Bonjour et désolé du retard. Je ne sais trop par quel maléfice mes retards subissent une croissance exponentielle que je n'arrive guère à maîtriser.
Fût-il utile ou fût-il futile de décider de m'astreindre à visiter ce site de manière hebdomadaire si je ne puis être capable d'y consacrer plus de dix minutes ? Je ne saurais le dire avec certitude. Toujours est-il que l'augmentation de mes "questions à répondre" n'a pas l'air d'en être freinée.
Pour votre problème qui est celui des abonnés à Avast, voyez sur le site d'Alef où quelqu'un explique qu'il faut désactiver Avast pour un moment...
Peut-être ici:
http://www.centre-alef.fr/2014/01/sorcellerie-les-faux-kabbalistes/
Le webmaster n'utilisant pas lui-même Avast n'est point confronté au problème et ne sait donc pas comment le contourner.
Si quelqu'un a une idée...
A part cela, plusieurs personnes m'ayant demandé par mail de leur envoyer le petit résumé de lois de Issakhar-Zvouloun que j'avais distribué en fin de shiour, je le poste ici par un copié-collé en rappelant qu'il venait en fin de shiour et n'est peut-être pas très clair pour qui ne l'aurait entendu au préalable (aussi, pour les références exactes, reportez-vous à la Thora shebeal pé, car ici -dans la partie shebikhtav- vous ne trouverez que les noms des auteurs):
Rappel de quelques points concernant l’association Issakhar-Zvouloun, ou
GUIDE PRATIQUE DU PARFAIT ZVOULOUN
©by Binyamin Wattenberg.
Il serait fastidieux de tout mettre par écrit, même le bref résumé que je viens d’exposer devant vous nécessiterait plusieurs pages.
C’est pourquoi, seul l’essentiel à retenir pour s’engager dans une telle association sera mentionné.
Aussi, en conséquence de la multitude d’opinions divergentes, je dérogerai à mon habitude qui consiste à ne pas trop me prononcer personnellement, pour préciser cette fois ce qui -selon la vision que j’ai du concept d’Issakhar Zvouloun, est la conduite à retenir.
Bien entendu cela n’engage que moi et libre au lecteur de penser différemment.
Avant tout, il faut bien comprendre que l’association Issakhar-Zvouloun –qui est recommandée par le
Shou’han Aroukh (YD §246,1)- c’est sponsoriser quelqu’un pour qu’il puisse s’adonner à l’étude sans souci financier.
L’idée est de promouvoir la Thora, de faire en sorte qu’il y ait des rabanim compétents –comme des chercheurs- afin de maintenir le judaïsme dans une véritable connaissance de la Thora. Que ce soit au niveau Gmara ou Halakha et surtout au niveau Hashkafa qui en ressort et de laquelle le reste découlera.
1) Le choix du Issakhar.
-Certains disent qu’il faut donner la priorité à un Talmid ‘Hakham important (comme dans les lois de Tsedaka), le
rav Feinstein au contraire pense qu’il faut préférer un étudiant plus jeune mais qui est déjà parfaitement capable d’étudier seul Gmara et Tosfot et qui souhaite devenir un Grand en Thora.
-Le bon sens indique qu’il faut donner la priorité à quelqu’un qui fait preuve de bonnes midot et qui étudie dans le but de savoir accomplir et non à quelqu’un qui s’adonne à de puérils exercices de casuistique. Le
Sefer ‘Hassidim (§1039) va dans ce sens.
-De manière générale on préférera un Issakhar qui est susceptible de «faire avancer/progresser» l’étude de la Thora
(Maari Beirav, Ralba’h, Maarimat, Dvar Shmouel, Rav Pallagi), pour cela différents atouts seront importants, certains soulignent la capacité de mémoriser l’étude
(Rabeinou Yona & Bartenoura).
-Un Issakhar riche ne doit pas être choisi, seul le
rav Feinstein n’y voit pas d’inconvénient, mais la majorité des poskim s’y opposent
(Meshiv Davar, Leorot Natan, Avkat Rokhel).
Selon ma vision de l’association I-Z, il est impossible de s’associer à un riche puisque la contribution financière ne lui permettra pas d’étudier plus.
-Si Issakhar ne respecte pas sa part du contrat, d’aucuns pensent que le mérite de Zvouloun n’en est point diminué pour autant
(Maarit Algazi), mais c’est une opinion minoritaire et il revient à Zvouloun de se renseigner convenablement avant de s’engager.
Selon ma vision, c’est un fait que la Thora ne progressera pas, Zvouloun ne pourra donc être louable que pour sa bonne volonté, pas pour les résultats absents.
