Je cite :
Citation:
pourquoi dites vous que si une femme en perruque est plus belle avec sa perruque qu'avec ses cheveux naturels alors il y aurait lieu de l'interdire ou que c'est ridicule? … meme une perruque qui n'embellit pas devrait etre interdite non? qu'a t'on gagne avec une perruque qui est identique comme les cheveux (je ne parle pas des perruques qui attirent le regarde mais des perruques normales qui n'attirent pas plus que les cheveux naturels) que ce soit ses cheveux ou la perruque dans les 2 cas il y a toujours le taam de "pritsout"?
De manière générale, je demande ici à tous les internautes qui posent une question sur ce que j’ai pu écrire il y a 9 ans, de bien vouloir indiquer avec précision la phrase incriminée et la date du message, d’une part afin que je puisse savoir de quoi on me parle, et d’autre part, je pense que -parfois, ça pourrait aider l’internaute lui-même à deviner la réponse -au moins en partie.
Je suppose que vous parlez de mon message du 1er septembre 2011, en page 1 sur ce fil (
https://www.techouvot.com/la_perruque_pour_les_sefaradim_oui_ou_non-vt13657.html?highlight= ). Voici ce que j’y écris :
Alors que vous stigmatisez sans distinction "la perruque est interdite". J'aurais tendance à nuancer mes propos en disant qu'il est ridicule de porter une perruque plus belle que ses propres cheveux, mais INTERDIRE toutes les perruques, c'est fort.
A priori, une simple lecture permet de comprendre que la supériorité
(plus belle que) n’était nécessaire que pour mettre en évidence l’aspect « kal va’homer », le côté « ridicule ».
Mais il est certain qu’avec une perruque à l’identique, comme ses cheveux, on n’a pas gagné grand-chose au niveau Pritsout/manque de Tsniout.
Toutefois, même les Rishonim qui parlent de Pritsout
(c-à-d que l’obligation de se couvrir les cheveux est une idée de Tsniout), ne veulent pas exclure qu’il y ait AUSSI un DIN de se couvrir les cheveux, indépendant de l’aspect Pritsout.
Par exemple, une femme qui aurait des cheveux repoussants et le crâne à moitié tondu (etc.), ne sera pas pour autant dispensée de se couvrir la tête.
Il est pourtant clair que niveau Pritsout ou Hirhourim, c’est dans le domaine de l’impossible.
Mais c’est parce qu’en sus de la notion de tsniout, il y a aussi un Din de se couvrir la tête.
Dès lors, une femme qui porte une perruque « comme ses cheveux », voire même plus belle que ses cheveux, s’acquitte du Din de se couvrir, bien qu’elle ne s’arrange pas avec le problème de tsniout.
Cette notion de Tsniout, comme toujours, est difficile à réglementer, car elle varie en fonction des pays et des époques, c’est à chacun de ressentir quand il exagère, en s’inspirant des grandes lignes indiquées par les Rabbanim.
Si elle est PLUS belle avec sa perruque qu’avec ses cheveux, il y a un aspect vraiment ridicule. Par contre, si les deux sont comparables, on peut certes dire que ce n’est pas encore Tsanoua, mais l’aspect absurde est nettement atténué, car on ne peut pas dire que ça revienne au même (avec ou sans perruque), puisqu’avec, elle évite le Issour de découvrir sa tête.
On peut râler sur le fait que la Tsniout gagnerait à être plus parfaite, mais je ne pense pas que ce soit un bon combat et pour plusieurs raisons. Je peux en dévoiler uniquement trois :
1) De nos jours, dans la mesure où la femme met une perruque, il faut déjà s’estimer heureux qu’elle ne soit que « comme ses cheveux » et pas « plus belle que ses cheveux ». Ce n’est pas forcément aux hommes de rouspéter sur les perruques des femmes. A chacun ses Nisyonot.
2) A trop vouloir se montrer rigoureux et interdire la perruque « normale »
(et imposer la « perruque épouvantail » de l’époque de nos grands-mères), on risque assurément de réduire de 50% le nombre de femmes qui se couvrent la tête.
Probablement plus même.
Souvenez-vous qu’avant-guerre, même les épouses des grands rabbanim lituaniens se découvraient totalement la tête.
(j’en parle plus haut il me semble). Nous nous en tirons quand même mieux aujourd’hui.
