Bonjour,
Merci Naty pour votre blog et ravi d'avoir pu à peu de frais contribuer à vous rendre heureux.
Si cela doit vous rendre encore plus heureux sachez qu'étant là bas j'en ai aussi profité pour écouter la conférence du Rav Drai (La reine...) et survoler en diagonale les plans de la sortie d' Egypte.
Moins heureux, peut être ; Seb, car nous sommes en train de dévorer son fil sur la bourse aux livres et certes il sera en droit de nous trouver un peu « vaches » si ce faisant nous n'obtenons pas ne serait ce que quelques maigres résultats à nous mettre sous la dent.
Je reviens vers le texte de Rav Forhman.
A/ Les deux fois sept années de Jacob en regard des deux fois sept vaches , admettons.
Et donc les 7 années belles de Jacob, ce sont lesquelles ? Peut être Naty avez vous la réponse, au moins une.
Il me semble que si l'on s'en tient à l'avis de Joël, les 7 belles ne peuvent être que les 7 premières.
Alors en quoi celles ci seraient belles et les suivantes maigres ?
Peut être parce qu'alors Jacob pense bosser pour se payer Rahel, son boulot à un sens, il est content de bosser. Ensuite étant donné qu'il vient de se faire arnaquer ; pendant les sept années suivantes il n'est pas très tranquille, qui sait ce que Lavan va lui refiler au bout de ces sept ans supplémentaires. Rien peut être, ou des cacahouètes
Les sept premières années seraient belles car pleines d'espoir les sept suivantes pleines au mieux de doute, or le doute est un genre de maigre vachard capable de goinfrer bien des grosses certitudes sans en tirer le moindre profit.
Cependant l'on peut aussi avoir parfois quelques maigres certitudes nourries de gros doutes tout en gérant correctement la situation.
Par ailleurs qu' y aurait il de beau ou bon à bosser sept ans en étant certain du résultat ?
N'est ce pas le contraire qui serait plus beau, plus bon, plus juste ?
Bosser encore sept ans sans être sur du résultat. Donc les belles années seraient les 7 secondes.
Et qui nous dit que Jacob a bossé deux fois sept ans ?
N'est ce pas plutôt 21 ans, 14 pour Rahel et 7 « pour » Léa ?
L'articulation sensible et les questions seraient autour des guillemets du « pour » Léa.
Et si là c'est 21, alors aussi pour les vaches ? Dans ce dernier cas les 7 supplémentaires pourraient être celles des vaches « normales » dont je parlais ou les 7 qui iraient de vaches maigres à belles, ou les deux mais alors ce n'est plus 7 mais au moins 28 vaches voir plus. On n'est plus très loin de se retrouver avec un troupeau de vaches en croissance exponentielle. A suivre ce train, l'on risque de se retrouver avec une quantité astronomique de vaches, imaginez l'ambiance dans le ciel si elles s'envolent elles aussi. Et que peuvent faire des vaches astronomiques si ce n'est s'envoler, laissons les donc voler.
Retournons sur le plancher.
B/Les vaches sont des années, admettons.
Et pourquoi pas des millénaires, des siècles, des jours ...(je (ne) vous épargne (pas)... des nains).
Jours, en particulier, cela pourrait sembler raisonnable.
Peut être Joël dirait : il est écrit, Joseph dit années.
Certes, mais à qui le dit il ? A Paro ? Et alors en quoi cela nous concerne ? Sommes nous obliger de croire ce que Joseph dit à Paro ? Peut être dit il années pour ne pas lui dire jour ? Peut être dit il simplement ce que Paro peut ou veut entendre.
Manifestement Paro a perdu le sommeil et est troublé (un peu comme « prise de tête » à l'époque d'Esther). Donc ça craint. Joseph flaire la mauvaise ambiance et décide de calmer le jeu. Il planque « jour » sous années à charge pour tout ruminant qui ne serait pas Paro de le retrouver.
Sept vaches = sept réceptacle et sept réceptacles = sept jours .
Pourquoi pas ?
Sept réceptacle vaches et trois réceptacle taureau . Possible aussi non ?
Donc nous devons croire ce que Joseph dit à Paro mais ce n'est pas forcément ce qu'il dit à qui n'est pas Paro. Il parle dans deux directions, il fait le coup de la langue fourchue un peu comme un serpent et vu le calibre auquel il s'adresse l'on peut dire qu'en un sens il traite le mal par le mal.
La langue fourchue s'était déjà avec Lavan pour les années et encore plus au niveau des jours.
