Merci d'avoir numéroté, sa simplifie.
1) je vous cite: Citation:
Je pense qu'il n'y a pas d'interdiction de parler de la guematriya, même si ça déplait à certains !
Aurais-je mentionné un INTERDIT ?
J'ai simplement rassuré la personne (qui s'interroge) en lui disant qu'il n'y a rien d'anormal à ne pas apprécier un cours basé sur des guematriot –bien au contraire.
Loin de moi d'interdire , chacun peut faire ce qui lui plaît dans la mesure où il ne dérange pas les autres, si un groupe de personnes veut se réunir pour écouter des guematriot, une chanson des Beatles ou des fables de Lafontaine, libre à eux.
Qui suis-je pour le leur interdire ?
2) je vous cite: Citation:
nous ne pouvons ignorer que nos Sages ont utilisé la guematriya dans leurs commentaires
Je ne pensais pas que quelqu'un m'écrirait ça après mon précédent message, je ME cite:
"Je sais que beaucoup d'ignorants de Thora s'imaginent pouvoir prouver l'inverse à partir des paroles de nos Sages, mais il ne prouvent en fait que leur incompréhension de ces paroles."
Il me semble donc vous avoir répondu avant que vous ne posiez la question; les Sages ont utilisé la guematria, mais non à des fins créatrices.
Reportez-vous à mon précédent message.
3) je vous cite: Citation:
la guematriya est une des 32 midot … d'interprétation de la Torah enseignées par Rabbi Eliézer fils de Rabbi Yossi dans la beraïta, je ne comprends pas pourquoi on veut l'exclure !
Je ne comprends pas ce que vous voulez, qui parle d'exclusion?
(Relisez ma réponse à votre
1) , je n'interdis rien.)
La
guematria est –comme le
Notrikon- une des règles de
rabbi Eliezer bar yossi (aglili) pour la
Agada, mais pas pour en décréter des lois.
Il est permis de se regrouper pour écouter des guematriot durant deux heures, mais je ne pense pas que le
Rabbi Eliezer en question défigurait la Thora en la transformant en "champs de calcul" ou en grille de mots croisés et sudoku.
S'il a fait usage de
guematria, c'est comme les autres
Sages du talmud qui avaient recours à la
guematria ; pour asseoir une idée dans l'esprit des gens, dans un but mnémonique non créatif.
De la même manière qu'ils usaient de
Notrikon sans avoir la prétention de pouvoir créer des lois par un
notrikon.
Je cite:
Citation:
Il i a lieu de se demander pourquoi si dans le Talmud et les midrachim les guimatriyot ne sont toujours que des asmakhtot, pourquoi Rabbi Eliézer fils de Rabbi Yossi les intègrent dans ses 32 midot ?
en quoi est-ce antinomique ???
Citation:
Il semblerait d'ailleurs que c'est peut-être la raison pour laquelle cette règle ne fait pas partie des 13 midot de Rabbi Yishmaël...
La différence est que
Rabbi Yishmael ne mentionne pas les règles de Agada.
Je cite:
Citation:
Je m"arrêterai au célèbre Ba'al Hatourim fils du Roch qu'on ne peut pas taxer un seul instant de négligence dans l'étude de la Tora
Le
Baal Atourim n'a pas plus que nous la possibilité de CREER des lois à partir d'une coïncidence de
guematria.
Ses
"parpéraot" sont comme leur nom l'indique à prendre comme un "petit dessert".
Il est intéressant que vous ayez choisi cet exemple, car la légende raconte que le
Baal Atourim a écrit ce "commentaire" étant jeune durant UNE seule nuit
(je précise qu'il n'a pas INVENTE ces guematriot de lui-même en une nuit, il s'agît de guematriot qui étaient plus ou moins connues à son époque, qu'il a regroupé).
Au matin, il présenta son travail nocturne avec fierté à son père –
le Rosh- qui l'admonesta pour son BITOUL THORA !!!
Donc c’est un bien mauvais exemple.
(Bien sûr , il faut remettre les choses dans leur contexte; un jeune qui rédigerait un texte comme celui-ci, et de surcroit en une seule nuit, serait -de nos jours- digne de louanges).
