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prénom en hébreu ?

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Johannatm
Messages: 2
Bonsoir
Je m'appelle Johanna, j'ai 29 ans et je ne connais pas mon prénom hébraïque
(peu pratique lorsque l'on veut faire une prière).

Ma question peut être bête et je m'en excuse d'avance, mais comment puis-je connaître mon prénom hébraïque ?

Mes parents non plus ne le connaissent pas.

Merci d'avance.


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Rav Binyamin Wattenberg
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Vous n'êtes pas tenue d'avoir un prénom hébraïque, c'est une idée nouvelle et assez récente qui le veut mais qui n'a pas de fondement ala'hique contraignant.

Voyez ce que j'ai écrit en page 2 de ce lien:

http://techouvot.com/manger_avec_des_goyim-vt14514.html?highlight=

En voici un extrait vous concernant:

«Et en ce qui concerne les prénoms juifs, nous voyons bien que les Tanaïm et les amoraïm portent souvent des noms qui n'ont rien de juif ni de biblique.
Avtalion, Na’hman, Houna, Neoray, ‘Hisda , etc…

Parfois même nous savons que ces prénoms étaient portés à la même époque par des non juifs.
(par exp. Nimus le frère de Rabbi Yeoshoua Agarsi dans Be’horot 10a portait le même prénom que Nimus agardi le non juif dans ‘Haguiga 15b ).

Plus tard à l’époque des rishonim aussi nous trouvons des prénoms comme Vidal, Bonfils, etc… comme le souligne Rav Moshe Feinstein (op cit) et chez les a’haronim aussi, il y a les prénoms yiddish comme Leib (pour Arié qui n’est pas tellement biblique en tant que prénom), Hersh (pour Tsvi et là aussi…), Ber (pour Dov et là encore…), Zalman (qui est cependant la traduction de Salomon, donc ça peut passer tout juste)… et surtout pour les prénoms féminins (Shaindl, Yentl, Ida, Shprintze, Ettel, Guenendel……)

Ainsi chez les sfaradim nous trouvons des Messod, Ma’hlouf, Fré’ha, Khamous, Khemayes…

Chez les français (les Yekkes) des prénoms français, chez les allemands des prénoms allemand etc… (J’entends : même parmi les rabanim. Comme le Grand Rav Ernest Weill auteur du fameux Kitsour , ou le Rav Ernest Gugenheim …)
»
Fin de citation.

Vous pouvez donc vous appeler seulement Johanna.

En fait l’origine du prénom Johanna (tout comme Jeanne) serait plutôt le prénom Yo’hanan, mais c’est un prénom masculin et de nos jours vous ne trouverez aucune femme se prénommant Yo’hanan.

(Il y a certes, certains prénoms épicènes dans le Judaïsme et même dans la Bible elle-même, mais Yo'hanan n'en a jamais fait partie à ma connaissance.)

Maintenant si vous souhaitez absolument vous doter d’un prénom biblique, je connais une Johanna qui est une tsadeket dont le nom hébraïque est un adapté de Johanna : Yonah Hanna.

Mais ceci non plus ne saurait vous contraindre, vous pouvez tout bonnement « adopter » un prénom qui vous plait, à l’instar des convertis qui le font souvent.
Johannatm
Messages: 2
Je vous remercie infiniment pour votre réponse très complète, et vous souhaite chabbat shalom

Johanna

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S.S.G
Messages: 34
Je me permet de poster ma question dans cette discussion.

Vous dites, Rav, que porter un prénom juif n'est pas obligatoire. J'avoue que c'est la première fois que j'entends ça mais j'ai trouvé vos arguments particulièrement logiques donc, merci.

Par contre, ce que je ne comprends plus, du coup, c'est que certains Gdolim, quand on les consulte pour une Brakha ou conseil etc ... recommandent aux gens qui portent un nom goy de ... changer leur prénom en qqchose de juif !

Jusque la, j'étais d'accord (si toutefois on pouvait être en désaccord avec un Tzadik) mais la ...
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Je ne sais pas qui sont ces rabanim qui imposent d'adopter un nom hébraïque, je sais que c'est à la mode depuis quelques décennies mais ce n'est pas une obligation ala'hique.

Cependant, il existe une notion de "shinouy Ashem" (changement de nom) liée au repentir, changer de nom permet souvent de changer d'attitude, c'est pourquoi vous verrez que la majorité des convertis adoptent un nom hébraïque suite à leur conversion.

De plus, il est plus probable qu'en portant un nom "juif" on se sente plus poussé à se comporter comme un juif.
C'est peut-être dans cette optique que certains rabanim conseillent de changer de nom pour un adopter un qui est "répertorié juif".

