A Ronydenyro :
Je ne suis pas sûr de saisir ce que vous voulez dire de l’huile, mais passons car j'ai encore beaucoup de travail.
1- se marier avec la fille du voisin non juif ne peut en aucun cas rapprocher le juif de D…
2- le fromage est interdit pour des ‘hshashot détaillés dans le
Talmud (Avoda Zara 35a) et quand bien même eût-il été interdit en vue de créer une barrière (à l’instar du stam yeynam) je n’y vois pas de problème.
Citation:
alors je ne sais pas repondre du comportement des grands qui avaient des amis goy
Je ne saisis pas pourquoi cela doit être incompatible ?
Il n’y a d’incompatibilité qu’avec la position de ceux qui pensent que tout contact avec le non juif est prohibé, mais le
Talmud n’interdisant pas ‘tout contact’ ne se contredit pas en narrant les amitiés de certains maîtres avec de bons goyim.
3a- Citation:
expliquez moi svp comment avoir un amis oved avoda zara (cardinale ou autre) n'est pas dangeureux pour notre avodat achem?
Avec joie, dès que vous m’aurez expliqué en quoi avoir un ami cardinal est supposé éloigner le juif de sa avodat Ashem !
Evidemment si ce cardinal passe son temps à tenter de vous convaincre d’adopter sa religion, il vaudra mieux s’en éloigner, mais s’il est respectueux et n’est intéressé que par une amitié basée sur nos valeurs communes, pourquoi pas ?
Nous voyons bien que c’est ce qui s’est passé chez les
Tanaim, les
Amoraim, les
Rishonim et les
A’haronim.
[On pourrait même imaginer un travail commun sur ces bases communes, mais c’est déjà plus me’houdash et moins simple].
Et encore une fois, je n’aurais de cesse de le répéter: si vous avez l’impression que cette proximité, au lieu de vous rapprocher de D… risquerait de vous en éloigner, éloignez-vous de ce non juif au plus vite !
Mais je vous conseillerais d’en faire tout autant si vous étiez ami avec un juif qui se comporte mal et risquerait de vous influencer négativement.
3b- Citation:
en tout etat de cause pensez vous qu'il soit préférable de tenter l’expérience d'une amitié avec un goy à l'instar de rabbi au risque de s’écarter du droit chemin ou, est il préférable de passer pour un obtu religieux qui s'ecarte du goy quand il doute que cette relation lui amene un + dans sa avodat achem?
Je vois que je peux le répéter à tue-tête, ça ne me dispensera pas de le répéter encore !
Sans aucun doute :
réponse B ! Il est préférable de passer pour un juif obtus que de devenir un juif tordu.
Et devenir ami avec un non juif aux mauvaises midot ne serait pas "à l'instar de Rabbi"...
Je me répète en me citant d’un peu plus haut :
si quelqu’un a l’impression que manger son casse-croûte à proximité d’un non juif va l’éloigner de D… (que le fautif soit l’un ou l’autre), il devra évidemment s’en abstenir.
Il n’y a pas de mitsva particulière d’être ami avec un non juif, par contre il y en a une de rester un juif respectant et pratiquant les mitsvot.
4- Citation:
je ne suis pas rascite, l’éloignement du goy s'est fait automatiquement depuis tout jeune car je n'ai jamais rencontré de goyim qui aient les mêmes centres d’intérêts
Ok.
5- Citation:
je n'ai jamais pretendu que hahamim nous ont interdit de fréquenter des goyim j'ai juste dit qu'ils ont tout fait pour nous eloigner d'eux.
La subtilité est délicate et tout en finesse.
J’avais bêtement compris que fréquenter quelqu’un ne permet pas trop de s’en éloigner...
Mais si on se comprend maintenant et que nous comprenons aussi au passage nos ‘ha’hamim qui étaient amis avec des non juifs (sans en déduire qu’il y ait une obligation d’être ami avec un non juif alors que cette amitié risque fort de nous éloigner de D…), alors ça va.
A Kikouze :
Que je cite :
Citation:
Ps: excusez moi les fautes, pas le temps de me relire
Je comprends que vous n’ayez pas le temps de vous relire si vous avez pris celui de me lire, cependant relisez-vous maintenant et vous verrez que les caractères hébraïques ne passent pas toujours facilement, nous avons eu droit à des ????????, veuillez donc retranscrire en caractères latins ce que vous écriviez, merci.
Pour la distinction que vous ressentez entre manger avec un ou plusieurs non juifs, en raison de l’ambiance sacro-sainte du moment privilégié qu’est le repas, « les plaisirs de la table » comme on dit ici, personnellement dans la société dans laquelle je travaille, ce n’est pas comme ça, j’ai donc du mal à imaginer ce que vous me décrivez, mais je vous crois sur parole sans problème.
