Bonjour , bonjour Men :)
merci pour cette réponse.
Au plus simple :
je fais mon pain, pas tous les jours et surtout en hiver car là nous en mangeons plus. J'achète la farine chez ED à 90cts le kl, avec cela je fais deux pains, je ne sais pas si c'est vraiment rentable car il faut plus de trois heures de cuisson. Une amie avait une machine (offerte) et ne s'en servait jamais, elle me l'a offerte, alors je m'en sers et de mieux en mieux avec le temps. J'ai aussi vu dans ma famille la préparation du pain, pour plusieurs familles et plusieurs semaines. C'était en Sardaigne dans un four à bois, c'est une affaire collective qui débute la nuit et se termine vers midi, chaque membre de la famille participe à son heure (la mère à toute heure), à commencer par le père qui pétrit. C'est un pain en forme de galettes grandes et plates, tout sec, tout raide, on peut le tremper ou le mouiller pour le manger. Il se conserve bien. Mais la fabrication est longue et fatigante, encore plus en été. En vérité je vois bien ce qu'est l'odeur du pain et même des odeurs différentes, il y a une quantité incroyable d'odeurs de pains à la cuisson et ensuite.
Il y a un côté un peu acide qui tient à la levure, et ces odeurs ont une grande importance pour le goût, on commence à manger même les yeux fermés. C'est rassurant de manger par le nez, ça à l'air moins cher.
Moins simple.
_Donc, ceci étant dit, il ne faut pas déformer …
Oui évidement et ce n'était pas mon intention. Mais cette affaire de vinaigre s 'était introduite dans mon esprit et ne me lâchait pas , je faisais avec ce que j'avais et maintenant vous m'en dîtes plus.
_Donc, ceci étant dit, il ne faut pas déformer car même s’il était encore plus humble que pauvre (c’est dire s’il était humble !) c’était bien du vinaigre (Taanit 25a) que sa fille avait mis dans la lampe ; visiblement, le vinaigre était moins cher que l’huile à cette époque. Il est inutile donc de prétendre qu’en fait c’était de l’huile de mauvaise qualité et que du coup, il n’y avait ici aucun miracle :
Je ne pense pas avoir dit qu'il n'y avait pas de miracles, je pense qu'il y en avait plusieurs.
Sa fille met du vinaigre moins cher que l'huile dans la lampe, ça marche. Ok c'est un miracle et demain, encore plus pauvre, il n'aura peut être pas de vinaigre et le miracle aura lieu avec de l'eau. Qu'importe alors qu'il soit riche ou pauvre, puisque vinaigre (éventuellement eau) brule comme huile, l'on peut même se demander s'il ne va pas faire ainsi des économies et s'enrichir. Il risque d'être taxé sur la différence de prix entre l'eau et l'huile qu'il n'a pas besoin d'acheter.
Tout cela relève bien d'un miracle mais d'un miracle « un peu maigre », ce qui me semblait être un miracle « plus gros » se déduit de ce que vous rapportez maintenant là « ...que l’on demande après la mort à celui qui n’a pas étudié la Torah de son vivant parce qu’il prétendait être si pauvre qu’il se préoccupait plus de chercher à manger ou à se couvrir, plutôt que d’étudier la Torah : « Etais-tu aussi pauvre que Rabbi ‘Hanina ben Dossa ? »...
Rabbi ‘Hanina ben Dossa aurait pu dans sa situation avoir un « esprit vinaigre », aigri ; ou sans aller jusque là simplement ne se préoccuper que de gagner son pain quotidien (c'est légitime)...
Or, il étudie tout de même dans des conditions précaires, c'est là aussi le miracle du « vinaigre qui brule dans la lampe » et qui est bien aussi miracle de l'odeur du pain.
_« Celui qui a dit à l'huile de brûler, peut tout aussi bien décréter que le vinaigre puisse brûler aussi.
Cette partie là vous la présentiez , mais ce qui suit non :
_...En quoi serait-ce un plus grand miracle que ce soit l’huile qui brûle, plus que le vinaigre ? Déjà, que l’huile brûle est en soit un vrai miracle ».
Vous aviez donc des richesses cachées, elles étaient enfermées dans ce coffre : « En effet, pour Rabbi ‘Hanina, TOUT est du domaine du miracle »...