L'on sait que Joseph était plutôt doué en matière de langue, il n'y aurait donc pas lieu d'être surpris si l'on voyait que là, il parle celle du serpent. Nous sommes en droit de penser qu'un gus capable de monter et descendre aussi vite et aussi radicalement (sans parler des fringues), doit certainement être apte à quelques acrobaties langagières . Peut être n'est il jamais aussi haut que lorsque nous le croyons/mettons/voyons en bas et aussi bas que lorsque nous le croyons/mettons/voyons en haut, toujours sans parler des fringues.
Haut bas, question d'échelle, certainement encore un truc à voir avec son père, autre rêveur.
Joseph redonne le sommeil à Paro, cela nous oblige t il à dormir aussi ? Et puis l'on sait bien qu'il y a sommeil et sommeil ?
Bis :
...il est écrit, Joseph dit années. Certes, mais à qui le dit il ? A Paro ? Et alors en quoi cela nous concerne ?
A priori en rien. Les rêves de Paro nous n'en avons strictement rien à cirer. Rien de rien. Certes, un tel pourrait se lever et crier au blasphème. C'est dans la Thora, de la Thora ! Pas touche minouche ! Bas les pattes ! Pas de soucis dirais je à ce tel et ses flèches, c'est précisément là pour nous dire que nous n'en avons rien à cirer. Si vous voulez vous préoccuper des rêves des Paro grands et petits la psychanalyse y suffit amplement, elle déborde même de suffisance en la matière.
Ce que dit la Thora c'est qu'en Egypte il faut faire le kangourou et non Lacan gourou. Enfin je dis ça mais je me trompe peut être, je ne suis pas vraiment spécialisé en la spécialité.
Idem Joseph, il n'en a rien à cirer des rêves de Paro.
Voyons que dit Rav Forhman à ce propos :
Comme nous l’avons vu jusqu’à présent, יוסף semble vivre des échos de sa vie passée. Il se demande donc si les rêves de פרעה contiennent également des rappels de sa vie.
La belle affaire ! Paro raconte ses rêves... Joseph entend sa propre vie. Dans le genre dialogue l'on peut rêver mieux non ? A moins, que, justement ...Mais c'est une autre histoire.
Paro va faire confiance à un gus genre « autiste » ! Ou, genre prétentieux qui ramène tout à lui même !
Une seule explication, en entendant parler Joseph, Paro entend sa propre vie, autrement dit Paro et du genre « autiste » qui ramène tout à lui même, c'est ce que l'on nomme ego centrisme ou centralisme démocratique, un des pilier de « l'Egypte ».
Remarquez c'est pas difficile de faire le Paro, « moimêmeje » sommes présentement assez fort dans ce style banal.
Rav Forhman :
פרעה voit de très belles vaches – littéralement « יפות תואר ». Ces termes résonnent dans la tête de יוסף . Il n’y a que 2 personnes, dans toute la תורה qui sont qualifiées de « יפה תואר ». Il s’agit de יוסף lui-même et de sa mère רחל .
On avait déjà l'égo-centrique plus ou moins sourd et v'là que rapplique le narcisse plus ou moins aveugle et en plus c'est le même ; il en rajoute (mais ça on le savait déjà!). D'ailleurs il serait plus juste de dire « la » narcisse vu que c'est dans la ressemblance à sa petite maman jolie à lui. L'égocentrique à son papa et le narcisse à sa maman, charmant gamin, joli môme. Sur, que pour l'économie égyptienne un gamin pareil c'est du pain béni., et d'ailleurs même pour l'économie...une telle ; pour ne citer personne mais suivez mon regard.
Poursuivons Rav Forhman :
D’ailleurs, à la fin de cet épisode, פרעה lui donne un nouveau nom et le marie. Quel est le genre de personne qui donne un nom et une épouse : un père ! יוסף vie un נסיון terrible : « Qui est Papa maintenant : פרעה ou יעקב ? ».
Certes mais tout aussi vrai puisqu'il est question de nom, dans Paro, Joseph peut entendre Par (taureau/père en françois) et Para (vache/pèresse, c'est à dire mère en françois). Alors là bonjour l'ambiance ! C'est quoi ce travail ? Si tu fais pas gaffe ça frise l'embrouille mythologique ou théologique. Ce masculin et ce féminin en un seul nom soit c'est un truc style androgyne soit c'est ...autre chose. Coup de bol y a une paire (probablement venue aussi de Par) de lunettes dans le nom ; alors, à vous de voir.
