Si les "on dit" ne sont pas toujours fiables, le vôtre est difficilement déchiffrable.
Comme vous le voyez, votre "on dit" est un grand point d'interrogation.
Les caractères hébraïques ne passent pas toujours, tentez de reproduire votre "on dit" en phonétique.
De manière générale:
Il y a bien sûr une place pour l'ambition matérielle, mais toutes proportions gardées; elle ne doit pas prendre le pas sur l'ambition spirituelle.
Il FAUT avoir de "l'ambition matérielle", mais dans un but global de servir l'ambition spirituelle.
Celui qui calcule et organise sa vie de manière à gagner aisément sa parnassa et ne se soucie même pas de trouver un moyen de survoler au moins une fois la totalité du Talmud, oublie qu'après ses 120 ans, sa fortune ne lui sera pas vraiment utile.
Imaginez quelqu'un qui doit déménager d'ici un an, il a déjà acheté une maison dans un pays lointain et doit s'y installer "pour la vie".
Seulement, en dehors des murs, il n'y a encore rien dans cette grande maison lointaine, ni meubles, ni électricité, ni nourriture, etc...
Mais pas de souci, il a un an pour la meubler, y faire installer l'électricité et tout le confort nécessaire et c'est un laps de temps correct pour arriver à faire tout ce qu'il faut à distance pour rendre cette maison des plus agréables.
Durant l'année de préparation il doit -certes- aussi vivre ici, mais tout effort investi dans son actuel appartement l'est en tenant compte qu'il ne lui reste que peu de temps à y vivre -relativement à l'autre résidence qui est "pour la vie".
Il ne va pas se priver de chauffage ou se priver de nourriture ici pour investir là-bas, car s'il tombe malade, il sera moins opérationnel pour organiser sa jolie maison à distance et en finale ses "économies" (en chauffage) lui feront perdre plus que ce qu'elles ne lui rapportent.
Mais de là à investir conséquemment son temps et son argent pour l'actuelle demeure, non. Il se contentera de ce qui lui parait être "nécessaire", afin de tout mettre sur SA maison de rêves.
Ainsi, celui qui est conscient de la réalité de la vie ne se privera pas d'un certain confort, mais ce sera "toutes proportions gardées", car il sait que l'essentiel n'est pas ici.
Il ne faut pas se résigner à vivre dans la pauvreté sous prétexte que ce monde-ci n'est que passager, 120 ans est en effet assez court par rapport à l'étape suivante, mais c'est quand même 120 ans (enfin on espère).
Il est interdit de se laisser aller à la pauvreté (
Taanit 21a et voir aussi
Sanhedrin 64b et Baba Metsia 30b) ou de ne rien faire pour s'assurer une subsistance (cf.
Avot II, 2), il faut gagner correctement sa vie, mais s'investir totalement dans la parnassa au point de délaisser l'étude de la gmara et rester Am Aarets est un choix pitoyablement ridicule qui inspire la pitié plus que le mépris.
Bref: il FAUT avoir une bonne parnassa, mais en aucun cas si c'est sur le compte de la rou'hniout.
Voyez aussi ces sujets:
http://www.techouvot.com/passe_ton_bac_dabord-vt15147.html?start=
http://www.techouvot.com/professions-vt14074.html?highlight=