Mais si vous portez un prénom qui vous pousse à vous comporter comme un juif alors qu'il n'a rien de juif (par exemple si c'est le prénom d'un ancêtre tsadik...) et qu'un rabbin vous dise qu'il faut le changer, vous n'êtes pas tenu de le changer.
Disons que vous vous appelez Abdallah (ou Ernest) et que l'on vous indique de changer pour un nom plus "juif", si vous portez ce prénom car c'est celui d'un ancêtre tsadik, ou celui d'un rav qui vous est cher, comme Rabbi Abdallah Some'h (ou Rav Ernest Weill), vous pouvez garder votre prénom, car il vous pousse à vous comporter en adéquation avec le tsadik qui le portait, c'est donc un très bon prénom juif!
(Tandis qu'au niveau ala'hique, même s'il n'avait pas été porté par un tsadik, sa connotation ou son sens positif suffit pour en faire un nom "kasher".)
Doudou
Messages: 374
C'est clair qu'il n'y a aucune obligation. Pourtant nous avons bien ce Rashi (je ne sais plus où) dans le Séfer Shemot qui déplore qu'en Mitsraïm les esclaves que nous étions avaient fini par adopter, dans la culture égyptienne locale, «leurs habits, leur langue, et leurs noms».


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Doudou
Messages: 374
Ou plutôt, c'est le Midrash Raba et un Yalkout dans parashat Emor qui dit que ce qui a préservé de l'assimilation en Egypte est le fait que les Bnei Israël avaient «gardé leurs noms, leur langue et leurs habitudes vestimentaires».


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Doudou
Messages: 374
בזכות ארבעה דברים נגאלו ישראל ממצרים:
שלא שינו את שמם, ולשונם, ולא גילו מסתורים [סודות] שלהם, ולא היו פרוצין בעריות

(Je traduis à la volée...)
«Par le mérite de quatre choses les Bnei Israël ont été libérés d'Egypte:
Ils n'ont pas changé leurs noms, leur langue, ils n'ont pas révélé leurs secrets, et ils n'ont pas commis d'actes immoraux.
juif
Messages: 72
Bonjour rav
Sauriez vous si le prenom shirel peut etre donner lehathila a un bebe: Yaurait il un problème de créer un prénom qui n'est pas cité de la torah avec le nom de Dieu a la fin
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Cher Juif,

Non, pas de problème à nommer un enfant Shirel.

Si nos ancêtres créaient des prénoms se terminant en –el, nous pouvons en faire autant.

Et que dire de Marcel, Lionel, Annabelle ou Anaëlle ?

Eh bien tout simplement que ce n’est pas une terminaison en alef lamed mais en lamed avec un ségol sous la précédente lettre.

Orthographiez donc Shin youd resh lamed et la question ne se pose plus.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Cher Doudou,

Tout d’abord, voyez ce qu’en dit le Igrot Moshe (ora’h ‘haim IV, §66), selon lui, ce maamar ne saurait être applicable de nos jours.

Ensuite, sachez que j’ai déjà répondu à votre question, il suffisait d’aller voir le lien que j’indiquais plus haut, vous y aurez trouvé votre question posée et ma réponse (de laquelle j’avais extrait un petit morceau pour répondre concernant les prénoms) que voici en copié-collé :

Il est facile de prouver que nos ancêtres en Egypte ne se distinguaient pas par des habits différents « typiquement juifs », ne parlaient pas nécessairement l’hébreu entre eux et ne portaient pas des prénoms "bibliques".
Nous trouvons un Moshe Rabeinou qui fût prit pour égyptien à cause de ses habits,
les bnei Israel qui ont pris de l’argent et des costumes aux égyptiens… (Shemot XII, 35) .
Si ce n’était pas pour s’en vêtir, à quoi bon ?
Pour les revendre dans le désert ?

Pour la langue parlée, nous voyons que le Rashbam pensait qu’ils parlaient entre eux l’égyptien, c’est pourquoi la Manne se nomme manne, comme l’explique le verset (Shemot XVI, 15) , en la voyant la première fois ils se sont demandé mutuellement « Man Hou ? » (=qu’est-ce ?).
Or, comme le souligne le Rashbam , en hébreu on dit « Ma hou » et non Man !
Et le Rashbam d’expliquer qu’ils parlaient entre eux l’égyptien et que Man en égyptien correspond au Ma hébreu.

Quant aux prénoms bibliques, pas de doute car la Bible n’était pas encore écrite !