Les femmes Tsadkaniot qui ressentent d’elles-mêmes s’il y a un problème de Tsniout sauront choisir leur perruque en fonction. Pour les autres, si c’est pour retomber dans le « ça ou rien », il vaut mieux « ça ».
3) il y a beaucoup d’autres combats à mener avant celui-ci, et même sur des sujets de Tsniout. Si les grands Rabbanim de la génération ne sortent pas en croisade contre les perruques (à part Rav Ovadia Yossef et affiliés), ce n’est pas pour rien ni par faiblesse.
Citation:
je cherche simplement le emet dans ce monde de cheker ou oui a bnei brak la ou je vis on voit des rochei yeshivos et rochei colelim dont leur femme n'est pas la plus tsnoua et n'a pas la perruque la plus tsnoua
Concernant les femmes des Rashei Yeshivot de Bnei Brak, il faut tout d’abord comprendre que même si l’on peut attendre de la part d’un Rosh Yeshiva d’avoir un certain niveau de Rou’hniout, comment l’exiger de son épouse ?
Généralement, lorsqu’ils se sont mariés, il n’était pas encore Rosh yeshiva, pourquoi imaginer qu’il y ait ensuite forcément eu une évolution spirituelle à la même cadence ? c’est peut-être souhaitable, mais il est difficile de l’exiger.
Je veux dire qu’il ne faut pas qualifier Bnei Brak de « Monde de Shéker » pour autant, car il est fort probable que le manque de Tsniout de leurs épouses pèse et chagrine sérieusement ces Rashei yeshivot, mais que peuvent-ils y faire ?
Peut-être que certains d’entre eux sont même allés jusqu’à en parler à leurs épouses et à leur faire une remontrance, mais est-ce que cela indique que cette remontrance doive forcément porter ses fruits ?
Doivent-ils s’interposer et brutaliser physiquement leurs femmes qui portent de trop belles perruques pour les en empêcher ?
Je ne pense pas que vous apprécierez cela non plus venant de votre Rosh Yeshiva.
Comme rappelé, les épouses de grands Rabbanim ne se couvraient pas du tout le tête. J'ai mentionné plus haut
Rav Baroukh Ber Leibowicz. Pensez-vous sérieusement que c'était à sa demande que ça femme ne se couvrait pas les cheveux?
Il ne convient donc pas de porter un jugement sur ces Rashei yeshivot, en raison d’un éventuel manque de Tsniout de leurs épouses, ils n’en sont pas forcément responsables.
De plus, il me semble qu’être Rosh Yeshiva à Bnei Brak de nos jours ne constitue plus forcément un gage d’une Avodat Hashem particulière.
Si vous me parliez d’avant-guerre, oui, mais de nos jours c’est très différent, il est rare qu’il y ait eu un véritable choix, tout le monde va à la yeshiva, puis au kollel pour plusieurs années, c’est comme ça généralement à Bnei Brak, et les débouchées sont rares.
Celui qui a une « bonne tête » se voit proposer un poste et comme il a besoin de Parnassa, il accepte. On ne peut pas dire que chaque Rosh Yeshiva soit forcément un Oved Hashem particulier et un Tsadik de premier rang (et Kal Va’homer pour un Rosh Kollel), c’est la vie qui l’a poussé là où il se trouve.
C’est un bon juif, érudit, qui consacre sa vie à l’étude et l’enseignement de la Torah et c’est louable en tant que tel, même s’il n’est pas un « super-Tsadik » en parallèle.
(Attention, je ne veux pas dire « un rasha », bien entendu. Je compte sur les lecteurs qui ont tendance à être un peu bêtes, pour laisser cet aspect de leur caractère de côté aujourd’hui et comprendre ce que je veux dire au-delà des mots qui peuvent parfois prêter à confusion.)
Je ne dis pas qu’il ne serait pas préférable que le Rosh yeshiva soit un vrai Oved Hashem, avec des Midot et des Hashkafot construites, si, bien sûr (et ce manque va même se ressentir chez ses élèves, hélas), mais c’est ainsi.
Je connais des Rashei Yeshivot qui -objectivement- ne sont pas des Tsadikim.
Ils ne sont pas Reshaïm, mais pas Tsadikim non plus.
Mais je ne dévoilerai pas de noms 😊