A Docdam que je cite :
Citation:
Ce serait malheureux que 10 ans d'études aboutissent à cela.
La vie de médecin, cela ressemble plutôt à dépister des maladies graves, traiter des maladies urgentes, faire du social pour aider un patient en difficulté familale, améliorer l'hygiène de vie, soulager une douleur, ne pas encaisser des chèques pendant des mois si nécessaire, et ou parfois ne pas les encaisser du tout.
Alors vous, à la différence de
Pseudo, vous êtes médecin !
Mais relisez mon message, vous verrez que ce que vous dites ne diffère pas complètement de ce que j’écrivais, c’est seulement la manière de le dire qui fait la grande différence et c’est précisément ce que je recherchais.
Nous sommes d’accord sur le rôle social alors qu’il n’est pas payé pour, donc ‘hessed et dévouement.
Je me cite : et surtout à discuter avec ses patients pour leur remonter le moral.
Je trouve que le plus grand ‘hessed que fait le médecin généraliste c’est justement d’être une oreille pour les malheureux qui lui confient leurs malheurs, et de savoir (parfois) leur redonner confiance et courage.
En cela ça revient un peu au ‘hessed du psy.
En un peu mieux cependant car le généraliste n’est pas payé pour écouter les jérémiades de chacun, ce qu’on ne peut dire du psy.
Je ne venais qu’exclure la vision idéalisée / romancée que présentait
Pseudo.
Nous parlions du médecin généraliste et
Pseudo semblait lui attribuer un rôle un peu disproportionné et irréel, je cite :
Citation:
redonner la marche au boiteux, arranger la vue des personnes atteintes de cataractes, sauver des vies en découvrant un cancer encore précoce , sauver des bébés prématurés en les plaçant sous couveuse, sauver des vies grace a des greffes de coeur, etc.
Ce à quoi je répondais qu’il ne faut pas non plus exagérer et que le rôle du généraliste classique se résume à des choses un peu plus monotones pour la majeure partie du temps.
Il prescrit des médicaments et remonte le moral.
Mais vous argumentez
Citation:
Ce serait malheureux que 10 ans d'études aboutissent à cela.
Je vous répondrais : non, ce n’est pas malheureux, car il est nécessaire d’avoir plus de recul pour savoir "flairer" des cas particuliers, des maladies dangereuses et rares.
Ces cas ne se rencontrent pas tous les jours, mais si le jour où ça arrive, le patient tombe sur un médecin qui doit sa formation uniquement à la lecture de «
La médecine générale pour les nuls » (pendant des grandes vacances trop pluvieuses), ça risque fort de lui être fatal.
D’où la nécessité d’avoir des médecins beaucoup plus instruits que ce que le nécessite le quotidien du généraliste.
Il y a bien des rabbins qui après 15 ans d'études (voire plus) passent leur temps à répondre à des questions auxquelles tout lecteur de
Yalkout Yossef ou de
'Hayei Adam pourrait répondre.
Allez en Israel voir ce qui se passe dans un Beth Oraa, la grande majorité des questions ne nécessite pas vraiment l'expert qui y siège, mais à la différence du lecteur de Kitsourei Ala'hot, il saura "flairer" et distinguer les cas particuliers.
Vous concluez :
Citation:
En tout cas, même si cela n'est pas considéré comme un métier de religieux, c'est très loin de la caricature qui en est faite.
Désolé de vous avoir offensé, ce n’était pas le but de la manœuvre.
Cette caricature n’est pas de moi mais de plusieurs de
vos collègues médecins, la particularité (et le point commun) de ces généralistes c’est qu’ils sont tous investis en parallèle dans l’étude du Shas.
Serait-ce d’une quelconque manière lié au fait qu’ils en arrivent à relativiser l’importance de leur rôle en tant que médecins ?
Je ne le sais pas.
Je connais aussi des médecins qui étudient le Talmud mais sans investissement profond, ce n’est pas d’eux que je tiens ce que vous appelez une « caricature », je la tiens seulement des généralistes investis sérieusement dans le limoud.
Cette coïncidence ne m’a pas l’air anodine, mais je ne saurais trop la commenter.
Quoi qu’il en soit, n’y voyez aucun mépris, c’est très bien d’être médecin si on sait diriger notre intention et nos actes leshem shamayim comme ce qui semble être votre cas.
Je ne venais que décourager :
1) le bachelier qui souhaite devenir talmid ‘ha’ham de se lancer dans des études de médecine avec le fol espoir d’approfondir tout le Talmud une fois qu’il sera bien installé en tant que généraliste et pourra travailler à mi-temps,
2) tout juif qui ne se considère pas au-dessus des problèmes ala’hiques mentionnés plus haut.
A AKazan :
Je ne sais pas ce que ce
Rav Amsellem a dit exactement, s’il parlait des yeshivot ou des kollelim , ni à quel stade, quel âge et comment etc…
Mais s’il proposait d’appliquer ça pour la yeshiva elle-même, ils ont bien raison de le chasser du Shas.
Le chasseur sachant son Shas a su y lire entre les lignes et comprendre qu’on ne peut pas demander à un adolescent de briller par sa science au point qu’un éventuel Zvouloun veuille absolument le sponsoriser.
Il me semble que l’on pourrait même étendre cette idée aux (deux-trois) premières années de Kollel, surtout dans les milieux ou le mariage se célèbre durant l’adolescence.
Par contre s’il préconisait d’appliquer cette règle à partir d’un certain âge (ou niveau ou stade…), ça s’entend déjà mieux.