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Assé lekha rav

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jacob cohen
Messages: 40
bonjour
j'ai une question qui me derange depuis un moment
comment faire pour savoir le possek ou le rav que je vais suivre dans la halacha
et si vous me dites de me renseigner sur sa facon d'etre possek voir ce qu'il me semble le mieux qui suis je pour me fixer un avis dessus ?
et si vous me dites de prendre conseil chez un rav je vous reposerai la question a propos de ce rav la, pourquoi aller precisement chez celui-ci plus que chez quelqun d'autre ?

merci d'avance pour votre aide.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
J'aurais bien voulu vous répondre mais c'est impossible, quoi que je vous dise vous vous demanderez encore pourquoi devriez-vous suivre ma réponse et si je vous en donne une raison, vous vous direz pourquoi faire confiance à cette raison...
Vous serez bien obligé à un moment de faire confiance à quelqu'un - au moins à vous-même - c'est-à-dire de vous baser sur votre instinct en considérant que telle ou telle personne semble savoir de quoi elle parle.

Je vous donne un conseil général (sans vous le donner, sans quoi vous risqueriez de vous demander pourquoi le suivre), essayez de comparer les médecins aux rabbins, il y a beaucoup de parallèles.

Lorsque vous choisissez de suivre l'avis d'un médecin ou d'un chirurgien plus que celui d'un de ses compères, sur quoi vous basez-vous pour faire ce choix ?
Certainement pas sur la couleur de ses yeux ou le pli de son pantalon.
Si vous n'y connaissez pas grand chose en médecine, vous ferez confiance à celui qui vous inspire le plus confiance, ou celui qui semble compétent de par ses réussites passées ou de l'avis de ses collègues.

Faites pareil avec les rabbins. Ce n'est pas assuré à 100%, mais c'est un début, et si vous êtes déçu par la suite, mettez-vous en recherche d'un autre rabbin, comme vous l'auriez fait pour un médecin. En plus, chez le rabbin, c'est gratuit, alors il faut se lancer.

Voyez vers la fin du 3ème chapitre du Messilat Yesharim. Lorsqu'on est perdu dans le labyrinthe, on suit les conseils de ceux qui en sont déjà sortis. C'est dans cet esprit qu'il vous faut vous tourner vers un rav en qui vous aurez confiance. Et si un jour vous estimez qu'il ne mérite plus votre confiance, changez de rabbin. Mais pour l'instant, ce que vous avez de mieux à faire est d'accorder votre confiance à l'un d'eux.
1001questions
Messages: 20
De votre réponse rav Wattenberg il semble que si une personne a donné confiance en un Rav rien ne lui empêche de ne plus suivre dans le futur, en quelque sorte de dire que ce n'est plus son Rav si ce dernier l'a déçu.
Ma question est si vous avez un bon feeling avec un rav au niveau de ses chiourim et ses conseils en Limoud mais quand il parle de 'hinou'h par exemple vous le trouvez à coté.

Est ce que vous pouvez décider que dans ce domaine (= 'hinou'h), vous ne l'écouterez pas.

En plus clair: est-ce que la confiance en notre Rav peut être limité (et c'est moi qui fixe ces limites) ou à partir du moment où je décide que untel est mon Rav, faut il avoir une confiance à 100%, même pour des choses qui nous paraissent parfois à l'encontre du bon sens.
Ou puis-je mettre moi-même les délimitations de la confiance que je lui donne c'est à dire une confiance limitée.

Même question cette fois-ci mais plus avec son Rav, mais avec les guedolé Hador:
Exige-t-on de nous une confiance aveugle envers Rav Steinmann, Rav Haim Kaniewski un peu comme il y a chez les hassidim envers leur Rebbe ? N'y a-t-il pas un risque que ces guedolim soient utilisés par un entourage qui y aurait certains interets personnels, si oui cela rends la confiance aveugle assez problematique. D'ailleurs j'ai souvent remarqué que certains rabbanim qui donnaient des directives stoppaient les discussions en disant que ce sont les guedolim qui ont décidé ainsi (et parfois sur des choses qui ne tiennent pas la route).

Parfois je me demande si ces rabbanim ne s'immunisent par à toute sorte de questions (ou plutôt attaque) qui sont dirigés vers eux en se servant des arguments tel que "les guedolim ont dit, les guedolim ont decidés, c'est pas nous".

Par ailleurs j'ai souvent était confronté à 2 situations:

- un Rav avec des midot exceptionnelles, mais insensible à ses shiourim ou bien estomaqué par les conseils qu'il donnait.

ou bien

- un rav avec des supers shiours, de très bons conseils, très bonne compréhension humaine, mais dont les midots me dérangent.

Comprenez qu'il m'est difficile d'avoir une confiance absolue ni en l'un ni en l'autre. Mais si je peux limiter ma confiance en eux, alors pas de problèmes, je peux faire la part des choses.