La seule possibilité de prénoms juifs imaginable serait des prénoms portés par les « juifs » qui les précédaient.
Or nous ne trouvons pas que les sortis d’Egypte aient systématiquement des noms portés par leurs ancêtres, bien au contraire, nous pourrions être étonné de n’y trouver aucun Avraham, aucun Its’hak, aucun Yaakov !
Même les prénoms des shvatim ne sont pas à l’honneur !
Où sont tous les Zabulon, Naphtali, Yehouda, Reuven, Asher etc… ?

De plus, vous devez le savoir, l’Histoire aussi nous prouve que ce n’est pas ainsi qu’il faut comprendre cet enseignement des ‘hazal.

(Précision : il est vrai que selon le Igrot Moshe (ora’h ‘haim IV, §66) on peut dire que cette nécessité de se distinguer en ces trois points n’incombait qu’aux juifs de cette époque qui n’avaient pas la Thora pour se distinguer, mais de nos jours ce n’est plus nécessaire.
Cependant, selon cette opinion aussi il ressortira qu’il n’est pas nécessaire de nos jours de nous « différencier par l’habillement » comme vous le disiez).

En effet, scrutez chaque génération depuis les temps reculés jusqu’à (juste avant) l’avènement de la ‘hassidout et vous constaterez que ces trois points n’étaient aucunement respectés (selon cette compréhension).

De tout temps les juifs les plus pieux se vêtirent avec des habits locaux que portaient aussi des goyim.
Nous n’avions pas de Kodak pour le prouver mais nous avons des textes qui l’indiquent.
Sans nous donner la peine de détailler quelques preuves à partir de textes bibliques et talmudiques, contentons-nous des portraits connus de rabanim comme le Maari Abouav , le ‘Ha’ham Tsvi , le Yad David , et d’autres qui nous montrent bien qu’ils portaient les habits d’époque.

Ainsi de tout temps les juifs utilisèrent la langue locale, les Amoraïm et les gueonim parlent araméen entre eux, Rashi, Rashbam, Rabeinou Tam le ‘Hezkouni et beaucoup d’autres parlaient français et l’ont même utilisé dans leurs commentaires et gloses.

Nous trouvons aussi des rishonim qui parlaient allemand et l’utilisaient dans leurs sfarim, d’autres encore parlaient espagnol etc…

Seulement, suite à la ghettoïsation et aux expulsions des juifs, un dialecte typiquement juif s’est développé.

En Europe de l’est c’est le Yiddish qui s’est créé à partir de l’allemand du XVème siècle en y greffant des mots en hébreu et en araméen et qui a évolué au fil des années différemment de l’allemand.

Les langues évoluent, le vieux français utilisé par Rashi nous le montre, les anciens textes en toute langue le prouvent aussi (sans recours aux rabbins).
Qui aujourd’hui dirait un goupil pour un renard ?
Aujourd’hui Goupil n’est plus qu’un nom propre, ce qu’était Renart à l’époque.

L’allemand a aussi évolué, le yiddish aussi mais de son côté.
Toutes ces langues continuent à évoluer (tant qu’elles sont vivantes et parlées), même le Yiddish évolue encore depuis la seconde guerre, en dehors des nouveaux mots liés au temps et à la technologie, certaines déclinaisons évoluent, on appuie plus sur certains mots.
Il n’y a pas si longtemps on disait pour « je suis allé… » : I’h bin gueganen (en avalant le troisième guimel pour alléger), ce qui se dit aujourd’hui I’h bin gueganguen (qui est grammaticalement plus juste).

Pour le Ladino des pays espagnols c’est pareil, il a évolué de son côté sans tenir compte de l’évolution de l’espagnol.

Et en ce qui concerne les prénoms juifs, nous voyons bien que les Tanaïm et les amoraïm portent souvent des noms qui n’ont rien de juif ni de biblique.
Avtalion, Na’hman, Houna, Neoray, ‘Hisda , etc…

Parfois même nous savons que ces prénoms étaient portés à la même époque par des non juifs.
(par exp. Nimus le frère de Rabbi Yeoshoua Agarsi dans Be’horot 10a portait le même prénom que Nimus agardi le non juif dans ‘Haguiga 15b ).

