Citation:
Lorsque’un BriskerRov donne un pshat pour répondre a une stira dans le Rambam (celui en question se trouve dans le dernier mihtav du sefer sur le din de arev dans kiddouchin ) et même si son tirouts soulève plusieurs questions (selon moi elles sont surmontables), le problème est que le Rashba (kidoushin 7a) pose deux grosses kouchiots sur le Rambam qui indique clairement qu’il n’a pas compris le Rambam comme le Brisker Rov, car sa lecture désamorcerait les questions. Faut-il en conclure que la lecture du Brisker Rov est forcément (ou probablement) fausse, car le Rashba l’aurait forcément calculée et semble ne pas l'accepter, ou est-il possible de dire que le Rashba aurait une compréhension du Rambam en fonction de sa compréhension globale du Shass, mais la réelle kavana du Rambam serait plus proche du Brisker Rov, hypothèse qui me dérangerait puisque ça revient à dire que le Rashba ne cherchait, ou n’a pas trouvé, la réelle kavana du Rambam, mais un aharon oui ?
En d’autres termes, est-ce qu’un Richon comprend forcément un autre Richon en fonction de sa compréhension, ou essaye de saisir celle de l’autre Richone, s'il se base sur la sienne, alors un Aharon qui se serait concentré sur la shita du Rishon en question aurait peut-être mieux compris sa kavana.
Un Rishon comme un A’haron peut analyser l’écrit d’un Rishon en essayant de se mettre dans sa peau.
Néanmoins, pour Rishon comme pour un A’haron, celui qui analyse les dires d’autrui le fera toujours avec sa façon de réfléchir et de comprendre.
Il est impossible d’en sortir totalement.
Cependant, il est vrai qu’on a parfois l’impression qu’un Rishon se donne moins de peine à comprendre ce qu’à écrit un autre Rishon, alors qu’un A’haron s’investirait plus dans cette recherche.
Le cas classique, c’est les objections des Tosfot sur ce qu’à écrit Rashi, qui les pousse à rejeter la lecture de Rashi, tandis que des A’haronim viennent ensuite répondre et expliquer ce que dit Rashi de manière tellement convaincante qu’on se demande pourquoi les Tosfot n’ont pas voulu l’expliquer ainsi.
C’est normal, de nos jours aussi, un A’haron qui déploie de grands efforts pour comprendre un Rishon est rarement prêt à en faire autant pour comprendre son contemporain.
Donc dans votre cas, rien n’indique avec certitude que la lecture du Brisker Rov soit erronée, si le Rashba a posé ses questions sur le Rambam de manière qui prouve qu’il ne l’avait pas compris comme le Brisker Rov, il est toujours possible que la véritable compréhension de ce que voulait dire le Rambam soit celle du Brisker Rov et non celle du Rashba, surtout si celle du Rashba amène à dire que le Rambam serait incompréhensible ou dans l’erreur.