En fait j'ai un mal fou à ecouter un Rav à 100% car je suis très critique et il y aura toujours quelque chose qui me dérange (je ne viens pas leur reprocher, ce sont des hommes avec leurs défauts), mais on entend toujours en permanence que ce que le Rav dit, il faut l'écouter car il a daat re'hava (largesse d'esprit) et voit des choses que l'élève ne voit pas (un peu comme un enfant avec ses parents) et afilou omer lecha al yamin shehou smaule, etc. Bref, le discours qui doit vous être connu.

Mais le problème soulevé par Jacob Cohen est un réel problème qui est général, à savoir quels facteurs et paramètres une personne doit prendre en compte pour donner sa CONFIANCE. Quand il est un non-initié/débutant/non expérimenté envers un spécialiste/professionnel/expérimenté.

Et l'analogie que vous donnez avec les médecins est juste mais il en reste que, plus quelqu'un est ignorant dans un domaine, plus le fait de donner sa confiance lui sera difficile et risqué.
Il est évident qu'un médecin a plus de facilité pour donner sa confiance à un autre médecin que quelqu'un qui n'y connait rien en médecine.

Tout ça pour en arriver au problème du baal teshouva qui aura énormément de mal a donner ça confiance en quelqu'un car il n'a pas assez de "background" et repère pour le faire. Et perso je trouve que beaucoup de rabbins exploitent cette naïveté pour donner parfois des conseils à des baalé teshouva qui ne vont pas dans l'intérêt de leurs élèves. Et le Baal teshouva lui n'ayant pas vers qui se tourner, écoute le Rav en qui il a confiance, alors qu'en fait le Rav défend ses intérêts.

Juste un exemple: Combien de gens arrivent en Israel avec la description du olam hayeshivot comme un monde merveilleux, et quand il arrive, il découvre un monde à des années lumières du milieu que leur Rabbanim leur ont décrit. Certains argumenteront qu'ils sont naïfs, mais en réalité ce n'est pas de la naïveté mais de la confiance qu'ils ont donné en ces Rabbanim. Que peut-on reprocher à ces élèves (d'avoir écouté leur rabbanim !!!).

La conséquence de ce probleme ce sont des baalé teshouva qui vont décider de ne plus faire confiance en quiconque (comme toute personne qui s'est fait tromper, la méfiance s'installe), et cette voie est très dangereuse car en Torah on ne peut avancer sans Rav au risque de commettre des énormités.

J'ai vu trop de Baalé teshouva qui n'ont plus de rabbanim à cause de ça et quine se referrent qu'aux sefarim uniquement, en faisant toute de diyoukim absurdes dans des sefarim qu'ils lisent.

ou bien 2eme solution:

Faire le tour des rabbanim quand il a une question ou un doute au même titre que quelqu'un qui s'est fait arnaqué par un garagiste (et qui n'a plus confiance aux garagistes ira faire 3-4 devis avant de réaliser des travaux sur sa voiture), mais bon on m'a toujours enseigné qu'on ne pose pas une question a deux rabbanim car c'est un manque de confiance (oui mais c'est la tout le problème)

Pour être plus clair: Est-ce que vous pensez qu'un élève doit écouter son rav, quand le Rav a un intérêt dans la réponse qu'il va donner ?
Plus précisément, pensez-vous que les rabbanim d'aujourd'hui lorsque leurs intérêts personnels vont à l'encontre de l'intérêt de l'éleve, les rabbanim iront dans l'intérêt de l'élève quitte à aller contre leurs propres intérêts ?
Perso j'ai du mal a le croire comme on le voit récemment aux appels d'Alya par les rabbanim francophones Israélien et les appels des Rabbanim Français à rester en France.

Sans vouloir choquer j'ai l'impression que beaucoup de Baale teshouva sont abusés justement à cause de ce problème de confiance et les baalé teshouva les plus respectueux envers les rabbanim de départ ne le sont plus toujours envers eux après 10-15 ans de Limoud.

Voila dans mon post il n'y pas que des questions mais aussi des affirmations. Si elles sont fausses merci de me le faire savoir.

Encore Mille merci pour vos réponses Rav Wattenberg et pour tout le temps que vous nous accordez.
jacob cohen
Messages: 40
merci mais personnellement j'aurais du mal a juge de cette maniere les poskim quand je me trouve en face d'une ma'hlokete entre par exemple rav ovadia yossef,rav elyachiv et rav ben tsion
Quand il s'agit d'un medecin qui doit donner son avis s'il faut operer ou pas on pourrait juger ses competences selon les consequences de sa decision et la suite de la maladie mais quand je me trouve devant une mahlokete si on a le droit pendant chabbat de faire tel ou tel chose le probleme est que justement les competences des different rabbamim qui se trouve devant moi ne me font aucun doute puisqu'ils ont tous etudie le sujet a fond plus d'une fois et ont tous ramene des preuves pour leur psak final et ont tous repousse avec force l'avis des autres donc comment moi qui n'ait pas etudie la sougya pourai-je juge leur psak!!
(et bien que ce soit la question deja pose dans massehet haguiga daf 3b la solution d'etudier tout a fond ne me semble pour le moment pas a ma portee)
1001questions
Messages: 20
Ai-je été censuré, ou ma question est-elle en attente ?
Comme j'ai oublié mon mail avec lequel je dialogue sur techouvot,
je n'ai pas moyen de savoir l'état de ma question.

