Lorsque la Tora emploie le mot niouf (« adultère »), il s’agit toujours de celui de la femme, et il n’existe pas d’adultère, au sens strict du terme, chez l’homme, cela pour plusieurs raisons :
– L’institution du mariage est considérée dans la Tora comme une acquisition de la femme par l’homme, et non l’inverse.
– Le judaïsme reconnaît légalement la polygamie.
– Enfin et surtout, l’adultère du mari, contrairement à celui de la femme, ne porte pas atteinte à la légitimité des enfants qui en sont le fruit.
(Il va de soi que cet adultère du mari est celui qu’il commet avec une femme non mariée. L’adultère avec une femme mariée, qu’il s’agisse d’un homme marié ou non, est sévèrement puni.)
Cependant, l’adultère du mari, même s’il est considéré avec moins de sévérité que celui de la femme, est réprouvé par la halakha.
C’est ainsi que l’épouse offensée peut exiger du mari qu’il lui accorde le divorce à ses torts. Elle peut aussi, dans certaines circonstances, réclamer une augmentation indemnitaire de sa ketouba (voir Choul‘han ‘aroukhEvène Ha‘ézèr 77, 1 et suivants).
Il n´y a rien de "dur" à considérer la Torah comme n´étant PAS misogyne. En voilà une drole d´affirmation ou d´inquiétude!
En quoi la Torah serait-elle plus "respectueuse" des femmes en leur "permettant" l´adultère?
Une fois qu´il y a ne fut-ce que l´idée d´adultère, il s´agit là d´un signe certain que le couple ne fonctionne plus.
Si la Torah autorise le divorce (meme si ce n´est pas encouragé: il faut travailler à son mariage), ce n´est pas pour rien.
Une femme demandant le divorce pour cause d´adultère a le soutien du Beth Din qui peut aller jusquà des mesures extremes pour faire pression sur le mari.
Dans la société arabe, c´est l´homme seul qui décide du mariage ou du divorce (très facile celui-ci, d´ailleurs), sans aucun (ou très peu) de considération pour la femme: beaucoup de ces divorcées (sans raison particulière) se retrouvent à la rue, réduites à mendier pour survivre. Cela, c´est un esprit misogyne! La Torah est au contraire très respectueuse du droit des femmes.
A nous de bien la respecter et de veiller à bien l´appliquer dans la vie de tous les jours.
Jaacov Avinu avait 4 épouses, mais il s´agissait d´une situation exceptionnelle. Si je ne me trompe pas, du temps où la polygamie était permise, l´époux devait installer chacune de ses femmes dans une maison différente, de manière à respecter chacune d´elle dans son identité d´épouse.
Pas si évident!
D´un autre coté, par nature, l´homme et la femme sont très différents. Une femme est en général assez exclusive. Un homme peut sans doute etre plus facilement tenté, ou se trouver très bien dans une situation polygame. Mais si la Torah interdit ou désapprouve certains comportements, c´est TOUJOURS pour notre bien, et c´est à nous de travailler sur nous-meme si un de ces interdits présente pour nous un attrait. La drogue peut présenter un certain attrait, comme la cigarette. Mais in fine, c´est très destructeur.
Que la Thora condamne à mort la femme adultère, je trouve cela dur (il faudrait bien mieux lui conseiller de lire au préalable Madame Bovary de Flaubert, qui lui mettrait bien les idées en place; et bien plus réel que la Thora)
Que la Thora puisse condamner à mort la femme à l'inverse de l'homme pour des prétendues "différences" : cela est inadmissible et prouve que la Thora est misogyne. Le caractère varie en fonction de la personne mais en aucun cas en fonction de ce sexe (femme nerveures/maris nerveux, femmes calmes/maris calmes...)
La condamnation de la femme adultère - "sota" est très explicitement détaillée (elle est amenée chez le cohen gadol et si elle continue à nier l´adultère, elle doit se découvrir la tete en public et boire un breuvage avec contenu dedans le nom divin dilué: si elle est coupable, elle meurt, en bref) -, mais elle n´a JAMAIS été appliquée.
Les conditions pour que cela s´applique sont très strictes:
le mari doit porter plainte ET elle doit avoir été avertie auparavant de ne pas s´approcher de tel autre homme (que, d´après le mari, elle verrait trop, ou trop "en privé"). De plus, je pense qu´il faut aussi deux témoins.
Cela n´a rien de psychologique, et tout à voir avec la nature de l´homme ou de la femme.
Pour la Torah, une femme ne peut meme pas penser à un autre homme lorsqu´elle partage un moment d´intimité avec son mari.
L´adultère est clairement un signe que le couple n´a plus de raison d´etre.
Autres précision en ce qui concerne la femme "sota":
1) elle n´est amenée chez le cohen gadol sur demande du mari que s´il la soupconne très sérieusement, qu´il l´a avertie auparavant qu´il désapprouvait le fait qu´elle soit proche d´un autre homme en particulier, et présence de deux témoins.
2) cela ne se fait que si la femme nie les faits et ne veut tout de meme pas le divorce.
dans ce cas, pour son mari, le doute d´une trahison est trop fort pour qu´il continue à vivre avec elle, et la procédure de la "sota" est alors sa seule porte de sortie.
Le fait que cela n´ait jamais été appliqué dans les faits est sans doute le plus beau signe du respect ultime de la Torh pour la femme, non?
L´homme qui rend une femme mariée adultère est sévèrement puni (et ils ne peuvent pas s´épouser, meme après divorce de l´un ou des deux).
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