D’un autre côté, le fait que vos collègues prennent particulièrement mal votre refus de partager ces moments est aussi une raison de bien en peser le pour et le contre, afin de ne pas passer pour un ermite.
Quant à l’idée même, elle rejoint tout à fait ce que je vous écrivais :
si la situation est telle que cela risque de nuire à votre rou’hniout, évitez absolument ces repas !
Citation:
À par ça , ( je sort un peu du sujet mais c'est quand même lié ), comment est-t-il possible d'être sincèrement amis avec des goyim en sachant que ????? ????? ??????, que ??? ???? ???? ??? , que ??? ??? ?? ????, qu'ils n'ont pas les mêmes lois de mamonot, qu'il est ???? ?????, et j'en passe...
Votre « sortie du sujet » étant ponctuée de points d’interrogation, je ne m’aventurerai pas à essayer de la déchiffrer avant que vous ne puissiez la retranscrire.
Je vous cite :
Citation:
Et pourquoi on nous enseigne de nous différencier par l'habillement ( à moins que se soit aussi un héritage raciste de ces hassidim que vous avez cité, mais si c'est le cas , alors beaucoup de monde est raciste sans le savoir
Je ne sais pas exactement ce que vous entendez par là, mais si vous faites allusion au célèbre maamar qui dit que nos ancêtres sont sortis d’Egypte par le mérite de ne pas avoir changé leurs noms, leur langue et leurs habits, laissez-moi vous dire que c’est en effet un endoctrinement directement sorti de « l’héritage raciste » comme vous l’appelez.
Il est facile de prouver que nos ancêtres en Egypte ne se distinguaient pas par des habits différents « typiquement juifs », ne parlaient pas nécessairement l’hébreu entre eux et ne portaient pas des prénoms « bibliques ».
Nous trouvons un
Moshe Rabeinou qui fût prit pour égyptien à cause de ses habits, les bnei Israel qui ont pris de l’argent et des costumes aux égyptiens…
(Shemot XII, 35).
Si ce n’était pas pour s’en vêtir, à quoi bon ?
Pour les revendre dans le désert ?
Pour la langue parlée, nous voyons que le
Rashbam pensait qu’ils parlaient entre eux l’égyptien, c’est pourquoi la Manne se nomme manne, comme l’explique le verset
(Shemot XVI, 15) , en la voyant la première fois ils se sont demandé mutuellement « Man Hou ? » (=qu’est-ce ?).
Or, comme le souligne le
Rashbam, en hébreu on dit « Ma hou » et non Man !
Et le
Rashbam d’expliquer qu’ils parlaient entre eux l’égyptien et que Man en égyptien correspond au Ma hébreu.
Quant aux prénoms bibliques, pas de doute car la
Bible n’était pas encore écrite !
La seule possibilité de prénoms juifs imaginable serait des prénoms portés par les « juifs » qui les précédaient.
Or nous ne trouvons pas que les sortis d’Egypte aient systématiquement des noms portés par leurs ancêtres, bien au contraire, nous pourrions être étonné de n’y trouver aucun Avraham, aucun Its’hak, aucun Yaakov !
Même les prénoms des shvatim ne sont pas à l’honneur !
Où sont tous les Zabulon, Naphtali, Yehouda, Reuven, Asher etc… ?
De plus, vous devez le savoir, l’Histoire aussi nous prouve que ce n’est pas ainsi qu’il faut comprendre cet enseignement des ‘hazal.
(Précision : il est vrai que selon le
Igrot Moshe (ora’h ‘haim IV, §66) on peut dire que cette nécessité de se distinguer en ces trois points n’incombait qu’aux juifs de cette époque qui n’avaient pas la Thora pour se distinguer, mais de nos jours ce n’est plus nécessaire.
Cependant, selon cette opinion aussi il ressortira qu’il n’est pas nécessaire de nos jours de nous « différencier par l’habillement » comme vous le disiez).
En effet, scrutez chaque génération depuis les temps reculés jusqu’à (juste avant) l’avènement de la ‘hassidout et vous constaterez que ces trois points n’étaient aucunement respectés (selon cette compréhension).
De tout temps les juifs les plus pieux se vêtirent avec des habits locaux que portaient aussi des goyim.
Nous n’avions pas de Kodak pour le prouver mais nous avons des textes qui l’indiquent.
Sans nous donner la peine de détailler quelques preuves à partir de textes bibliques et talmudiques, contentons-nous des portraits connus de rabanim comme le
Maari Abouav, le
‘Ha’ham Tsvi, le
Yad David, et d’autres qui nous montrent bien qu’ils portaient les habits d’époque.
Ainsi de tout temps les juifs utilisèrent la langue locale, les
Amoraïm et les
gueonim parlent araméen entre eux,
Rashi, Rashbam, Rabeinou Tam le
‘Hezkouni et beaucoup d’autres parlaient français et l’ont même utilisé dans leurs commentaires et gloses.