Merci pour tout, quand meme.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
A 1001questions :

Citation:
Ai-je été censuré, ou ma question est-elle en attente ?

Non, vous n’avez pas été censuré, la question est en attente, comme beaucoup d’autres.

Maintenant que je la vois, je vous donne un conseil pour que vos questions aient des chances d’êtres traitées plus rapidement : veillez à être concis et court.

Votre message est très long, ceux qui répondent ont tendance à ne pas lire les longs messages.

Si vous avez plusieurs questions, il vaut mieux les poser une à une.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
A Jacob Cohen :

Je ne vois pas vraiment la différence avec les médecins.

Vous citez trois rabbins que vous considérez très compétents, eh bien imaginez trois chirurgiens que vous considéreriez très compétents aussi, et qui pourtant ne seraient pas d’accord.
Que faire ? Lequel suivre ?

Je pense que ce que vous ferez dans ce cas, c’est de tenter de vous faire une opinion personnelle en vous basant sur plusieurs choses, dont votre ressenti en lui parlant, l’opinion de ses collègues à son sujet, etc.

Vous écrivez que pour le médecin « on pourrait juger ses compétences selon les conséquences de sa décision et la suite de la maladie », mais que feriez vous s’il y a « ma’hloket » entre les médecins s’il faut ou non opérer dans un cas d’éventuel danger de mort ? Dans un cas où l’on ne pourra pas savoir si la décision était ou non la meilleure.
Il faudra prendre une décision en fonction de l’importance du sujet et de sa gravité.

C’est ce que vous pouvez faire entre plusieurs rabbanim.

Si vous n’avez aucun moyen d’arbitrer et choisir entre les 3 rabbins que vous citez, c’est parce que vous ne connaissez aucun d’entre eux et vous n’avez pas (assez) eu l’occasion d’étudier leurs écrits.

Dans ce cas, référez-vous à un Rav en qui vous avez confiance pour qu’il vous indique ce qu’il pense être la halakha ou à défaut, lequel des trois suivre.

Théoriquement, vous ne devriez PAS être confronté au doute qui vous dérange.
Vous ne devriez pas hésiter entre ces trois rabbanim.
Vous devriez avoir VOTRE Rav et le suivre.

Si votre Rav pense suivre l’un de ces trois rabbins, c’est très bien, s’il pense comme un quatrième, c’est aussi très bien.
Mais si vous n’avez pas les moyens de peser le pour et le contre entre les rabbins, ce n’est pas à vous qu’il revient de faire ce type de choix, vous devez plutôt vous référer à un rav que VOUS connaissez et en qui VOUS avez confiance et c’est à lui de faire le choix de la Halakha.

C’est pareil avec les chirurgiens, si vous ne connaissez aucun des trois chirurgiens, n’avez parlé à aucun des trois, que vous avez entendu monts et merveilles et histoires époustouflantes sur chacun des trois et que vous ne savez absolument pas lequel choisir, dans ce cas, référez-vous à un médecin que vous connaissez, en qui vous avez confiance et qui sait distinguer entre ces trois chirurgiens.
C’est lui qui vous donnera le conseil adapté.

L’idéal pour cela est d’avoir un ami/une connaissance assez intime qui serait assez calée en médecine. C’est vrai.
C’est aussi le cas pour la Halakha. Il faut avoir un rabbin en qui vous avez confiance.
C’est lui qui vous dirigera pour savoir ce que vous devez faire entre ces trois rabbins ou s'il faut en suivre un quatrième.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
A 1001questions (dont le pseudonyme explique la longueur du post):


Citation:
Ma question est si vous avez un bon feeling avec un rav au niveau de ses chiourim et ses conseils en Limoud mais quand il parle de 'hinou'h par exemple vous le trouvez à coté.
Est ce que vous pouvez décider que dans ce domaine (= 'hinou'h), vous ne l'écouterez pas.


C’est plutôt sur le limoud qu’il faut se poser des questions !
Si votre Rav est « à côté » en ‘Hinoukh, comment ne craignez-vous pas qu’il soit (en réalité) aussi « à côté » en limoud ?


Citation:
En plus clair: est-ce que la confiance en notre Rav peut être limité (et c'est moi qui fixe ces limites) ou à partir du moment où je décide que untel est mon Rav, faut il avoir une confiance à 100%, même pour des choses qui nous paraissent parfois à l'encontre du bon sens.
Ou puis-je mettre moi-même les délimitations de la confiance que je lui donne c'est à dire une confiance limitée.