Mais « tout » c'est un très grand coffre.
Il me semble cependant que ces richesses vont bien dans le sens de ce que j'essayais de dire,
« En quoi serait-ce un plus grand miracle que ce soit l’huile qui brûle, plus que le vinaigre ? ».
L'on peut y entendre que tout est miracle, c'est sympa, mais aussi on ne distingue plus «miracle » et « autre chose /quoi ??? » alors pourquoi parler de « miracle »...
Si donc de l'huile au vinaigre qui brulent l'on ne peut que parler de miracle, il n'est pas nécessaire de parler de miracle et puisqu'on nous parle bien de miracle, c'est de son attachement à la Thora que l'on veut nous parler plus que de l'huile et du vinaigre dont l'on se sert simplement pour faire prendre la sauce, ce qui est un miracle et plus encore dans le cas de la mayonnaise.
L'on veut nous dire que dans la galère (pauvre) c'est tellement, tellement, tellement dur de ne pas être rongé comme par un vinaigre que Rabbi ‘Hanina ben Dossa a bénéficié d'un miracle qui lui a permis de continuer à étudier, mais si l'on dit cela on risque de lui enlever le mérite de son étude (le pauvre!) ; de là je disais qu'il s'agit de quelque chose de très pointu, d'un sujet difficile.
Le miracle est donc que Rabbi ‘Hanina ben Dossa est à la fois actif et passif, il soutient son étude et elle le soutient.
Dit comme cela ça peut sembler évident, mais si l'on essaye de regarder, si l'on s'attarde, ce n'est pas évident du tout ; c'est quelque chose que nous même nous ne pouvons que voir sans voir Voir tout en voyant sans voir c'est un miracle.
_Il est inutile donc de prétendre qu’en fait c’était de l’huile de mauvaise qualité et que du coup, il n’y avait ici aucun miracle :
Je ne voulais pas dire de mauvaise qualité, je ne pense pas l'avoir dit; simplement « amère comme un vinaigre », un constat ; pas un jugement, même si évidement il y a toujours une pointe de jugement dès que l'on ouvre la bouche. C'est le texte qui parlait de vinaigre et moi disant que c'était tout « de même de l'huile », j'adoucissais ce « vinaigre ».
Si on nous dit que c'est sa fille qui a mis le vinaigre dans la lampe, c'est peut être pour nous dire que pour lui la situation était comme de l'huile bien qu'il soit pauvre (comme on dit tout baigne sous entendu dans l'huile), mais que de voir sa fille pauvre cela l'attristait.
Pour lui ça allait mais, avait t il le droit de penser qu'il en était de même pour sa fille, pas évident. Pas facile par exemple de marier une fille pauvre et si en plus elle ne dit rien, ne se plaint pas et aide en allumant des lampes à vinaigre c'est encore plus terrible pour un père.
Ce n'est pas facile de voir ses enfants pauvres. Cela obscurci le monde, donc être éclairé avec (avec, pas malgré) cela c'est très fort, miraculeux.
_Très loin d’être une lapalissade, cela veut dire que tant qu’il n’a pas « touché » avec un de ses 5 sens, il ne ressent rien.
Il « touche » et il est « touché » (ressent), quasiment simultané...Il faut mesurer le « quasiment »...
_Donc, quelqu’un qui ne croit pas est en fait une personne qui a un problème de vue, d’ouïe, de goût, d’odorat ou de toucher.
Oui.
_Quand j’étais petit, j’ai essayé de faire pareil avec du plâtre, bah ça puait dans le four (sans doute à cause de la levure).
Vous devriez recommencer car ce n'était pas à cause de la levure mais bien parce que vous étiez un enfant. Si les même effets se produisent cela voudra dire que vous êtes resté un enfant au moins en matière de cuisson de plâtre et je pense qu'il est bon de conserver une part enfantine sans quoi l'on risque de vieillir plus que de raison ce qui est préjudiciable à la santé et à l'humeur.
Pour limiter la joie (en raison de la date) j'ajoute qu'il vous faudra ensuite nettoyer le four, et le plat et tout ce qui aura servi au pain plâtre.
Bonne cuisine et bon ménage.