Mais de toute façon, comme je l’écrivais, même si le
Rosh l’en avait félicité, la différence reste de savoir si l’on vient créer, innover, inventer, imposer des lois avec ces guematriot, ou seulement les utiliser pour asseoir une ala’ha qui se justifie indépendamment de la
guematria .
4) Je ne vous comprends pas.
Je ne vise pas quelqu'un en particulier -qu'il fasse du kirouv ou du ri'houk.
Je ne cherche pas à "jeter la suspicion" sur les rabanim qui mentionnent des guematriot, il m'arrive moi aussi d'en mentionner!
Je vise toute personne qui donne un cours
entièrement basé sur des guematriot (et/ou Notrikon, etc…) et se permet d'en tirer des conclusions qui vont à l'encontre de la Ala'ha.
5) je cite :
Citation:
selon certains Kabbalistes (je ne sais pas s'ils sont majoritaires) il ne faut pas utiliser du miel (qui serait Din c.a.d Rigueur) mais du sucre (qui serait Hessed c.a.d. Bonté, Générosité) à Rosh Hashana ( v. Kaf Hahayim siman 583, note 17 et Ben Ish Haï Patashat Nitsavim 4).
Non seulement ils ne sont pas majoritaires, il s’agît d’une opinion extrêmement minoritaire (il faudrait peut-être même écrire certain kabbaliste sans S), mais même celui qui dit cela ne le dit pas comme vous « il ne faut pas utiliser du miel » mais « il est bon de le faire avec du sucre ».
Le
Ben Ish ‘Hai que vous citez ne dit pas ce que vous dites du tout ; il est vrai qu’il mentionne « de manger la pomme cuite dans le sucre » mais de la suite il apparaît que c’est purement technique (il est plus facile de cuire une pomme dans du sucre que dans du miel !).
Juste après cela il écrit que l’on dit « yehi ratson …shana tova oumetouka » mais on n’ajoute pas « kidvash/comme le miel », or si il fallait absolument utiliser le sucre et non le miel, comment peut-il passer de sucre à miel ?
De plus, concernant l’explication qui rattache le sucre au ‘hessed et le miel à la gvoura/din/rigueur, le
Ben Ish ‘Hai lui-même écrit juste après que la pomme est là justement pour « adoucir la gvoura », donc même si le miel = gvoura, la pomme contrecarre l’effet éventuel de ce mauvais siman.
En tout cas il ne dit pas ‘qu’il ne faut pas utiliser le miel’ et encore moins pour la raison dont vous parlez.
Pour ce qui est du
Kaf A’haim, il cite en effet le
Yefé lalev –qui est à ma connaissance le seul possek connu qui mentionne cette idée- qui dit : « tov laassoto missoukar lavan… » ce qui signifie « il est bon de le faire avec du sucre », mais il ne dit pas qu’il ne faut PAS utiliser le miel, c’est permis sans problème, juste qu’il est « bon/mieux d’utiliser du sucre » (pour tremper la pomme).
Mais le
Kaf A’haim lui-même cite le
Tour et le
Maaril qui parlent d’utiliser le miel !
Aussi dans le
shoul’han Arou’h ( o’’h §583, 1) on trouve ce que dit le Rama, de tremper la pomme dans le MIEL, et la quasi-totalité des poskim mentionnent aussi le miel et non le sucre !
Quant à l’idée du
Yefé lalev que le miel représente la gvoura, on s’arrange par ce qu’à écrit le
Ben Ish ‘Hai que la pomme est ‘hessed et suffit à contrecarrer.
Et pour le motsi, lorsqu’on le trempe dans le miel (pour ceux qui en ont la coutume), certains préconisent de mettre AUSSI du sel qui –lui aussi- va adoucir les gvourot, comme la pomme.
D’ailleurs même le
Kaf A’haim mentionne cette idée (et n’interdit pas d’utiliser du miel pour le motsi) (§583, sk.4)
Le nombre de tsadikim/’hassidim/rabbis/poskim/gueonim/rabanim/mekoubalim/etc…qui ont trempé leur pomme dans le miel est incalculable.
Mais –pour en revenir à notre sujet- même si une telle opinion existait (interdire de tremper dans le miel), ce n’est certainement pas "décrétable" à coup de
guematria !