Dans la théorie, un rav en qui on a confiance, on le comprend assez pour SAVOIR que même lorsqu’on ne comprend pas ses directives, il doit certainement avoir raison.
S’il n’est bon qu’en « Limoud » mais qu’il dit un peu n’importe quoi en ‘Hinoukh, vous ne lui faites pas réellement confiance. Donc n’écoutez pas non plus ses conseils en Halakha.
Il faut trouver un Rav qui vous semble sensé, intelligent, érudit, honnête et gentil.
S’il manque une de ces cinq qualités, il devient difficile de lui faire confiance les yeux fermés.

Dans l’hypothèse où vous n’auriez jamais rencontré un tel rav (c’est que vous n’avez peut-être pas assez cherché…), j’avoue qu’il est très difficile (voire totalement irresponsable) de faire confiance à un rav uniquement parce qu’il sait traduire et expliquer une Gmara selon Rabbi Akiva Eiger et le Ktsot Ha'hoshen.

Avoir un rabbin ne se résume pas à connaître un bonhomme à appeler pour célébrer des mariages et enterrements. Assé Lekha Rav veut dire tisser un lien assez solide avec un Rav au point d’apprécier en lui les cinq points cités plus haut et ainsi avoir confiance en son jugement.


Citation:
Même question cette fois-ci mais plus avec son Rav, mais avec les guedolé Hador:
Exige-t-on de nous une confiance aveugle envers Rav Steinmann, Rav Haim Kaniewski un peu comme il y a chez les hassidim envers leur Rebbe ?


Tout dépend de ce que vous entendez par ce « on » (dans « Exige-t-on de nous»).
Pour ma part, je n’exige pas de vous cette confiance aveugle telle que vous la décrivez envers lesdits rabbanim, mais je ne puis vous garantir l’absence chez d’autres d’une telle exigence envers vous.

Je ne me pose pas ici la question de savoir si Rav Kanievsky lui-même l’exige, je dis juste que certains (et ils sont très nombreux dans son entourage au sens large) exigent de chaque juif une confiance aveugle en Rav Kanievsky.

Selon moi, ce concept des « Gdolim » a été revisité ces dernières décennies pour ressembler de plus en plus à celui du Rabbi ‘Hassidique qui donne ses conseils plutôt par « Roua’h Hakodesh » que par ‘Hokhmat Hatorah.

C’est un phénomène moderne dans le monde non-‘hassidique.

Jusqu’à présent (ou assez récemment), il n’avait été question d’écouter aveuglément un Rav que de la même manière qu’on écoute aveuglément le médecin que l’on connait (chacun dans son domaine de compétence, qui dans la Torah, qui dans la médecine).
Les ‘Hassidim ont inventé l’idée selon laquelle chaque Rabbi est en mesure de répondre par « Roua’h Hakodesh » comme un prophète ou comme le Ourim Vetoumim.
Dès lors, sa réponse est pertinente même s'il n'a pas été informé convenablement de la situation ou des détails clés et il convient aussi de le consulter sur des sujets qui n’ont rien à voir avec la Torah [/les Midot/le Moussar/la Yirat Shamayim/le Limoud].

Les autres juifs y étaient opposés.

En fait, même parmi les plus grands de la ‘Hassidout nous trouvons des oppositions très nettes (et parfois même très fermes) à cette innovation.

Très étrangement, le monde des Mitnagdim, après avoir mené la guerre au monde des ‘Hassidim pour leurs innovations, se range de plus en plus à ses côtés, dans la pratique comme dans la pensée.



Citation:
N'y a-t-il pas un risque que ces guedolim soient utilisés par un entourage qui y aurait certains interets personnels,

Certains vous diraient qu’il ne s’agît plus seulement d’un risque ou d’une crainte, mais d’un problème avéré.
Bien entendu, si vous posez la question à ce même « entourage », ils ne partageront pas cet avis.


Citation:
si oui cela rends la confiance aveugle assez problematique.

En effet.
C’est pourquoi je prône la confiance aveugle mais pas stupide, c-à-d faire confiance à SON propre spécialiste et libre à lui de se référer (lorsqu’il le juge opportun) à plus grand que lui, parmi ces maîtres incontestés et bien connus.


Citation:
D'ailleurs j'ai souvent remarqué que certains rabbanim qui donnaient des directives stoppaient les discussions en disant que ce sont les guedolim qui ont décidé ainsi (et parfois sur des choses qui ne tiennent pas la route).

Là, il va être difficile de faire des généralités.
D'abord, êtes-vous sûr de pouvoir définir ce qui tient ou non la route?

Ensuite, il arrive que des rabbanim se rangent derrière l’opinion de Gdolim pour éviter d’avoir à expliquer certaines choses à ceux qui ne sont pas en mesure ou en droit d’en avoir connaissance.

