Citation:
étant donné que la Guemara telle que nous la connaissons aujourd'hui est basée sur l'édition Vilna et donc récente, la numérotation des pages n'était pas la même auparavant. Pourtant dans les Richonim il est souvent indiqué un daf; est-ce un ajout tardif ?
Oui, bien sûr, les références aux dapim indiquées dans les Rishonim sont toutes des ajouts ultérieurs.
Les dapim sont plus ou moins les mêmes depuis le début de l'imprimerie, c-à-d la fin du XVème siècle, mais avant cela, il n'y aurait eu aucun sens à indiquer un daf précis.
Les Rishonim indiquaient la Massekhet ou le Perek, voire même en précisant parfois le début ou la fin du Perek, mais ils ne disposaient pas de moyen plus précis pour référencer leurs dires.
Ce sont donc les imprimeurs qui se sont chargés d'ajouter, entre parenthèses, la foliotation.
Vous constaterez que, souvent, lorsque le renvoi indique un daf et un amoud, suivis de "Vesham" (fréquent dans Tosfot), que l'intention de cet ajout (vesham) est de dire que le sujet s'étend jusqu'au Amoud suivant.
Toutefois, il y a quelques fois des erreurs, le sujet étant bien sur le amoud indiqué et ne s'étendant pas plus loin.
De même, il y a aussi des erreurs de référence, le daf ou le Amoud n'est pas le bon. Ces erreurs sont généralement corrigées dans les nouvelles éditions du Shas Vilna, mais des coquilles subsistent encore.
Quant aux références dans les Sfarim des Rishonim, les erreurs sont encore plus nombreuses que dans le Shas Vilna
(ce dernier étant visité plus souvent et par plus de monde).
Mais là aussi, ça dépend beaucoup des éditions.
Quant aux A'haronim, je ne crois pas qu'il y ait UN sefer
(au sein de ceux comportant beaucoup de références) parmi ceux imprimés jusqu'en 1990, dont toutes les références soient justes. Il y a systématiquement des erreurs.
Il en va certainement de même depuis 1990, mais je ne peux pas le garantir, je n'ai pas tout lu, vous pensez bien.
Disons qu'avec les moyens modernes, il devient plus facile de ne pas faire d'erreur de référence, car tout est vérifiable par l'informatique, mais jusqu'aux années 90, les auteurs se basaient uniquement sur leur mémoire et elle était toujours (au moins) légèrement défectueuse.
Il y a quelques auteurs qui faisaient extrêmement attention à vérifier chaque référence de leur livre (comme Rav Ovadia Yossef par exemple) et cela donnait des sfarim bien mieux référencés que la masse des autres sfarim, mais malgré tout, des petites erreurs pouvaient se glisser.