Etant donné que "ne pas rester ignorant de la Thora" fait partie de la pratique des mitsvot (en effet, il n’est pas seulement indispensable techniquement de connaitre la Thora, mais c’est aussi une mitsva, et des plus importantes) il est évident que la solution n°2 devrait être préférable à la n°3.
Car celui qui applique la 3 transgresse toute la Thora, alors que celui qui applique la 2 respecte au moins une mitsva.
Cependant il y a un hic ; l’étude est considérée mitsva dans la mesure où elle est pratiquée dans l’espoir d’accomplir, or si on étudie la Thora sans volonté aucune d’accomplir, on n’accompli pas non plus la mitsva d’étudier.
Néanmoins les Sages conseillent de commencer l’étude même si elle n’est pas accompagnée d’une bonne intention, car c’est seulement en étudiant que la personne pourra trouver la bonne intention.
Si on écarte l’homme de l’étude tant qu’il n’est pas bien intentionné, il ne le sera peut-être jamais.
Ignoti nulla cupido.
Il est vrai que certains auteurs considèrent que ce conseil des Sages ne concerne que celui qui n’est pas bien intentionné et non celui qui serait mal intentionné, cherchant à savoir mais à ne surtout pas pratiquer, car pour ce dernier les Sages disent que la Thora lui sera comme un poison.
Mais je ne crois pas que ce soit le cas de quelqu’un qui pose le genre de question que vous posez, donc j’en reviens à dire que la solution 2 est la meilleure, tout en sachant que ce qui sera appris SANS volonté de l’accomplir ne sera pas « compté » comme une mitsva, mais il y a espoir qu’un jour le message de la Thora soit mieux perçu (car il est sans aucun doute mal perçu par qui ne cherche pas à l’accomplir) grâce à cette étude.
Un conseil après tout ça:
si vous ne voulez pas accomplir mais seulement vous renseigner, renseignez-vous plutôt sur les parties qui vous parlent, que vous pourriez accomplir -car je suppose que ce que vous voulez transgresser ne comporte pas les interdictions de meurtre, de vol, etc...
Donc étudiez ces parties que vous comprenez et que vous appréciez dans la Thora, comme ça vous ne serez pas dans la mauvaise posture de "celui qui sait et qui ne pratique pas", et en plus, c’est plutôt par ces parties de la Thora (=le ben adam la’havéro ; ce qui touche aux rapports avec les hommes et non avec D…) qu’il y a lieu d’espérer que vous la compreniez mieux un jour, car le reste (le ben adam lamakom) est généralement mal compris par ceux qui ne veulent pas accomplir.