C'est effectivement un degré d'Emounah diminué, et quelque part aussi une révolte.
Chacun qui s'analyse sérieusement, avec sincérité, s'en rendra compte.
C'est la force du Yetser Hara à propos duquel la Guemara dit que sans l'aide d'Hashem il n'y a aucun espoir de le vaincre.
La réponse à ta deuxième question t'expliquera encore mieux la réponse à ta première question.
Imagine qu'on te dit qu'il y a un poison dans l'aliment que tu t'apprêtes à consommer. Sauf si tu veux mettre fin à ta vie 'Hass Veshalom, tu feras tout pour ne pas y toucher, même du bout des lèvres, même s'il est très appétissant, même si tu en as très envie.
De même dans le domaine de la Torah. Si on comprend la gravité d'une transgression de la volonté d'Hashem, si on comprend que c'est un véritable poison pour notre âme, on s'abstient d'enfreindre les lois d'Hashem et des Sages qu'Hashem nous a demandés de suivre.
Si j'agis Bemézid, cela signifie que je ne crois pas tout à fait en la gravité de cet acte.
Mes Neguioth, mes partis-pris, aveuglent ma vision des choses, amoindrissent à mes yeux la gravité pour que je puisse me permettre l'interdit: j'en ai tant envie.
Intellectuellement je connais la vérité, mais mes sens, mes instincts corporels, ma passion, toute cette partie sentimentale de mon être m'empêche de voir la vérité en face.
"Le cerveau sait, mais le coeur sent".
C'est un véritable chantage qui s'opère là.
L'exemple que la Torah nous donne est significatif.
Les Juges n'ont pas le droit d'accepter des cadeaux de la part de ceux qu'il jugent.
Mais pourquoi ne pas accepter de cadeaux tout en décidant fermement d'appliquer à la perfection la loi ?
La Guemara, exemples à l'appui, explique que c'est impossible, car le juge sera obligatoirement aveuglé.