Bonjour
je reviens sur les dernières propositions de Men.
1/ il ne me semble pas que l'envoi initial de Kwon portait directement sur la guerre contre Amalek, cependant peut être, en un sens que je dirai plus loin, est il tout de même possible de parler ici d' Amalek. Le texte de Kwon interrogeait sur des destructions survenues en raison de cataclysme, tels que des inondations, il aurait pu s'inscrire dans le fil de ce qui se disait là :
http://www.techouvot.com/nevoua_du_rabbi_rayats-vp25914.html#25914
Intéressante là bas la brève synthèse proposée par Joël. Je la résume et peut être amplifie (en espérant ne pas la trahir) ainsi.
_Toute catastrophe appelle en premier lieu à des réparations. Reconstruction, secours, entraide, compassion, soulagement, consolations. Ce travail de réparation induit un retournement, l' événement négatif y est surmonté par les positivités qu'il oblige à mettre en oeuvre. La catastrophe en ce sens et me semble t il en ce sens seulement (ou avant tout autre) signifie vers un horizon messianique.
2/Amalek.
Il y a un envoi récent de Mea Shearim qui porte ce nom
http://www.techouvot.com/amalek-vp25843.html#25843 , peut être aurait il fallut inscrire le votre là bas.
Cependant puisqu'il est ici voyons ici.
Si 'amaleck se tenait face à nous,....... s'il était en face de nous
Deux fois « si », hypothétique ou probabilité ?
Limite de ce que je dirais. Limite de taille , je ne dirais rien de nouveau, je me contenterai dans une langue qui est la mienne de rendre compte de ce que j'ai entendu (provenant de la Thora et Talmud) ou lu au sujet d' Amalek.
Précision j'entends par Amalek un dispositif . Dispositif particulièrement haut et difficile à aborder ; qu'il suffise de penser à l'ampleur du contre dispositif nécessaire à sa neutralisation : Josué, Moïse, Hur, Aaron . Bref de l'artillerie lourde et de la micro chirurgie. Le top en la matière.
Ceci :
L'hypothèse qu'Amalek puisse se tenir face ne tient pas.
a/Amalek est, structurellement, organiquement, dans sa constitution même, « qui » ne fait pas face.
Troublant, puisque l'on se souvient qu'il est une autre face qui semble ne pas donner prise au regard.
Amalek donc n'est pas un nain de jardin.
Qu'il ne fasse pas face, je le tiens d'ici : il attaque les « trainards », les « faibles », à l'arrière.
De plus, redoublement du ne pas faire face, il attaque cet arrière par derrière ; il prend les trainard à revers, ceci est dit par la tradition d'une manière plus imagée, plus crue.
En ce sens cette opération est une sorte de retournement ! Voir ce que je disais ci dessus du retournement post catastrophe, pour comprendre quelques unes des difficultés d'approche qu'un tel dispositif va impliquer.
Amalek semble se préoccuper de ceux qui demeurent marqués, traumatisés par un événement, son attention se porte vers eux, à l'instar de celle de tout consolateur. Troublant.
Il y aurait un bon et un mauvais retournement ?
C'est en référence à cette attaque contre l'arrière, qu'il est , je le disais ci dessus possible de parler d'Amalek dans le contexte proposé par Kwon.
Amalek trouve en effet à l'arrière ceux qui sont dans le temps même de la sortie encore marqués par la catastrophe Egypte.
Arrière : au plus proche de l'Egypte.
Je dis que pour partie le nom « femme de Lot », c'est à dire dimension féminine, passive de Lot, désigne quelque chose qui doit être rapproché de ce sur quoi Amalek à prise.
Celle ci en effet se retourne vers le lieu d'une catastrophe, lieu dont le nom est emblématique d'une partie des procédures d'Amalek.
Il faudrait examiner la grandeur de la femme de Lot pour bien en saisir les limites. Je n'en dirais pas plus ici.
Amalek ne fait pas face. Il est celui qui dé-visage, celui qui dé-figure, celui qui dé...nomme.