D’autres fois, c’est plutôt parce que leur propre feeling les pousse à croire que ledit Gadol a parfaitement compris l’enjeu et il convient donc de lui faire confiance les yeux fermés (comme avec le chirurgien) (cf. ma réponse à Jacob Cohen).

Et enfin, il peut aussi y avoir des rabbanim convaincus par les sbires et « l’entourage » des Gdolim qui vous diront de faire de grosses bêtises sous couvert d’un « Gadol » qui n’a en fait pas été informé convenablement de tout ce qu’il fallait savoir pour se prononcer.

Bref, pour bénéficier de l’opinion d’un Gadol, il faut avoir un décodeur en la personne d’un rav qui peut faire le pont entre vous et ledit Gadol.
Un Rav qui remplit les conditions nécessaires et qui incarne les cinq points cités plus haut, un Rav en qui VOUS avez CONFIANCE.

Si vous n’avez pas de Rav en qui vous avez confiance, vous avez un problème. Il ne faut pas croire qu’il suffit de s’en passer, car lorsque vous aurez besoin d’un spécialiste, vous ne saurez pas lequel suivre, ni comment le comprendre etc.
C’est comme avec le médecin ou le garagiste…

Un ami m’avait raconté une histoire (qui date d’il y a à peu près 25 ans) le mettant en scène ainsi que Rav Kanievsky et son Rosh Yeshiva (le Rav Alain Samuel שליט"א, qui est un grand Talmid ‘Hakham et un très grand Tsadik, ceux qui le connaissent n’en doute pas un instant).
Il était allé poser une question à Rav Kanievsky, accompagné de son Rosh yeshiva.
Le rav Kanievsky a donné sa réponse de manière très tranchée et sans équivoque. Ils sont sortis et –immédiatement- son Rosh Yeshiva lui a demandé d’oublier ce qu’il avait entendu et lui a donné une directive totalement opposée à ce que venait de dire rav Kanievsky.

Ce qui prouve bien qu’il ne s’agît pas de faire confiance aveuglément de manière stupide, mais que cela doit passer par son Rav que l’on connait et en qui on a confiance.


Citation:
Par ailleurs j'ai souvent était confronté à 2 situations:
- un Rav avec des midot exceptionnelles, mais insensible à ses shiourim ou bien estomaqué par les conseils qu'il donnait.
ou bien
- un rav avec des supers shiours, de très bons conseils, très bonne compréhension humaine, mais dont les midots me dérangent.
Comprenez qu'il m'est difficile d'avoir une confiance absolue ni en l'un ni en l'autre. Mais si je peux limiter ma confiance en eux, alors pas de problèmes, je peux faire la part des choses.

Lorsque vous avez « un Rav avec des midot exceptionnelles » et que vous êtes « insensible à ses shiourim ou bien estomaqué par les conseils » qu'il donne, c’est qu’il s’agît d’un niais.
Il est gentil, c’est bien, mais cela ne suffira pas.

Et quand vous avez « un rav avec des supers shiours, de très bons conseils, très bonne compréhension humaine, mais dont les midots me dérangent », à moins que vous ne soyez particulièrement difficile sur les Midot, c’est donc que ce « rav » fait preuve de mauvaises Midot, dans ce cas, נבלה טובה הימנו.
Ce n’est certainement pas la personne à suivre.
Voyez Moed Katan (17a) et ‘Haguiga (15b) : si le Rav ressemble à un « ange », que l’on suive ses enseignements, s’il ne ressemble pas à un « ange », qu’on ne suive pas ses enseignements.

[Mais si vous parlez d’un rav qui se comporte bien, seulement vous n’appréciez pas trop ses Midot, sans pour autant pouvoir dire qu’il ait de mauvaises midot, c’est juste que vous êtes difficile et exigeant avec les rabbanim, c’est autre chose.

J’ajoute cela car je sais qu’il y a
–particulièrement en France ?- des gens qui sont extraordinairement exigeants avec les rabbanim.
Ils attendent d’eux d’être des surhommes en toute situation, de tout savoir, de tout comprendre, de penser à tout, de tout prévoir, d’être extraordinairement courageux, infatigables, inébranlables, de n’avoir aucune faiblesse humaine, aucune paresse, etc. etc.
Bref, certains attendent du Rav d’être réellement un ange, pas seulement qu’il lui ressemble.

Ce doit être une mauvaise Mida qui les pousse à vouloir se rassurer en imaginant le Rav totalement extra-terrestre, ainsi, il leur est possible d’admettre que le Rav leur soit « supérieur » et il leur devient possible de le respecter.
(ça a aussi l'avantage de permettre au fidèle de se dédouaner de faire des efforts, n'étant qu'un être humain, il n'aspire pas à lui ressembler totalement.)