Et à part ça, il n’y a pas d’opinion d’interdire le miel, et ni le
kaf A’haim ni le
Ben Ish ‘Hai ne l’interdisaient.
Et même le
Yefé lalev qui me semble être le seul à parler de ça
(il y en a peut-être d’autres mais ils se sont fait très discrets ! pour en avoir confirmation j’encourage ceux qui ont accès aux livres du
Rav Yossef -qui n’a certainement pas manqué de citer un éventuel possek ou mekoubal qui se montre réticent à utiliser du miel à Rosh Ashana- à vérifier ce qu’il cite) n’interdit pas mais CONSEILLE le sucre.
5 bis) oui, bien sûr!
Je devais être plus fatigué que ce que je ne le pensais, j'ai écris ce message vers 3 ou 4 heures du matin, je ne sais plus mais je me souviens qu'il était tard.
Il m'arrive en journée de m'embrouiller, mais avec la fatigue, le risque s'accentue.
Mais je suis sûr que vous ne m'en voudrez pas, mes éventuelles fautes de syntaxe, ou d'orthographe et de frappe ne sont pas plus condamnables que vos "Il
i a lieu de", ou "comme(
nt) vous le savez", ou "suspi
Scion", ou votre
5) qui se répète deux fois et vos gu
Imatriyot / gu
Ematriyot.
Nous ne sommes pas en train d'écrire un livre et ne sommes pas tenus de nous relire avant diffusion.
L'essentiel est de se comprendre.
Voyez à ce sujet ce que répond le
Rama au
Maarshal après que ce dernier lui ait reproché des petites erreurs de syntaxe et d’orthographe.
Il lui fait remarquer que son message n'en est pas exempt et n'est pas de meilleure qualité à ce niveau, mais qu'il ne se serait pas rabaissé à soulever ce genre d'erreurs qui ne portent pas atteinte à la bonne compréhension n'était-ce que le Maarshal ait lui-même commencé à le faire.
Voir
shout arama (§VII) "oubeémet ki loulei shéraïti dikdoukei demar, lo irguashti bezé… rak katavti lefi shéraïti shémaalato tafas alay bedvarim shéein baem tfissa…"
Je profite de l'occasion pour présenter mes excuses aux lecteurs qui trouveraient mon style / mon vocabulaire trop pauvre.
[ou qui seraient exaspérés par les termes que je me permets d’inventer (comme « décrétable », plus haut dans ce message) lorsque je trouve qu’un mot me manque pour traduire une idée convenablement en fonction du contexte.]
En dehors de l'excuse présentée plus haut (=je ne me relis pas toujours et suis fatigué…), mes études s’étant déroulées à l'étranger, mes diplômes sont américains, mes études en langues étrangères; en anglais, hébreu, araméen et yiddish. Le français n'intervenant que pour dialoguer avec d'éventuels francophones rencontrés sur place, ou lors de lectures, même si je lis beaucoup plus en hébreu et araméen qu’en français .
Résultat, j'accuse certaines lacunes dans cette langue, c'est normal.
Je ne considère pas cette situation comme dramatique dans la mesure où je parviens plus ou moins à me faire comprendre.
Bien entendu, il eut été préférable de pouvoir s'exprimer parfaitement dans chacune des langues que l'on est amené à utiliser, je me souviens de la position d'un de mes maîtres –
Rabbi ‘Haim Yaacov Rottenberg- qui insistait sur une connaissance parfaite du français afin de pouvoir mieux transmettre son savoir, mais avant tout afin d'aiguiser et affiner ses propres conceptions grâce aux subtilités linguistiques qui existent dans chaque dialecte.
Ce même maître insistait aussi particulièrement sur l'étude de l'
Histoire, arguant que c'est une injonction de la Thora. (voir
Dvarim XXXII, 7)
Ceci dit, je remercie tout de même
Raphy de corriger mes erreurs, personne n’en serait tombé malade et sa remarque n’ajoute aucune information au lecteur, mais c’est mieux de le préciser pour que tout soit parfaitement clair, et 304 ce n’est pas 404.
Je suis navré, mais je n'ai pas le temps de me relire aujourd'hui non plus, merci d'excuser d'éventuelles erreurs.
Shana Tova à
Raphy et à tout lecteur!