Et voici mon second message sur ce fil aujourd’hui, il vient répondre à
Rav a s :
Citation:
Excusez moi de vous importuner a nouveau ; Vous écrivez :
''Pour ne citer qu’un exemple, je dirais Rav Dovid Kohn de Flatbush qui allie une très bonne connaissance de plusieurs domaines purement ‘hol et une connaissance phénoménale en Shas Ouposkim.
Rav Nadel était, il me semble, d’un niveau supérieur en connaissances scientifiques, et en matière de Shas et Psak halakha, le Steipler s’inclinait devant lui et même le ‘Hazon Ish le considérait comme un des rares qui pouvaient lui tenir tête.
C’est en cela que je l’incluais dans le groupe des rares Gdolei Israel cités, à l’instar du Gaon de Vilna (une comparaison osée en ce sens a été faite par Rav Nissim Karélits lors de son hesped sur Rav Guedalia).
Mais des Gdolei Israel qui (sans exceller en ‘hol) avaient des connaissances en ‘Hol, il y en a beaucoup, et nul besoin d’en arriver au Gaon de Vilna pour cela.
Alors oui, ces Talmidei ‘hakhamim ne doivent pas être comparés à des Ba’hourei Yeshiva, comme vous le faites remarquer, mais comprenez que ces Talmidei ‘hakhamim, souvent, ont déjà commencé à s’intéresser à des notions de Limoudei ‘Hol en étant eux-mêmes ba’hourei yeshiva !''
Je riens a faire remarquer, que tout ce que vous écrivez ne fait confirmer les exceptions qui confirment la règle, en effet vous ne faites que citer des UNITES DE NOM, vous ne citez que Rav nadel et avez ajoute un nouveau nom, Rav Dovid Kohn de Flatbush, a savoir que vous êtes d'accord qu'ils ne représentent qu'une minorité minime, car autrement vous n'aurez pas cites des noms !
Effectivement, s’il faut citer des noms précis de Rabanim mondialement connus, forcément, il n’y en a pas beaucoup, c’est le propre des rabanim mondialement connus.
Mais ce que je vous dis c’est qu’il y en a bien plus, seulement vous donner leurs noms ne vous dira rien s'ils ne sont pas mondialement connus.
Donc je me concentre sur ceux que vous pourriez connaître de par leur réputation mondiale.
De grands talmidei ‘hakhamim qui ont/avaient des connaissances en ‘hol, il y en a beaucoup plus que ce que vous imaginez.
Même parmi les mondialement connus il y en a beaucoup d’autres que je n’ai pas cités, si vous voulez des noms, je vous indiquerais
le
Maharats ‘Hayes,
Rav Yonathan Eybeschütz,
Rabénou Menashé Meilia,
Rabénou Menashé Ben Israel,
Rav Elia Del Medigo,
Rabbi Yossef Shlomo Del Medigo,
le Gaon de Vilna,
Rav Matityahou Shtrashun,
Rav Pin'has Eliahou de Vilna (Sefer Habrit),
Rav David Ganz,
le Malbim,
Rav Shimshon Refael Hirsch,
Rav Moshé Tsuriel -Weiss,
Rav ‘Haim Greineman, …
et encore beaucoup d'autres, je trouve cette liste assez ridicule car les sélectionnés ne méritent pas plus que d'autres d'être mentionnés, mais j'ai mis ceux qui me passaient par la tête sur le moment.
Et ça c’est pour les très connus, mais il y en a beaucoup plus parmi les illustres inconnus.
Et c’est sans parler des Rishonim : Le
Rambam, le
Ramban, le
Rashbats, et des dizaines d’autres, jusqu’au
Abrabanel… Et s’il fallait inclure les Amoraïm, on allongerait la liste des mondialement connus.
Citation:
Or le 'Hazon Ich aussi témoigne qu'il existe des "cas uniques qui représentent la minorité de la minorité", comme expliquer dans mon précèdent message !
Oui, car même 1000 Talmidei ‘Hakhamim ne sont qu’une minorité de minorité comparés à la masse du Klal. Mais ça ne change rien : il y a une minorité de minorité qui digère le ‘hol.
Citation:
Vous écrivez ensuite :
''Mais des Gdolei Israel qui (sans exceller en ‘hol) avaient des connaissances en ‘Hol, il y en a beaucoup, et nul besoin d’en arriver au Gaon de Vilna pour cela''
Je ne comprend toujours pas la pertinence de votre preuve, vous faites mention ici de ''Gdolei Israel'', et effectivement il ne faut pas être du niveau du Gaon de Vilna pour avoir des conaissances de 'hol, mais vous mentionnez clairement le terme de ''Gdolei Ador'',
Stop ! vous dévoyez mes propos.