C’est le genre de personnes qui, après avoir lu dans la biographie de Rav Moshé Feinstein qu’il lui est arrivé une fois d’étudier dehors la nuit à la campagne avec une lampe et les moustiques ne venaient cependant pas le déranger, vont juger négativement un Rav qui ne produirait pas le même effet de terreur sur les moustiques.
S’ils lisent dans cette même biographie que Rav Feinstein ne dormait que 4h par nuit, ils vont condamner tout Rav qui dormirait plus.
S’ils ont entendu dire que tel Rav faisait Tikoun ‘Hatsot toutes les nuits ou que tel autre jeûnait tous les lundis et jeudis, ils considéreront cela comme jauge à Tsidkout des rabbanim, sans même remarquer qu’aucun des rabbins dont ils ont lu les exploits
(souvent exagérés) ne cumulait la totalité des atouts qu’ils exigent de chaque rav…]


Citation:
En fait j'ai un mal fou à ecouter un Rav à 100% car je suis très critique et il y aura toujours quelque chose qui me dérange (je ne viens pas leur reprocher, ce sont des hommes avec leurs défauts), mais on entend toujours en permanence que ce que le Rav dit, il faut l'écouter car il a daat re'hava (largesse d'esprit) et voit des choses que l'élève ne voit pas (un peu comme un enfant avec ses parents) et afilou omer lecha al yamin shehou smaule, etc. Bref, le discours qui doit vous être connu.


Gardez à l’esprit la comparaison avec le médecin et tentez de trouver un rav qui regroupe les cinq points cités plus haut, ensuite, vous n’aurez plus de difficulté à faire confiance à ce Rav lorsqu’il convient de lui faire confiance (=s’il a bien cerné le problème, qu’il est au courant de tout, etc.)

Citation:

l'analogie que vous donnez avec les médecins est juste mais il en reste que, plus quelqu'un est ignorant dans un domaine, plus le fait de donner sa confiance lui sera difficile et risqué.
Il est évident qu'un médecin a plus de facilité pour donner sa confiance à un autre médecin que quelqu'un qui n'y connait rien en médecine.


J’y réponds plus haut (désolé, je n’ai pas pris le temps de lire tout votre message avant d’y répondre, j’y répond au fur et à mesure que je le découvre).

Citation:
Tout ça pour en arriver au problème du baal teshouva qui aura énormément de mal a donner ça confiance en quelqu'un car il n'a pas assez de "background" et repère pour le faire. Et perso je trouve que beaucoup de rabbins exploitent cette naïveté pour donner parfois des conseils à des baalé teshouva qui ne vont pas dans l'intérêt de leurs élèves. Et le Baal teshouva lui n'ayant pas vers qui se tourner, écoute le Rav en qui il a confiance, alors qu'en fait le Rav défend ses intérêts.


Je ne viens pas vous dire qu’il n’y a pas de bandits ou de rabbanim stupides ou méchants.
Il y a déjà une différence avec les médecins, c’est que « Rav » n’est pas une appellation contrôlée.
Tout le monde peut se targuer d’être un érudit et s’affubler du/s’approprier le titre de « rav ».
Donc s’il y a –chez les médecins, des individus complètement stupides ou dérangés, à plus forte raison y en aura-t-il chez les « rabbins ».



Citation:
J'ai vu trop de Baalé teshouva qui n'ont plus de rabbanim à cause de ça et quine se referrent qu'aux sefarim uniquement, en faisant toute de diyoukim absurdes dans des sefarim qu'ils lisent.

Oui, hélas.
Il y a aussi des personnes qui ne font plus du tout confiance aux médecins et ne se réfèrent qu’à internet (uniquement les sites où aucun médecin ne donne son avis) et passent par l’automédication.
Ils ont pris soin de découper en petits morceaux leur carte vitale avant de la faire fondre au four à micro-ondes et d’en brûler les restes avant d’en jeter les cendres dans la cuvette des toilettes.
Qu’y puis-je ? Il y a des idiots partout.

Celui qui est déçu d’un médecin, puis d’un autre, s’il n’est pas idiot, ira en chercher un troisième et s’il le faut un quatrième, jusqu’à en trouver un bon (puisqu’on sait qu’il en existe de bons).
Idem pour les rabbins, le fait d’être tombé sur un mauvais rabbin ne doit pas décourager d’en chercher un meilleur.

Citation:
ou bien 2eme solution:
Faire le tour des rabbanim quand il a une question ou un doute au même titre que quelqu'un qui s'est fait arnaqué par un garagiste (et qui n'a plus confiance aux garagistes ira faire 3-4 devis avant de réaliser des travaux sur sa voiture),


Rien ne vaut la confiance qu’on a en un vrai garagiste/médecin/rabbin. Même si l’enjeu dépasse ses compétences, il saura nous diriger vers la bonne personne.


Citation:
mais bon on m'a toujours enseigné qu'on ne pose pas une question a deux rabbanim car c'est un manque de confiance (oui mais c'est la tout le problème)

Ce n’est pas pour le manque de confiance. C'est autre chose, ce qu'on appelle "faire son marché dans la Halakha". J'en parle ailleurs sur Techouvot je crois.