Nous trouvons aussi des
rishonim qui parlaient allemand et l’utilisaient dans leurs sfarim, d’autres encore parlaient espagnol etc…
Seulement, suite à la ghettoïsation et aux expulsions des juifs, un dialecte typiquement juif s’est développé.
En Europe de l’est c’est le Yiddish qui s’est créé à partir de l’allemand du XVème siècle en y greffant des mots en hébreu et en araméen et qui a évolué au fil des années différemment de l’allemand.
Les langues évoluent, le vieux français utilisé par
Rashi nous le montre, les anciens textes en toute langue le prouvent aussi (sans recours aux rabbins).
Qui aujourd’hui dirait un goupil pour un renard ?
Aujourd’hui Goupil n’est plus qu’un nom propre, ce qu’était Renart à l’époque.
L’allemand a aussi évolué, le yiddish aussi mais de son côté.
Toutes ces langues continuent à évoluer (tant qu’elles sont vivantes et parlées), même le Yiddish évolue encore depuis la seconde guerre, en dehors des nouveaux mots liés au temps et à la technologie, certaines déclinaisons évoluent, on appuie plus sur certains mots.
Il n’y a pas si longtemps on disait pour « je suis allé… » : I’h bin gueganen (en avalant le troisième guimel pour alléger), ce qui se dit aujourd’hui I’h bin gueganguen (qui est grammaticalement plus juste).
Pour le Ladino des pays espagnols c’est pareil, il a évolué de son côté sans tenir compte de l’évolution de l’espagnol.
Et en ce qui concerne les prénoms juifs, nous voyons bien que les
Tanaïm et les
amoraïm portent souvent des noms qui n’ont rien de juif ni de biblique.
Avtalion, Na’hman, Houna, Neoray, ‘Hisda, etc…
Parfois même nous savons que ces prénoms étaient portés à la même époque par des non juifs.
(par exp.
Nimus le frère de
Rabbi Yeoshoua Agarsi dans
Be’horot 10a portait le même prénom que
Nimus agardi le non juif dans
‘Haguiga 15b).
Plus tard à l’époque des
rishonim aussi nous trouvons des prénoms comme Vidal, Bonfils, etc… comme le souligne
Rav Moshe Feinstein (op cit) et chez les
a’haronim aussi, il y a les prénoms yiddish comme Leib (pour Arié qui n’est pas tellement biblique en tant que prénom), Hersh (pour Tsvi et là aussi…), Ber (pour Dov et là encore…), Zalman (qui est cependant la traduction de Salomon, donc ça peut passer tout juste)… et surtout pour les prénoms féminins (Shaindl, Yentl, Ida, Shprintze, Ettel, Guenendel……)
Ainsi chez les sfaradim nous trouvons des Messod, Ma’hlouf, Fré’ha, Khamous, Khemayes…
Chez les français (les Yekkes) des prénoms français, chez les allemands des prénoms allemand etc… (J’entends : même parmi les rabanim. Comme le Grand
Rav Ernest Weill auteur du fameux
Kitsour, ou le
Rav Ernest Gugenheim…)
Il faut donc comprendre ce maamar ‘hazal différemment.
L’intention des ‘ha’hamim en disant qu’ils n’ont pas changé leurs habits est de dire qu’ils n’ont pas adopté une tenue vestimentaire contraire à l’esprit de la Thora.
Ils étaient habillés correctement et de manière sobre.
Comme leurs ancêtres (qui, eux aussi, faisaient attention à ce point).
Mais ce « costume » n’était pas réservé exclusivement aux juifs.
Se différencier par l’habillement ne signifie pas « porter des habits que seuls les juifs portent » mais se différencier des « non juifs qui se vêtissent de manière vulgaire », et ce, en portant des habits respectables, comme de nombreux autres non juifs.
Pour la langue aussi, il s’agît de garder l’habitude qu’avaient leurs ancêtres de surveiller leur langage.
Parler proprement, poliment.
Cela les différenciait des non juifs qui parlaient de manière vulgaire et grossière, mais ils pouvaient parler en langage égyptien et certains égyptiens devaient probablement aussi parler proprement, comme les juifs.
Pareil pour les noms juifs.
On entend par « nom juif » (du moins à cette époque) un prénom « positif », s’il n’est pas particulièrement porteur d’une signification positive, au moins il n’est pas porteur de l’inverse.
Aucune connotation liée aux mauvaises midot dans les prénoms des juifs sortis d’Egypte.
Aucun de ces juifs ne se prénommait Nimrod ou A’hzari ou autre prénom qui fait appel à une mauvaise mida.
Ainsi nous trouvons des rabanim prénommés Ernest qui est une bonne Mida (Ernst = sérieux) même si personne dans la Bible ne se nomme Ernest.
Ayant quelques obligations familiales urgentes, je ne prends pas non plus le temps de me relire,
en espérant ne pas avoir fait trop de fautes...