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Quels sont vos conseils sur le comportement (sur quoi se focaliser en priorité) à adopter en tant que Hatan à quelques semaines du mariage ? Pour le jour même du mariage (avant/après la Houpa) et les premiers jours qui vont suivre ?
Cette période réunie tant de misvots, des choix de projets de vie, de regech, d’ambitions de vie, de stress, d’organisation.. qu’il est facile de s’éparpiller et ne pas tirer le meilleur de cette période..
Comme vous le dites, difficile de ne pas s’éparpiller.
Je pense que le point le plus important durant cette période, le point capital sur lequel il faut se concentrer, celui sur lequel il faut diriger l’attention et la réflexion lorsqu’on est un ‘hatan Yeré Shamayim, c’est... d’aimer très fort sa kala !
De remercier Hashem de pouvoir se marier.
D’enregistrer et garder en mémoire pour toute la vie le bonheur et la joie que l’on ressent de pouvoir se marier et à quel point on aime sa kala.
Il s’agit de créer un capital (de forces mentales) qui devra, jusqu’à 120 ans, maintenir cette relation entre les époux en dépit des difficultés qu’ils seront amenés à rencontrer.
S’ils se souviennent de leur bonheur durant cette période du mariage, ils pourront affronter les moments difficiles qu’ils pourraient rencontrer.
Il y a longtemps, un rav ‘hassidique m’a dit au nom d’un rabbi ‘hassidique connu
[dont je ne dévoile pas l’identité volontairement, essentiellement car je m’apprête à le contredire, et accessoirement car j’ai oublié son nom], qu’il s’était exprimé avec un soupir en disant : «
le mariage c’est une grande chose, dommage qu’on la laisse à de petites gens ».
Autrement dit, le mariage est une si grande chose qu’il y a lieu de déplorer que ce soient plutôt des jeunes qui se marient, alors qu’ils sont encore trop jeunes et immatures pour percevoir la hauteur spirituelle du mariage.
Je pense, au contraire, qu’il faut voir les choses de l’autre côté : si Hashem a fait en sorte que ce soit (essentiellement) les jeunes qui se marient
(la nature le prouve et le veut), c’est justement parce qu’ils ont un atout que les vieux n’ont pas : la malléabilité.
Elle est indispensable pour s’adapter à son conjoint et plus on prend de l’âge, plus on perd cette aptitude, plus on prend des habitudes auxquelles on aura de plus en plus de mal à déroger.
Cette malléabilité permettra de former un vrai couple et d’envisager de vraies Shéifot spirituelles, ce que les personnes âgées ne peuvent plus aisément faire.
C’est donc très bien que les jeunes se marient, et tant pis pour les Kavanot du rabbi ‘Hassidique, qui sont secondaires au regard de l’importance de la malléabilité et des Shéifot que peut entretenir un jeune couple.
PS: désolé du retard de réponse, votre question date de février...
Anyway: Mazal Tov.