Citation:
Pour être plus clair: Est-ce que vous pensez qu'un élève doit écouter son rav, quand le Rav a un intérêt dans la réponse qu'il va donner ?
Plus précisément, pensez-vous que les rabbanim d'aujourd'hui lorsque leurs intérêts personnels vont à l'encontre de l'intérêt de l'éleve, les rabbanim iront dans l'intérêt de l'élève quitte à aller contre leurs propres intérêts ?


Je vous pose la même question sur le chirurgien ou le garagiste.
Probablement que chacun suivra son intérêt personnel.
C’est que j’écrivais plus haut, car ça dépend de l’honnêteté du rav. C’est un des cinq points cités.
Mill
Messages: 52
J'avais une question très naïve sur l'histoire du ba'hour ayant consulté le rav Kanyevsky avec son Rosh Yeshiva : quel intérêt d'y aller si on garde l'option de ne pas écouter ?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Vous demandez:
Citation:
quel intérêt d'y aller si on garde l'option de ne pas écouter ?


J'y vois un intérêt certain: pouvoir éventuellement se donner bonne conscience ou une assise à une décision délicate si jamais le Rav Kanievsky répondait ce que l'on souhaite qu'il réponde :)

Mais la question se pose plus sur le Rav que sur l'élève dans cette histoire, d'autant que c'était le Rav qui avait souhaité qu'ils aillent poser la question à Rav Kanievsky.
Or, ledit Rav est un Tsadik qui ne correspond pas du tout au profil en question (chercher à se donner bonne conscience).
Je pense donc qu'il pensait sincèrement que le Rav Kanievsky allait dire autre chose et il souhaitait que son élève puisse l'entendre directement de rav Kanievsky.

Mal lui en pris car rav Kanievsky leur donna une réponse inattendue -que le Rosh yeshiva considérait comme erronée en raison de la particularité (très française) de la situation.
Il aurait donc estimé que rav Kanievsky -n'étant pas au fait des us et coutumes françaises, n'avait pas pu apprécier la situation à sa juste valeur.

Voilà, c'est une proposition d'explication, sans engagement d'achat. Chacun en pensera ce qu'il voudra, pour ma part, je pense que j'aurais eu le même type de réaction que le Rosh Yeshiva שליט"א, à la différence que je me serai douté de ce que rav Kanievsky allait répondre (car ça m'avait l'air plus que prévisible) et n'y aurait pas amené mon élève à moins d'être en mesure de pouvoir discuter et raisonner avec le Rav jusqu'à ce que l'on soit d'accord (ce qui était déjà difficile à l'époque et l'est encore plus à présent).

En fait votre question se pose surtout si l'on considère que ce que va dire Rav Kanievsky n'est pas un conseil ou un point de vue, mais serait une "Gzeirat Hakatouv", un décret du Ciel émis par l'entremise de l'organe vocal du Tsadik.
Dans ce cas, vous avez raison de demander à quoi bon y aller si ce n'est pour accepter ce qu'indiquera la prophétie.

Mais si vous voyez la consultation chez un rav comme une consultation chez un chirurgien, il peut y avoir des cas où le désaccord entre un "grand chirurgien" et un "très grand chirurgien" n'encourage pas à écouter le très grand chirurgien.
Par exemple, si l'autre chirurgien (moins "grand") me connait, me suit, m'a déjà opéré, etc.
Là, il se pourrait qu'il m'encourage à ce qu'on aille consulter ensemble son confrère plus réputé que lui, que ce dernier oppose un avis contraire et que mon chirurgien reste sur ses positions estimant qu'il manquerait des données à son illustre confrère. (à moins qu'il puisse les partager avec lui, ce qui n'est pas toujours possible...)

c'est ce que j'écrivais plus haut au sujet de cette anecdote, je me cite:
Ce qui prouve bien qu’il ne s’agît pas de faire confiance aveuglément de manière stupide, mais que cela doit passer par son Rav que l’on connait et en qui on a confiance.
Mill
Messages: 52
Merci de votre réponse.
La question se rapportait en effet davantage sur le Rav, qui semblait déjà connaitre la marche à suivre pour son élève avant de consulter le Rav Kanyevsky.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Oui, effectivement, il avait déjà les idées arrêtées semble-t-il.

Il a dû avoir une mauvaise surprise, mais j'estime qu'il a ensuite fait le bon choix; celui de dire à son élève de l'écouter lui et non Rav Kanievsky.

C'est courageux.

Un Rav avec moins de Yirat Shamayim aurait été tenté de dire "le Rav Kanievsky a dit" et c'est tout, avec un sentiment lui permettant de s'exclure, de se dédouaner de sa responsabilité.
C'est tellement plus facile...
Ephra
Messages: 45
Rav Rozenberg Zatsal disait de temps en temps que si on va consulter l'un des Guedolei HaDor, on doit considérer sa réponse comme : "Dvar Hachem"...

