La Torah ne demande pas de décimer des peuples entiers par xénophobie ou racisme.
Ce qui a été dit dans la Torah concernant "les 7 peuples" ne l'est qu'en raison de leurs crimes.
Ces gens qui sont condamnés par la Bible ne le sont QUE pour leurs actes. Ils transgressaient les lois de base de l'humanité, en l'occurrence, ils sacrifiaient des êtres humains à leurs dieux.
Mais malgré ce commandement biblique, toute personne parmi eux, qui décidait d'abandonner ces pratiques barbares n'était de facto plus condamnée par la Torah et il était interdit de lui porter préjudice.
Il n'était pas nécessaire pour cela que ces personnes choisissent d'embrasser la religion juive. Elles pouvaient rester non-juives sans craindre le moindre mal des juifs, dans la mesure où elles renonçaient simplement à perpétrer des crimes contre l'humanité.
Il en est ainsi même pour le peuple d'Amalek, ce dernier n'est condamnable que s'il refuse de respecter les lois noa'hides, les bases de la "religion de l'humanisme", comme l'écrit clairement le Rambam (hilkhot Melakhim VI, 4).
À la différence des terroristes du XXIème siècle qui se réclament d'une religion qui leur ordonne de tuer "les juifs" parce qu'ils sont juifs, ou des non juifs s'ils se permettent d'insulter leur prophète, ou encore des innocents sous prétexte que ça sert leur cause par la publicité de la terreur.
Ça c'est du racisme et du terrorisme, mais la Torah ne demande pas de tuer un "gentil goy" (un gentil gentil), uniquement un criminel de la trempe de ceux qui vivaient alors en Canaan.
Et encore une fois, si ces derniers viennent à résipiscence, on les laissera en paix.
L'ambiguïté vient du fait que le péché d'Avoda Zara est souvent perçu comme simplement adhérer à une autre religion, mais c'est une erreur, la Avoda Zara qui est tant critiquée dans la Torah ne signifie pas "pratiquer une autre religion que le judaïsme", il se trouve que les religions de cette époque consistaient souvent à interdire quelques choses et en permettre d'autres, alors que le bon sens et le maintien de l'humanité s'y oppose.
(Par exemple, les sacrifices d'enfants)
Voyez le Méiri sur Guitin (62a)
Ceci serait long à expliquer, mais voilà déjà un début.
Voyez le Méiri sur Avoda Zara (daf 2) que des non-juifs "cadrés" par une religion ou une idéologie et qui se comportent bien envers les êtres humains, sont à considérer comme le Guer Toshav.
Le Rambam (Igrot 24a) écrit qu'il n'y a aucun doute qu'un non-juif qui croit en D.ieu à sa manière et travaille à l'acquisition de la sagesse et à la perfection des midot, sera accueilli au Olam Haba.
Tout ce qui est dit de négatif sur "les Goyim" ne concernent que ces vilains personnages qui sont condamnables en étant juifs comme non-juifs, le Talmud parle de non-juifs car les non-juifs éduqués et honnêtes étaient assez rares dans leurs contrées, au mieux on avait des romains à Rome qui malgré leur apparente éducation se livraient à toutes sortes d'abominations de manière officielle.
(cf. Méiri Avoda Zara 26a)
En bref, il n'y a là absolument rien d'immoral 'has veshalom et si vous avez entendu une lecture immorale de ces passages de la Torah, c'est que cette lecture est fausse.
Croyez-vous que tous nos ancêtres qui n'ont cessé de définir la Torah comme belle, juste, sage et dont les chemins sont agréables, pourraient en dire autant d'une torah qui ordonnerait de tuer des innocents ???