Bonsoir aux Rabbanim & Chavoua tov,
J'ai quelques questions; dans le désordre, qui me travaillent énormément depuis un moment maintenant :
1/ Au séminaire que j'ai fais, on nous a expliqué que les 7 jours de nidaa suivants les 5 jours de menstrues étaient un minag, qui au fil du temps est devenu une halakha. Si tel est bien le cas, comment se fait-il que nous (humains) décidions finalement de créer une halakha, une obligation qui s'imposera à tous les couples partout dans le monde alors que D.ieu Lui-même ne l'a pas imposée ? Ce serait quelque chose décidé par l'homme et non pas par D, finalement, je ne comprends pas.
2/ Je me demande QUI a décidé des mesures de pudeur actuelles ? Je ne pense pas qu'il y a 5000 ans de cela les femmes juives portaient des jupes aux genoux et des collants (dans le sens où elles portaient davantage bien sûr). Donc les femmes juives respectons des normes vestimentaires fixées par qui, D.ieu ? Finalement non, donc je me demande qui a décidé que la jupe serait à tel niveau minimum, que les collants étaient ok mais tant de deniers etc.. Si ce n'est pour le fait de se couvrir les cheveux une fois mariée, est-ce qu'il y a des injonctions claires venant de D. concernant la pudeur à avoir ?
Lorsque je me demande " qui " a décidé de cela, un nom n'éclaircira rien c'est plus dans le sens où ce serait bien un être humain en général qui a décidé de cela, et que ça ne vient pas directement de D.ieu.
3/ Pourquoi ce parcours du combattant pour se convertir ? Le judaïsme n'est pas prosélyte et les juifs non plus, si quelqu'un s'intéresse à la Torah au point d'étudier sincèrement, d'avoir appris l'hébreu, de s'instruire sur les grands rabbanim, assister à des cours etc.. Pourquoi cette habitude de chercher à écarter et dissuader la personne à tout prix ? Ils ont l'amour de la Torah et de D. en eux, et nous nous efforçons de leur faire lâcher ça. Et si grâce à D.ieu ils ne lâchent pas ils devront prouver pendant 2, 3, 4 ans qu'ils sont " parfaits " et appliqueront absolument tout, ce qui n'est pas le cas de beaucoup de juifs de naissance. Sans jugement bien sûr, chacun ses faiblesses, mais pourquoi exiger la perfection d'eux. Ils font ça pour D.ieu, pour eux et leur vie à venir, et ce sont des hommes qui jugeront et valideront ou non leur amour de D. et de la Torah. C'est incompréhensible pour moi.
4/ Le fait qu'un Cohen ne puisse se marier qu'avec un certain type de femme, ça me fait affreusement penser au principe de caste. Nous ne sommes pas toutes des juives égales visiblement et encore une fois je trouve que quelque chose est jugée par un humain AVANT le pardon de D.ieu, dans le cas où une fille aurait eu une relation passée par exemple, quand bien même elle aurait fait une techouva sincère pour D.ieu, eh bien non elle ne pourra pas se marier à un Cohen.
Si elle a passé le parcours décrit dans ma question précédente et qu'elle est enfin devenue juive, même si (soi disant ?) il ne faut pas rappeler à un converti qu'il est converti, là on le rappellera bien. Elle est devenue juive mais finalement pas tant que ça, pas comme il faut, pas la VRAIE juive...
Et si une jeune fille a une mère juive, mais que le père ne l'est pas, elle ne pourra encore pas. Pourtant elle est pleinement juive, mais cette " dilution " avec une âme non-juive; pour ne pas dire du sang non-juif, serait-elle indigne d'un Cohen ?
5/ Après avoir vu des documentaires sur les juifs karaïtes, j'ai appris que les juifs priaient avant au sol, sans chaussures, en se prosternant et non en s'inclinant devant D. comme aujourd'hui.
Cette façon de faire aurait été modifié après l'arrivée de l'Islam.
Si c'est bien exact, je ne comprends pas. D. nous aurait expliqué comment prier, et parce qu'un nouveau message reprenant notre façon de faire arrive sur Terre, quelqu'un (dans le sens des humains) n'aurait pas apprécié et aurait décidé de changer cela. De faire comme ci ou comme ça, en bref comme LUI l'aurait décidé, et finalement ce serait cette personne là que l'on suit tous aujourd'hui dans notre façon de faire ?
6/ La cacherout m'interroge aussi. Pour être végétarienne quasi vegan, je me demande pourquoi tout ce que je mange n'est d'office pas considéré comme cacher ? Quand les ingrédients ne sont QUE des choses venant de la Terre, avec des labels Bio, Vegan etc.. que sais-je, qui impliquent une surveillance aussi stricte que pour les tampons cachers, pourquoi ça ne va pas ? Est-ce que j'aurai à me justifier devant D. d'avoir mangé quelque chose d'impur, littéralement ? Je ne crois pas, par contre effectivement je ne serai pas passé par une entreprise ayant employé un chomer pour vérifier cela et doubler le prix du produit.. La cacherout me fait plus penser à une micro-économie communautaire qu'à une (simple ?) vérification de ce que l'on donne à notre corps. Était-ce si compliqué à l'époque ? Aux USA beaucoup de produits Vegan ont aussi un tampon K, mais parce que l'entreprise a payé pour au final..
Ce marché n'intéressant pas les juifs de France, les entreprises ne s'encombrent pas de ça. Mais dans la composition même du produit, c'est cacher au sens propre finalement ?
Toutes ces interrogations sont pour moi pleines de contradictions. Il y a probablement des erreurs d’interprétation de ma part et c'est bien pour cela que j'attends et vous remercie pour vos précisions.
Ces questions m'ont justement fait remettre en question beaucoup de choses sur le Judaïsme.