Vous qui l'avez fréquenté plus longtemps que moi avez vous entendu une telle chose ? Et si oui, comment concilier... ?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Citation:
Rav Rozenberg Zatsal disait de temps en temps que si on va consulter l'un des Guedolei HaDor, on doit considérer sa réponse comme : "Dvar Hachem"...
Vous qui l'avez fréquenté plus longtemps que moi avez vous entendu une telle chose ? Et si oui, comment concilier... ?


Je serai tenté de vous répondre גברא אגברא קא רמית, car vous opposez Rav Rozenberg z’’l à -ילח"ט- Rav Samuel שליט"א.

C-à-d que -peut-être que- Rav Samuel ne formulerait pas exactement comme Rav Rozenberg, vous ne pouvez pas objecter à partir de la formulation de Rav Rozenberg, sur une décision prise par Rav Samuel.

Mais je vais tenter d’aller un peu plus loin et dire qu’il n’y a pas de désaccord entre ces deux rabanim sur ce point, bien que je sache que c’est plus subtil que ma première réponse et que certains n’apprécieront donc pas ma seconde réponse, malgré tout, je suis soucieux de répondre avec sincérité ce que je pense, même si hélas, ça risque de créer des mécontents et des malentendus (car tous ne pourront pas comprendre convenablement ce qui va suivre).

Quand Rav Rozenberg disait qu’il fallait considérer la réponse du Gadol comme étant « Dvar Hashem », il ne le disait que dans le cas où la question aurait été convenablement posée.
Jusque-là, je pense que nous serons tous d’accord.
Car si le Rav comprend mal le cas, sa réponse ne sera pas « comme Dvar Hashem ».

A partir de là, lorsqu’on est incapable de faire passer les informations nécessaires pour établir et présenter convenablement le cas devant le Rav (par exemple car le Rav ne connaitrait pas la mentalité d’un pays, la réalité de certains juifs, etc.), il faudra admettre que c’est comme dans la situation où l’on aurait mal expliqué le cas.

Ce n’est pas la part de responsabilité du questionneur (dans le manque de précision lors de la présentation du cas devant le Rav) qui importe, qu’il en soit responsable (car il ne sait pas présenter avec clarté) ou que ce ne soit pas lui le responsable (mais la différence de mentalité qui ne peut pas s’acquérir si facilement avec deux ou trois phrases), ce qui importe c’est le fait que le Rav ne dispose pas de tous les éléments nécessaires pour répondre.

Dans ces cas, la réponse du Rav n’est pas « comme Dvar Hashem ».

Quand Rav Rozenberg disait que c’est « comme Dvar Hashem », c’est pour le cas où l’on sait qu’on a bien transmis toutes les informations nécessaires et que le Rav les a comprises.

Dans le cas concernant Rav Samuel et son élève, il manquait à Rav Kanievsky la connaissance des familles traditionnalistes françaises et de leur mentalité.
C’est certainement pour ça que Rav Samuel a pris la décision d’aller à l’encontre de ce que Rav Kanievsky leur avait dit car, Rav Kanievsky n’en était pas conscient et la démarche à suivre qu’il indiquait aurait été catastrophique.

Voilà, c’est toujours délicat de parler à la place des autres, mais Rav Samuel est un Tsadik qui œuvre Leshem Shamayim et avec grande intégrité, il est au-delà de tout soupçon concernant un éventuel hypothétique mépris des Rabanim.

Celui qui le connait sait que ce n’est pas du tout son style, et le fait même qu’il ait eu l’initiative -au départ- d’emmener son élève chez Rav Kanievsky, indique bien qu’il a confiance en les Rabanim.
Et s’il n’a finalement pas suivi les directives de Rav Kanievsky, cela montre à mon avis encore plus de Gadlout de sa part, car il se soucie réellement du bien de ses élèves et sait comprendre lorsqu’on arrive sur un terrain où le Rav consulté est limité.

Un autre Rosh Yeshiva aurait été bien moins scrupuleux et aurait laissé son élève se fourvoyer en suivant le conseil mal avisé, tout en s’arrogeant hypocritement une grande Emounat ‘Hakhamim.

Ce qui différencie Rav Samuel de beaucoup d’autres, c’est sa GENTILLESSE ; Rav Samuel AIME ses élèves et il aime les gens et surtout il respecte (réellement) les gens, aptitude qui est souvent directement liée à l’humilité.
Il est rarissime de voir un Rav qui se soucie réellement des problèmes de ses élèves comme le fait Rav Samuel שליט"א.

Que D.ieu le bénisse jusqu’à 120 ans avec une bonne santé, et qu’il puisse continuer à (trans)former des élèves comme il le fait dans la plus grande humilité depuis quatre décennies avec Rav Kaplan et les autres Rabanim associés.
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