Ça n’a pas d’importance primordiale, mais je vois par la suite que vous l’utilisez à mauvais escient, alors je le souligne : Non ! vous dites que je
"mentionne clairement le terme de Gdolei Hador", c’est faux, j’ai écrit Gdolei Israel. Ça peut paraitre anodin mais vous entendez par Gdolei Hador les rares gdolei israel que l’on a considérés comme le numéro 1 de la génération.
L’expression Gdolei Israel englobe tous les grands rabanim, même s’ils n’ont jamais été « le n°1 » de leur génération.
Nuance qui aura son importance.
Citation:
et vous savez pertinemment que tous les Gdolei Ador, étaient déjà destines a l'être depuis leur période de Ba'hour Yechiva du point de vue de leur maturité et cerveaux phénoménal ! (Je pense que vous avez assez de discernement pour ne pas croire aux formules du type ''chaque Ba'hour Yechiva peut devenir le Gadol Ador'').
Voilà l’importance de la nuance mentionnée plus haut : ce que vous dites concerne ceux qu’on appelle « Gadol Hador », pas ceux qu’on appelle « Gadol Beisrael ».
Ceci étant dit, j’ai encore 2 choses à dire :
1) Quand bien même les futurs gdolei hador se distingueraient par leur maturité depuis leur plus jeune âge, et alors ? Malgré tout, il est nécessaire de dire ce que dit le ‘Hazon Ish que certains (très minoritaires) peuvent digérer le ‘hol.
Pensez-vous que si on remarque sur un jeune qu’il est particulièrement mature cela suffise pour ne pas avoir besoin de préciser qu’il existe des jeunes dont la maturité leur permet de digérer le ‘hol ?
L’anecdote citée plus haut prouve le contraire : le Rav de la yeshiva de Rav Guedalia Nadel voyait probablement sa maturité et s’inquiétait pourtant de son étude ‘hol au point de le luiu interdire. C’est le ‘Hazon Ish qui lui a dit que le jeune Rav Nadel pouvait digérer le ‘hol et qu’il ne fallait pas le lui interdire. CQFD.
2) Ce que vous dites qu’un Gdol Hador ça se voit depuis sa jeunesse
"du point de vue de leur maturité et cerveau phénoménal". Pour la maturité vous avez peut-être un peu raison, mais pour le cerveau phénoménal vous avez -je pense- tort.
J’ai connu des Gdolei Israel et même des rabanim considérés « Gdol Hador » avant qu’ils arrivent à cette reconnaissance mondiale, et certains d’entre eux n’avaient pas du tout un cerveau phénoménal.
J’ai connu
Rav Guershon Edelstein, j’ai parlé avec lui belimoud, et je peux confirmer qu’il n’avait pas du tout un cerveau phénoménal comme vous l’entendez (mais la maturité y était).
Il n’était pas du tout un Ilouy dès l’enfance comme dans les belles histoires. Par contre il était un Gaon Moufla Bekhol Hatorah, c’était un « maître du Shas » comme il en existe très peu, il avait tout le shas en tête, mais pas seulement comme les Bekiim qui peuvent réciter tout le shas par cœur et dès qu’on leur indique un Daf ils commencent à déverser à grand flots ce qui y est écrit.
Reb Guershon avait une compréhension très poussée dans la finesse des Svarot dans tout le Shas et dans les Rishonim, les cerveaux les plus puissants ne pouvaient pas lui tenir tête tout simplement car il avait « avalé » tellement de Torah et travaillé tellement sur son Shas, qu’il fallait se lever très tôt pour pouvoir le « coincer » belimoud.
Idem pour
Rav ‘Haim Kanievsky, à un moindre niveau. Lui aussi est parti avec peu de « puissance cérébrale » à la naissance, mais sa force a été la Hatmada, l’assiduité, et c’est ainsi qu’il est arrivé à une connaissance effrayante du Shas, même s’il n’avait pas la compréhension aussi poussée qu’un Reb Guershon.
Ce sont des Rabanim Gdolei Israel ET Gdolei Hador, dont les connaissances en Torah sont à un niveau difficilement imaginable pour le commun des mortels, et pourtant, ils en faisaient partie -du commun des mortels.
Ils ne sont pas nés avec un cerveau phénoménal ni une intelligence particulière. Mais ils ont travaillé sur leurs Gmarot.
J’ai aussi eu la chance d’étudier en ‘Havrouta avec quelques grands Talmidei ‘Hakhamim ou Rashei Yeshivot. Je me souviens de ma ‘Havrouta, il y a plus de 30 ans, avec le
Rav Karshinsky (prestigieux Rosh Yeshiva connu à cette époque -il avait plus de 70 ans), ainsi qu’avec d’autres Rabanim, ils n’avaient pas du tout un cerveau de Ilouy. C’étaient de grands Talmidei ‘Hakhamim, mais pas grâce à un don du Ciel dès la naissance, plutôt grâce à leur assiduité et leurs efforts.
