Citation:
Connaîtriez vous un livre sur la shoah, mêlant faits historiques et moussar, quelque chose de bien ecrit, pourquoi pas un récit autobiographique.
En français svp
Alors, s’il faut que ce soit un livre qui regroupe tous ces points :
-sur la shoah
-mêlant faits historiques et moussar
-quelque chose de bien écrit,
-un récit autobiographique.
-en français,
Ça restreint énormément…
Il y a «
Vivre après la Shoah » de
Mme Edith Davidovici, qui habitait à Paris avec son sympathique mari
M. Davidovici, encore jusqu’au milieu des années 90.
Puis ils sont allés en Belgique (proche de leurs enfants).
Mme Davidovici elle-même, est née Stern, c’était la fille du
Rav Stern de la Rashi Shul (
rav Yehouda Leib Stern, niftar vers 1964).
Après Rav Stern, le poste est resté vacant un bon moment, puis est venu
Rav ‘Haim Tsvi Rozenberg (de mémoire vers 1989), sans pour autant obtenir le titre de Rav officiel de la synagogue, qu’il a obtenu ultérieurement, rôle rempli jusqu’à son décès soudain il y a maintenant presque deux ans, en Adar 5779 (2019).
Dans un autre style, il y a
« Un chemin dans les cendres » (ouvrage collectif, éditions Raphaël 1993) qui met plus l’accent sur l’aspect Moussarique.
A l’opposé,
« Du fond de l’abîme » de Reb Hillel Seidman (Plon 1998) qui met plus l’accent sur le côté historique, la précision des faits
(c’est un journal personnel tenu au ghetto de Varsovie, durant la guerre).
Dans le même genre,
« Du fond de la détresse » (Abraham Fuks) sur l’histoire de
Rav Weissmandel (éd. Tradition 2003).
Sinon, il y a aussi des récits autobiographiques non-rabbiniques, comme
« Le livre de la mémoire -Au-delà de l’enfer » de Sylvain Kaufmann (J.C. Lattès 1992)
[c’est le père de Rav Moché Kaufmann de Bnei Brak (connu du public francophone), et de Francine Kaufmann la journaliste].
Après la guerre, il a vécu en région parisienne jusqu’à son décès vers 1996-97.
Ce n’était pas un rabbin, mais il fut un grand juif tout de même, plein de Emouna et profondément juif.
Il a été président du Mouvement Sioniste de France et était impliqué dans plusieurs autres activités communautaires juives, synagogue, écoles etc.
Dans ce livre, il ne fait que raconter ses péripéties
(qui sont incroyables), mais entre les lignes se dévoile un homme plein de caractère, plein d’Emouna, de courage et de force morale.
C’est un livre qui sera certainement mis à l’index dans les milieux dits « ultra-orthodoxes », car il a certaines tournures et expressions dans un langage quelque peu impoli (exp. en
page 270), mais c’est du léger, c’est globalement très bien écrit et agréable à lire, ça n’a rien à voir avec la vulgarité ou le style infâme et agressif de certains auteurs
(pourtant) réputés (du style de
Céline).
Aussi, il y a quelques passages qui seraient censurés à Bnei Brak par la Mishméret Hatsniout, mais il ne s’agit pas de grand romantisme à l’eau de rose, quelques lignes qui ne dépassent jamais le niveau de ce qu’on trouve dans un conte de
Grimm, un conte pour enfants de
Charles Perrault ou encore du
Walt Disney et Cie.
Pour un adulte qui vit en France, c’est ridicule d’en faire un plat, mais je préviens tout de même.
Ce livre m’avait été recommandé
(peu après sa parution) par mon ami
Rav Yossef Meyer (de Bnei Brak) et je lui en sais gré, je ne regrette pas de l’avoir lu.
J’en ai tiré beaucoup de Moussar et de ‘Hizouk, vous y trouverez aussi des faits stupéfiants sur le
Rabbi de Klausenburg et sa Tsidkout.