbles … d ou la necessité de rester humble
Où avez-vous vu que je dise qu'il faille s'enorgueillir de ses connaissances?
A moins que vous ne me visiez par ce reproche… ce qui est très flatteur de votre part -comme si j'avais assez de connaissances pour en concevoir de l'orgueil!
Mais même là, je ne vois pas ce qu'il y a d'orgueilleux à encourager les juifs à découvrir la Thora.
Quant aux
Sages du Talmud qui n'étaient pas orgueilleux et donc selon vous ne tenaient pas le même genre de discours que moi sur l'importance de l'étude et son caractère indispensable
(-c'est assez étrange de la part de qqn qui reconnait ne pas avoir étudié de penser savoir ce que les
Sages du Talmud disent),
voyez cependant ce que les
Sages en question ont dit sur l'étude de la Thora (ne serait-ce QUE ce que je vous en ai cité plus haut)…
Honnêtement, je trouve que mon discours était bien plus léger / bien moins sévère que le leur.
Globalement vous avez confirmé (à votre insu) ce que j'écrivais; qu'un juif ne doit pas rester ignorant de la Thora, puisque vous nous avez prouvé que votre ignorance de Thora est allée jusqu'à vous faire croire qu'un juif peut tout à fait rester ignorant de Thora, et de plus vous souhaitiez le prouver par un texte qui dit l'inverse! (naassé VENISHMA)
Or ceci est contraire au
Shoul'han Arou'h, au
Talmud, au
Pentateuque et à l'avis de tous nos
rabanim toutes générations confondues.
Je vois du ton de votre message que le mien ne vous a pas laissé indifférent et c'est pourquoi vous réagissez de la sorte.
C'est bien , cela indique que votre Neshama ressent au fond d'elle ce besoin d'approfondir son judaïsme, je suis certain que –même si vous n'appréciez pas cette phrase ainsi que le reste de ce que j'ai écris- vous avez en vous un potentiel qui vous fera apprécier particulièrement l'étude, je vous souhaite d'y arriver très prochainement ainsi qu'une
excellente année 5772 pour vous et tous vos proches.