En tout cas pour Joseph la question n'est alors pas simplement qui est papa mais aussi qui est « papamaman » et comme il n'est pas trop sot, ni ne se prend pour D., ni n'est vraiment androgyne (malgré les yeux clignotants, les manières, les ragots et le costume), sa réponse est....Sa réponse. Demandez lui.
Autre :
Probablement qu’il se demande : « Pourquoi personne ne vient me chercher ? »
Mettez-vous à la place de יוסף . Qu’est-ce que יוסף pense probablement ?
Joël, cher ami, vous acceptez cela ? « Probablement » !!! Deux fois là !!!
Vous venez me cherchez des poux dans la barbe pour mon affaire de « vaches squelettiques à sale gueule antérieures aux vaches mignonnes grassouillettes » et...vous me servez un plat de probabilités tiré par je ne sais quels cheveux courts!!! Vous pensez que je vais avaler ça. Vous croyez au miracle ( y a un truc quelques part sur ce site relatif aux probabilités miraculeuses et à leur mesures) !
Allez cette fois admettons vraiment ; au moins un peu.
Joseph à temps perdu, quand il n'a rien d'autre à faire, se demande probablement pourquoi personne ne vient le chercher. Mais alors vraiment quand il n'a rien d'autre à faire.
Parce que le reste du temps la réponse il la connait .Vu que ses frères l'ont largué, et comment ; à moins, qu'il se mette lui aussi à croire aux miracles plus ou moins probables, y a peu de chance pour qu'ils viennent le chercher (à tous les sens du terme d'ailleurs). Il peut aussi se douter qu'ils feront barrage au cas ou papa, maman ou quiconque tenteraient quelques choses en ce sens ; il est clair que ses frères n'ont pas envi de se faire serrer par les vieux ! Il est clair que les vieux ont du répondant et les frères n'ont certainement pas envi de se ramasser une solide raclée.
Je ne dis pas que « papa est dans le coup » soit inintéressant , mais je le verrai mieux si assis sur autre chose qu'une probabilité. Les probabilités je les garde pour le couscous, car probablement la semoule et dans le couscous et si l'on pédale un temps le couscous aussi est dans la semoule, fin des probabilités.
Je préfère y-a ou y-a pas. Et , si y-a , où y-a y est ? Et si où y est là y a y est, où environ.
Afin, bref, on s'est compris.
Revenons à nos moutons, la plus part du temps : probable, ment ; comme c'est écrit.
Vous me proposez une double contorsion, « me mettre à la place de » et « penser probablement », histoire d'aller vaguement sonder l'esprit de Jacob, d'aller aussi gratter les rejets de son père, et plus haut ; vous voudriez que pour cela j'accepte substitution et probabilité et vous récusez l'hypothétique renversement/retournement /symétrie que je vous proposais et qui ressort simplement du jour et de la nuit, simplissime, qui n'a nul besoin de secouer toute la famille.
Retournement logique strictus, strictibus, je ne touche pas à un poil de la famille.
Je ne suis pas à la place de Joseph, je ne pense pas « probablement », et quand à l'esprit de Jacob qu'il repose en paix et paix au dessus.
Vous pensez que Joseph aurait pu se dire « papa est dans le coup » ! Trou au ciel !!! Par le cou raide du taureau , ça frise la calomnie ! Raisonnement, genre, limite débordement de surabondance. Vous avez de la chance que je ne sois pas une vache maigre je vous aurai dévoré tout cru, sans que cela ne me remplisse ne serait ce que le creux d'une dent !
Coup de bol je suis doux comme l'agneau qui vient de naitre.
Mais je me demande si vous ne risquez pas de vexer le père, le grand père et l'arrière grand père, voir celui là même dont je tairais le nom.
Le texte nous dit que פרעה a donné des beaux habits à יוסף .
A quoi cela vous fait-il penser ?
A un costume taillé sur mesure !
Tenez je vous en propose un de costume, je viens de le tailler à l'instant.
De : un vache=un jour
sept = une semaine= un cycle de création= un temple.
Soit : Temple Un, gras. Temple Deux, maigre.
Mais si Joseph parle de ça à Paro, ce dernier est bien capable de le mettre en cabane.
Alors ? Elle est pas belle la vie !
Joseph, comme qui dirait... du plus...en moins.
Fun pour finir et revenir à nos book pas cher :
Depuis quand appelle-t-on une prison « בור »...
Probablement ne faut il pas lire Bor mais BAR ; le café du commerce, de là probablement que Paro à flairé l'économiste, gestionnaire du ballon de rouge et du petit blanc sec. Probablement.
Et depuis ça a fait un tabac. C'est encore fort de café.
Merci à vous tous.