Entendre, « nome » comme topos, il arrache au lieu et « nomme » il déstructure les nominations.
Amalek saisi directement l'essentiel, le lieu de l'alliance. Là aussi aller à l'essentiel, à la racine, au fondement, et repérer en quoi est là l'essentiel n'est pas une mince affaire.
Cela peut être une bonne chose. Amalek à une vision précise et juste du fondamental.
Amalek détache cet essentiel, ce fondement, de l'ensemble organique qui le supporte.
En ce sens il opère une distinction, une séparation et cela fait écho à la distinction et séparation qu'effectivement il convient pour un juif de garder inscrite en ce lieu.
Amalek après avoir opéré cette séparation, cette distinction, projette un élément détaché vers le ciel.
Encore une fois bravo. La direction est bien la bonne. Amalek semble avoir une dimension idéaliste certaine.
Amalek donne sens à toutes ces opérations, en les adressant et en s'adressant à Hachem ! Franchement c'est du costaud. D'autan plus que le dispositif amalécite loin d'être inopérant produit une disjonction à l'intérieur même du Nom.
Au plus haut Amalek est donc disjonctif et uniquement disjonctif, mais avant d'en arrivé là il passe par toute une série d'opérations à la fois conjonctives et disjonctives, toute une série d'articulations particulièrement justes et efficaces du tout et des parties.
Il y a chez Amalek une « étrange puissance » qui semble « hyper cachère », désactiver et réorienter cette puissance à chacun des niveaux ou elle opère exige une grande prudence et des forces considérables. C'est de l'hyper sensible, de l'hyper délicat.
Les modalités de désactivation et réorientation qui articuleraient à la fois effacement et souvenir se trouvent probablement au coeur du coeur de la maison Israël.
L'un de mes fil me parlait récemment d'opérations mathématiques qu'il réalisait en cours, dans ou avec des espaces mathématiques à neuf dimensions je n'ai pas compris grand chose. Encore moins donc au coeur du coeur de la maison Isarël qui me semble t il a treize dimensions et n'est pas que mathématique, géométrique ou physique.
Je ne vais pas pousser plus avant et rentrer dans des détails, je n'en ai pas les capacités et ce n'est pas mon job.
Je voudrais conclure par une proposition qui reprend pour partie à l'envers ce que je viens de dire et qui permettra peut être par un exemple d'éclairer mon propos.
J'ai dis Amalek ne fait pas face et je dis maintenant examinons une occurrence ou me semble t il de l'Amalek fait face...sans faire face.
Une occurrence en laquelle peut être de l' Amalek est comme vous disiez « en face de nous ». Le sujet dont je veux parler est d'actualité de manière récurrente : la burka.
Lecture positif : la volonté d'opérer une distinction des genres, opérer une distinction vestimentaire, une séparation des espaces, des rôles, rendre possible une circulation dans l'espace public qui ne donnerait pas prise au mauvais regard. Laisser une place au retrait, protéger le visage. Faire cela par la volonté de se conformer à une transcendance.
Problème : le visage n'est pas simplement protégé par la burka, mais il est absent. La volonté de distinction ainsi manifestée produit de l'indistinct . Ce que certains formulèrent par « l'angoissante » question : sait on jamais qui est vraiment sous la burka ? Ben laden ? Un terroriste ?
Le fantôme en burka, laisse place au doute et offre prise au fantasme.
La burka est anxiogène en elle même, la terreur qu'elle peut susciter n'est pas simplement due à la possible présence d'un jihadiste sous le voile, mais au fait qu'elle ne fait excessivement pas face.
Elle est le signe d'une volonté de sur-signifier la distinction, or lorsqu'elle se présente elle ne garanti pas l'identité de qui se présente, elle abolie toute distinction. Elle voile la distinction elle même. Il y a un doute.
Doute d'identité.
Dans la lutte contre Amalek ce qui a rapport au voile du féminin est, on le sait par ailleurs, particulièrement important.
Conclusion.
Il convient en bien des domaines de prendre et garder la mesure.