Plus tard à l’époque des rishonim aussi nous trouvons des prénoms comme Vidal, Bonfils, etc… comme le souligne Rav Moshe Feinstein (op cit) et chez les a’haronim aussi, il y a les prénoms yiddish comme Leib (pour Arié qui n’est pas tellement biblique en tant que prénom), Hersh (pour Tsvi et là aussi…), Ber (pour Dov et là encore…), Zalman (qui est cependant la traduction de Salomon, donc ça peut passer tout juste)… et surtout pour les prénoms féminins (Shaindl, Yentl, Ida, Shprintze, Ettel, Guenendel……)

Ainsi chez les sfaradim nous trouvons des Messod, Ma’hlouf, Fré’ha, Khamous, Khemayes…

Chez les français (les Yekkes) des prénoms français, chez les allemands des prénoms allemand etc… (J’entends : même parmi les rabanim. Comme le Grand Rav Ernest Weill auteur du fameux Kitsour , ou le Rav Ernest Gugenheim …)

Il faut donc comprendre ce maamar ‘hazal différemment.

L’intention des ‘ha’hamim en disant qu’ils n’ont pas changé leurs habits est de dire qu’ils n’ont pas adopté une tenue vestimentaire contraire à l’esprit de la Thora.
Ils étaient habillés correctement et de manière sobre.
Comme leurs ancêtres (qui, eux aussi, faisaient attention à ce point).

Mais ce « costume » n’était pas réservé exclusivement aux juifs.

Se différencier par l’habillement ne signifie pas « porter des habits que seuls les juifs portent » mais se différencier des « non juifs qui se vêtissent de manière vulgaire », et ce, en portant des habits respectables, comme de nombreux autres non juifs.

Pour la langue aussi, il s’agît de garder l’habitude qu’avaient leurs ancêtres de surveiller leur langage.
Parler proprement, poliment.
Cela les différenciait des non juifs qui parlaient de manière vulgaire et grossière, mais ils pouvaient parler en langage égyptien et certains égyptiens devaient probablement aussi parler proprement, comme les juifs.

Pareil pour les noms juifs.
On entend par « nom juif » (du moins à cette époque) un prénom « positif », s’il n’est pas particulièrement porteur d’une signification positive, au moins il n’est pas porteur de l’inverse.

Aucune connotation liée aux mauvaises midot dans les prénoms des juifs sortis d’Egypte.
Aucun de ces juifs ne se prénommait Nimrod ou A’hzari ou autre prénom qui fait appel à une mauvaise mida.

Ainsi nous trouvons des rabanim prénommés Ernest qui est une bonne Mida (Ernst = sérieux) même si personne dans la Bible ne se nomme Ernest.
Doudou
Messages: 374
Je n'en disconviens pas, et je serais d'ailleurs bien trop petit pour en disconvenir.

Sauf que votre développement se réfère entièrement à des générations et des lieux emplis de Tora et de Yirat shamaïm.

Et aujourd'hui qu'avons-nous ? Des Jason, Kevin, James, Gordon, Morgan, Ashley, Shirley, etc, soit une génération d'enfants qui ont le grand mérite de porter les noms des héros de cinéma et de séries télé. C'est à ceci que je me référais quand je citais la période de Mitzraïm qui a su se donner les moyens nécessaires pour se préserver de l'assimilation.


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S.S.G
Messages: 34
Merci Rav pour votre réponse.

Tout est une question de ressenti, si je comprends bien, et les Rabanim nous aident à "ressentir" mieux.

Merci encore.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
A Doudou:
Je comprends votre point de vue, néanmoins je ne crois pas que les USA de l'époque de rav Moshé Feinstein puissent être définis comme un endroit "empli de thora et de yirat shamayim".

Les prénoms "non-juifs" des juifs des USA en 1979, n'ont rien à "envier" aux prénoms actuels que vous citez.
Et pourtant Rav Moshé Feinstein les autorise.

Bien sûr, celui qui ressent que nommer son enfant du nom d'un tsadik l'encouragera dans la bonne voie (plus qu'en le nommant du nom d'un chanteur ou d'un acteur) ne doit pas s'en priver.
Rav Feinstein n'interdit pas les prénoms bibliques et ne nie pas l'existence de ce sentiment d'encouragement, il dit seulement que depuis matan thora, nous ne sommes pas tenus de nous distinguer par des prénoms particuliers.

Comme le dit S.S.G," tout est une question de ressenti".


Ceci étant dit (et ressenti), j'ajouterais encore que nommer son enfant du nom d'un acteur -puisque vous en parliez- est parfois problématique.

En effet, il est défendu de nommer son enfant du nom d'un impie (Yoma 38b), or il se trouve que certains acteurs de cinéma (et certainement plusieurs d'entre eux) répondent à cette définition.
verna
Messages: 99
Bonjour,

Juste pour apporter une preuve supplémentaire concernant les prénoms, au moins pour les juifs vivant en dehors d'Israel :

Le talmud yetoushalmi gittin, 2B, "les juifs de houts laarets, leurs noms sont comme ceux des goyim"
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