J’en ai aussi croisé certains avec un cerveau puissant, des gens intelligents depuis la naissance (et qui auraient été intelligents même s’ils avaient été Amei Haarets), c’était le cas de Rav Nadel, de Rav Shakh, et d’autres. Mais il est faux de croire que seuls ceux qui sont nés avec un « cerveau phénoménal » peuvent devenir Gdolei Hador (kol sheken pour Gadol Beisrael).
‘Hazal disent
(Avot VI) que TOUTE personne qui étudierait la Torah Lishma, accèderait à de grandes choses et deviendrait comme une source intarissable etc.
C’est aussi ce qui ressort du
Tosfot (Ktouvot 63a) que c’est le « derekh » (=c’est prévisible/normal) que celui qui part pour étudier la Torah devienne un Adam Gadol (et il s’agit de devenir Rabbi Akiva !).
Maintenant si vous voulez un argument plus "halakhique" pour prouver qu’il n’est pas indispensable d’avoir un « cerveau phénoménal » pour devenir un gadol, je vous indiquerais le cas de Shmouel (Hanavi) dont la mère ‘Hana avait prié pour avoir un enfant « moyen »
(Brakhot 31b) זרע שמובלע בין אנשים et il ne s’agit pas que de l’aspect physique, comme expliqué dans la Gmara : לא ארוך ולא גוץ... ולא חכם ולא טפש
‘Hana a donc prié pour avoir un enfant d’intelligence MOYENNE (Lo ‘hakham velo Tipesh).
Et sa Tfila sera agréée et exaucée comme lui annonce Eli Hacohen, et comme confirmé par ‘Hana elle-même en disant « El Hanaar Hazé Hitpallalti », il était donc dépourvu du « cerveau phénoménal » et pourtant il s’agit du Shmouel qui a été le Gadol Hador et Shakoul comme Moshé et Aharon…
Cette preuve est rapportée dans de nombreux Sfarim, souvent au nom de
R. ‘Haim Shmoulevitz car elle se trouve, dans le
Si’hot Moussar (5731, §18 et §27), et d’autres la citent sans mentionner le Si’hot Moussar [comme dans
Beèr Sarim (sur Be’houkotay p.357)].
[Afin de ne pas perturber la compréhension de ce que je vous écris, je ne vous mentionne pas le Yaabets sur Brakhot (31b) qui écrit que cette partie de la Tfila de ‘Hana ne s’est pas accomplie puisqu’on voit qu’il était déjà ‘Hakham à l’âge de deux ans.]
Croyez-moi, plusieurs Gdolim n’étaient pas des cerveaux surpuissants à la naissance, et quand on nous dit que nous avons tous nos chances, il y a beaucoup de vrai.
Disons qu’il y a bien une petite minorité qui n’a aucune chance, mais la large majorité peut y arriver.
La persévérance et la maturité sont d’une certaine manière beaucoup plus accessibles (à ceux qui en sont dépourvus) que le « cerveau phénoménal ».
Faites-moi confiance, c’est un shout min hashamayim (je suis en train d’écrire dans l’avion 😊 ).
[vous me direz : oui, mais Lo Bashamayim Hi ! Je vous répondrais effectivement mais justement, Ki Karov Eleikha Hadavar Meod.]
Citation:
Regardez l'exemple typique de la majorité des bacheliers Français, qui vont ensuite a la Yechiva, et leur niveaux général de Tora et aussi de 'hol n'est pas du tout exceptionnel ! (vous savez très bien qu'on ne parle pas ici du niveau de 'hol d'un bachelier qui a appris quelques notions par cœur comme un robot pour l'épreuve du bac, et qui après quelques temps ont déjà tout oublie et ne sont pas du tout capable de se confronter a des questions scientifiques); Bien entendu a part les exceptions qui ont spécialement persévéré et sont devenu de grands talmidei 'hahamim mais en général cela été au détriment du 'hol !
Je ne vois pas ce que vous voulez dire.
[Car même parmi les non-bacheliers, et les israéliens koulo kodesh from birth qui ne savent pas faire une division, il n’y a que peu de grands Talmidei ‘Hakhamim par rapport au nombre de yeshivistes.
C’est normal, c’est la règle, seul 1 sur 1000 y arrive, comme disent ‘hazal : Elef Nikhnassin…
-Vayikra Raba (2,1) et Kohelet Raba (7,28).]
Je répète ce que JE dis : le ‘Hazon Ish nous dit qu’il y a des gens qui peuvent digérer le ‘hol, ils sont très minoritaires, et comme les yeshivot sont faites pour tout le monde, on en exclut le ‘hol qui serait nocif au limoud de la grande majorité des élèves. Néanmoins, certains peuvent le digérer.