Citation:
L'on entend souvent que l'on ne peut abréger la vie d'une personne qui souffre, car c'est son épreuve que Hashem lui envoie (en gros !)
Pourquoi n'avons-nous pas le même rapport pour quelqu'un qui est malade?
Si reouven souffre de maux de tête, peut-être est-ce son tikoun?
Vous me direz peut etre que cela rentre dans le gueder de "mikan natnou reshout larofé lerapot" contrairement à la personne qu'on euthanasie, où il n'y a pas de ether dans la torah.
Mais dans le fond, je ne vois pas la différence : ashem envoie une souffrance, peut-etre faut-il l'accepter.
Je vous cite:
Citation:
Si reouven souffre de maux de tête, peut-être est-ce son tikoun?
... dans le fond, je ne vois pas la différence : ashem envoie une souffrance, peut-etre faut-il l'accepter.
Donc vous vous dites que si quelqu'un est atteint d'un mal de tête (ou autre), il ne devrait pas prendre de remèdes (médicaments), il devrait plutôt accepter la souffrance qu'Hashem lui envoie, car c'est certainement son Tikoun, et attendre avec Bita'hon qu'Hashem lui envoie la guérison...
Avec ce type de raisonnement, lorsqu'une personne est atteinte du mal appelé "la faim", il ne devrait pas prendre le remède appelé "nourriture", il devrait plutôt accepter la souffrance qu'Hashem lui envoie, car c'est certainement son Tikoun, et attendre avec Bita'hon qu'Hashem lui envoie la guérison...
C'est l'argument qu'oppose le
Rambam (Piroush Hamishnayot Psa'him fin de 4ème chapitre) à ceux qui -forts de votre raisonnement- ont décidé qu'il ne fallait pas aller chez le médecin.
Pour plus de détails, je vous renvoie vers un cours que j'ai donné en janvier 2013 sur ce sujet:
https://www.centre-alef.fr/2226/
Donc de la même manière qu'il faut "soigner" sa faim en mangeant, il faut soigner sa maladie avec les remèdes adaptés.
Mais dans votre cas, il ne s'agit pas de soigner la souffrance du malade, il s'agit de le tuer.
C'est tout de même différent, non?
Vous ne le guérissez pas, vous le tuez! donc forcément il n'y a plus de malade.
Notre but n'est pas qu'il n'y ait plus de malade, mais qu'il y ait un guéri.
Il est vrai que lorsqu'on est malade, on prend un médicament, mais nous n'allons pas tuer quelqu'un parce que nous n'avons pas trouvé de médicament adapté à son mal.
Si pour éviter la souffrance nous prenons des remèdes, cela n'indique pas que pour éviter la souffrance nous puissions ôter la vie.
Prendre un remède n'est pas un péché, prendre la vie est un péché gravissime.
Donc lorsqu'il existe un remède, il serait stupide de dire que "c'est son tikoun".