-Si Issakhar étudie mais pas « lishma », selon la majorité des opinions, Zvouloun n’en verra pas sa part affectée
(‘Hatam Sofer, Beth Shlomo, Divrei Yoel).
Sans suivre totalement leur contradicteur
(Imrei Shéfer), je dirais que dans la mesure où cette lacune relèverait d’un manque de vigilance dans l’enquête de Zvouloun, il est logique qu’il en soit tenu responsable.
Cependant, à l’inverse du cas précédent, les résultats ne sont pas totalement absents.
Une étude non-lishma est certes entachée, mais pas systématiquement erronée
(cf. ‘Haguiga 15a et Tosfot ad loc).
2) Kollel ou association I-Z
-Il vaut mieux sponsoriser un Issakhar convenablement en le mettant à l’abri des soucis d’argent, plutôt que de subventionner partiellement plusieurs étudiants
(Shtei Yadot, ‘Hatam Sofer, Pélé Yoets).
Ceci n’est pas unanime, il faudra faire preuve de bon sens pour comprendre et s’adapter intelligemment à chaque situation.
-La solution I-Z est préférable à celle du Kollel qui n’a été permis qu’a posteriori.
-Il est souvent préférable d’aider directement les kollelmen que d’offrir la somme à l’institution –même lorsque cette dernière est au-delà de tout soupçon (
et à plus forte raison si elle ne l’est pas).
On y perd au cerfa mais on y gagne au change.
(
Mais ne dites pas que c’est moi qui vous l’ai dit…)
3) La somme.
-si la somme ne permet pas au Issakhar d’éviter les soucis financiers (qui sont un frein à l’étude,
cf. Sanhedrin 26b), on ne peut pas parler d’une véritable association I-Z.
Néanmoins certains considèrent valable une assoc. I-Z (=AIZ) sur une partie de la journée.
(‘Hida, ‘Hafets ‘Haim, rav Weiss, Rav Wozner, Rav Schneebalg).
Le
rav Feinstein s’y oppose, selon lui il n’y a d’AIZ qu’en donnant 50% de la totalité de ses revenus.
Ma vision de l’AIZ indique qu’il suffit de donner à Issakhar de quoi vivre dignement, mais qu’il est aussi possible de considérer une AIZ partielle sur quelques heures par jour.
-L’utilisation du Maasser pour une AIZ est exclue selon la vision du
rav Feinstein.
Le
rav Auerbach s’y oppose aussi, mais le
‘Helkat Yaakov le permet.
Selon ma vision c’est tout à fait licite.
La destination première du Maasser étant précisément le développement de la Thora.
4) La durée de l’AIZ.
Plus la durée sera conséquente, plus on pourra légitimement parler d’une AIZ.
Rav Feinstein préconise 3 ans ou au minimum 1 an.
Mais il n’est pas suivi en cela par la majeure partie des poskim.
5) Le contrat.
Certains disent qu’il faut un shtar (contrat) écrit et signé, mais selon ma vision de l’AIZ, la réalité ne dépendra pas d’un papier ; si Zvouloun a permis que de la Thora soit découverte/ étudiée/ approfondie, l’absence de shtar n’y changera rien.
Ce qui n’empêche pas d’en rédiger un dans le cas où Zvouloun en ressent le besoin.
Un exemple de contrat se trouve dans les
Igrot du ‘Hazon Ish (tome I §47).
De plus il semble que tous les poskim pensent que le shtar n’est pas nécessaire
(Avkat Rokhel, Divrei Malkiel, Min’hat Its’hak, Igrot Moshé…)
6) Si Issakhar perd ou non « la moitié de son mérite ».
C’est une grande discussion, j’ai mentionné durant le shiour quelques opinions rabbiniques à ce sujet, mais selon moi Issakhar ne perd rien (en dehors d’un éventuel manque à gagner de Thora mitokh had’hak).
Quoi qu’il en soit, même selon ceux qui pensent qu’il perd quelque chose, ce n’est pas une raison de s’en abstenir car le but n’est que de faire progresser la connaissance de la Thora, pas d’obtenir une récompense
(‘Hazon Ish, Rav Steinman, et autres).
7) l’AIZ sur les autres mitsvot.
C’est possible selon plusieurs opinions
(Shiltei Haguiborim, Rav Gutmacher, Netsiv, Rav Kluger), mais pas selon
rav Feinstein.
D’après ma vision, le principe existe dans la mesure où la somme de l’un permet à l’autre d’accomplir une mitsva qu’il n’aurait pas pu accomplir sans cela.