Si elle doit manger dès le soir même, il faut faire Havdala samedi soir, sans dire les versets précédant la brakha du vin. -cf. Shout Rivevot Ephraïm (I, §380) et Divrei Malkiel (VI, §9).
On commence donc directement par la brakha de la boisson qui ne sera PAS du vin mais du ‘Hemar Medina comme de la bière (la brakha sera donc Shehakol) ou autre ‘Hemar Medina (Kaf Ha’haim §556, sk.9) (Min’hat Its’hak VIII, §30) (Lehorot Natan II, §36) (Shevet Halévy VII, §77), puis on fait la brakha sur la bougie (à deux mèches ou plus), SANS avoir fait la brakha sur les Bessamim qu’on ne sentira PAS, et enfin on fait la brakha de Havdala.
Si elle peut attendre le lendemain et n’a pas besoin de manger le soir même, on repoussera la Havdala au lendemain (Min’hat Its’hak VIII, §30 et Kinian Torah Bahalakha II, §111), quelle que soit l’heure, lorsqu’elle doit manger, elle commencera par faire Havdala avant de manger.
La différence sera qu’il n’y aura pas la brakha sur la bougie non plus, donc on commence par la brakha de Shehakol sur la bière, puis directement la brakha de Havdala.
Dans les deux cas, il est préférable que ce soit son mari (ou un homme) qui fasse la Havdala (pour l’acquitter et s’acquitter soi-même) SANS boire et c’est la femme qui boira.
Si elle n’a pas d’homme sous la main, elle fera tout de même la havdala seule et boira son ‘Hemar Medina.
Voir encore ce qu'écrit le Aderet dans Har Hamoria (p.64).